Journée de grève du 29 Septembre. Et après ?
Aujourd’hui avait lieu une journée de mobilisation interprofessionnelle. Que ce soit sur les salaires (la plupart des appels concernaient les salaires), sur les conditions de travail, la maltraitance institutionnelle, la situation de nos collègues en contrats précaires…. ou pour préparer la stratégie de lutte contre le deuxième volet de l’assurance chômage et la réforme des retraites, il y avait de nombreuses raisons de se mettre en grève !
L’assemblée des grévistes de l’éducation réunie à la Bourse du travail a voté deux propositions:
-interpeler l’intersyndicale nationale afin de prévoir une journée de grève à venir et un calendrier de mobilisations pour inscrire la lutte dans la durée.
-interpeler l’intersyndicale locale et nationale afin de prévoir une nouvelle journée de grève sans échéance précise, en vue de préparer la grève reconductible.
Ensuite, la manifestation, partie d’Arnaud Bernard a réuni un beau cortège !
Pour Sud-Education 31-65, nous n’obtiendrons rien si nous continuons à subir.
Pour nous, face au désastre, il faudra bien plus qu’une revalorisation salariale indigne et humiliante pour sauver l’école et un service public d’éducation ouvert à toutes et tous, garant d’un accueil de qualité pour chaque enfant et soucieux des conditions de travail de celles et ceux qui œuvrent au quotidien sur le terrain.
Tout en haut de la pyramide hiérarchique, les ministres lancent promesses creuses sur déclarations vides alors que plus bas, les textes sont appliqués froidement, à la lettre, sans tenir compte de l’humain. Les personnels comme les parents sont perdus face à aux contradictions entre discours et réalité.
Cela fait des années que les équipes alertent la hiérarchie sur les dysfonctionnements au quotidien, que les syndicats interpellent les responsables au ministère ou dans les rectorats, que des personnels en burn out expriment leur souffrance au travail, parfois de façon tragique.
Nous n’attendons plus rien de cette hiérarchie qui méprise, divise, écrase, réprime et achève consciemment le travail de concurrence « libre et non faussée » engagé depuis le début des années 2000 et le funeste traité capitaliste de Lisbonne…-
Nous avons pour nous la force de nous occuper des enfants de la majeure partie de la population et donc la force de bloquer l’économie si nous tenons une grève longue, si possible avec les autres secteurs stratégiques.
Face à l’ampleur de la tâche que représente le sauvetage du service public d’éducation, transformons la simple communication de nos revendications en un véritable sabot dans la machine à détruire l’école !
Pour un mouvement d’ampleur et réellement bloquant, organisons nous pour décider de l’avenir de l’Ecole avec notre propre agenda, lors d’une grève reconductible et reconduite !
L’inclusion : une vitrine pour le ministère qui cache une arrière boutique scandaleuse.
Partout l’école craque, parce que l’administration organise la pénurie et met en œuvre la casse du service public d’éducation, livré à la concurrence.
Les travailleur.euses les plus précaires subissent d’autant plus ces conditions délétères et les enfants les plus fragiles voient leur accueil sacrifié.
Les AESH en première ligne de la politique d’inclusion subissent de plein fouet cette maltraitance pour elle et eux, et la constate chez les élèves en situation de handicap.
Du 1er au 7 octobre aura lieu, avec le soutien du Snuipp 31, de la CGT Educ’action, de Sud Education 31-65 et de la FCPE la semaine des AESH en lutte.
Les exemples ne manquent pas qui viennent traduire les difficultés que rencontrent les collègues pour œuvrer à l’inclusion de tous les élèves dans de nombreux établissement. Et pour cause, le ministère via le rectorat, ne met pas les moyens à la hauteur de ce qui lui sert de vitrine.
Rassemblement au collège Marengo
Et voilà la lettre que les parents FCPE du groupe scolaire Marengo-Périole ont diffusée :
Le collège Marengo rencontre un immense problème de moyens (humains, financiers…) notamment pour l’inclusion : classes surchargées dans un petit établissement de 12 classes qui peine à inclure les 17 élèves du dispositif ULIS, trop peu d’AESH, postes non-pourvus, mutualisation des heures…
Ce problème de fonctionnement est gravement accentué par l’absence prévue mais non remplacée de l’enseignante coordonnatrice ULIS pendant deux fois 5 semaines (minimum) cette année.
Il est INACCEPTABLE :
– que le grand projet de l’inclusion reçoive aussi peu de considération et de moyens sur le terrain
– de devoir demander aux parents d’élèves s’ils peuvent garder leur enfant à la maison pour pallier les non-remplacements
– de demander aux AESH (déjà en sous effectif ) d’organiser des « ateliers » toute la journée pendant le non-remplacement de la coordinatrice de l’ULIS,
– que le rectorat fasse la sourde oreille aux courriers des personnels (enseignants, vie scolaire, AESH)
– que 3 aesh individualisés manquent – plus un congé de droit qui ne sera pas remplacé le mois prochain
– que la classe ULIS déjà bondée avec 17 élèves puisse se retrouver avec 20 voire 22 élèves car des notifications doivent arriver en cours d’année – dont certains élèves aux handicaps très lourds et les familles peuvent de moins en moins se tourner vers des services de ville, ITEP, SESSAD… complètement débordés, et souvent en restructuration.
-de tolérer les souffrances (élèves, personnels) que cette absence de moyens et de considération cause dans les établissements scolaires.
Pour toutes ces raisons nous vous invitons à venir manifester votre mécontentement envers l’institution devant le collège le jeudi 29 septembre à partir de 8h.
Ce rassemblement sera aussi l’occasion d’apporter notre soutien à la communauté éducative ainsi qu’aux familles victimes de ces dysfonctionnements.*
Pour Sud Education 31-65, une école réellement inclusive, c’est une école en mesure de se disposer entièrement à l’accueil de tou.te.s.
Collège de St Simon : décidément, même dans un établissement du si reluisant projet dit de « mixité sociale », les moyens ne sont pas là !
Une agente d’entretien détachée pour surveiller le carrefour devant l’établissement.
On vous en parlait la semaine dernière, au collège Saint-Simon, des policiers en uniforme avaient débarqué dans l’établissement pour interpeler un élève, l’emmener au commissariat et l’y retenir plusieurs heures sans prévenir sa famille. L’équipe s’était mobilisée contre cette intervention et avait rédigé un courrier
A peine une semaine plus tard, voilà qu’ils remettent ça, pour un tout autre sujet : une agente d’entretien détachée pour faire la surveillance du carrefour devant le collège.
Le lundi 26 septembre 2022
Courrier adresse a :
M. le President du Conseil Departemental de Haute-Garonne,
M. le DASEN de Haute-Garonne, Copie aux parents d’élèves, aux syndicats, a la presse
Monsieur le President du Conseil Départemental, Monsieur le DASEN du 31,
Nous avons souligné dans un courrier précédent le manque de moyens qui touchait les équipes
pédagogiques et vie scolaire, et affectait le climat scolaire au collège Saint-Simon. Cependant, nous
constatons que la pénurie de personnels s’étend également aux agent.es polyvalent.es.
1) Nous avons appris avec stupeur qu’une agente avait été détachée sur un « poste d’observation du
carrefour » en face du collège. Tout le monde sait la dangerosité de cet axe de circulation. Il est tout
a fait incompréhensible que ni Toulouse métropole, ni la police nationale, ni le département n’aient
envisagé de sécuriser l’arrivée et le départ des élèves à cet endroit. En lieu et place, on demande a
une agente du collège d’être présente pour observer ce qu’il se passe, ce qui ne rentre absolument
pas dans les fiches de postes des agent.es polyvalent.es.
Nous demandons que des mesures soient prises par les instances concernées pour sécuriser ce
croisement, avec des personnels dédiés et formés à cette tache, qui ne soient pas pris sur les
moyens humains déjà en sous-effectif du collège.
2) En effet, l’agente affectée sur ce poste s’est vue retirée une partie de son secteur d’entretien. Or, il
manque au moins deux personnels pour effectuer les taches d’entretien dans de bonnes conditions !
Les critères selon lesquels le CD31 décide du nombre de personnels affectes au collège sont
opaques. Le CD31 aurait du le savoir, les calculs faits lors des ouvertures de collège concernant le
nombre d’agents a attribuer s’avèrent souvent erronés face a la réalité des configurations de terrain.
L’entretien, ce n’est pas seulement une question de mètres carres : la disposition des lieux, le
nombre de salle, leur disposition, le poids des équipements (tables extrêmement lourdes), le type de
revêtement des sols, etc. impactent le travail des agent.es. Celles et ceux-ci estiment ne pas etre en
effectif suffisant pour assurer correctement leur travail.
L’entretien des locaux est essentiel au bon fonctionnement de établissement, notamment dans un
climat scolaire tendu comme celui que nous connaissons depuis la rentrée. Un collège propre, c’est
un collège qui a plus de chances d’être calme. Un collège propre, c’est un collège ou l’on apprend
mieux.
Pour le bien-être des élèves et des personnels, nous demandons que soient écoutes les besoins
des agents, qu’un personnel de plus soit embauche, et que les agent.es ne soient pas détaché.es
sur des missions qui ne sont pas les leurs, extérieures au collège.
Les personnels du collège Saint-Simon.
RESF fait sa rentrée !
Non au SNU ! Abrogation du SNU !
Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans – Communiqué unitaire
« Il faut qu’on réfléchisse à une dimension nouvelle du Service national universel (SNU) : […] Je pense qu’il y a un chemin autour de la vérité et du partage des contraintes. C’est ça la résilience »
Passons sur le terme de résilience, désormais employé à longueur de discours, la plupart du temps sans qu’on sache trop ce que ça veut dire. Mais que dire du « chemin autour de la vérité et du partage des contraintes », prôné par le ministre des Armées, dans ses propos du 24 septembre 2022 ?
Comment le gouvernement ose-t-il nous parler de « vérité », alors qu’il aligne mensonge sur mensonge depuis des années, tant par rapport aux engagements militaires coloniaux de l’armée française, pour rester dans le champ de ce ministère, que, plus largement, sur le plan social, sanitaire, économique, etc. ?
Comment le gouvernement ose-t-il nous parler de « partage des contraintes » quand les inégalités, les injustices, les profits d’une toute petite minorité sur le dos de la masse de la population, ne cessent de croître, grâce notamment à diverses mesures gouvernementales ?
Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans
Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé ! Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.
La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes du SNU seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunesNon au SNU ! Abrogation du SNU ! seront exploité/es, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.
Des dépenses considérables : 6 milliards €/an, selon un rapport sénatorial de 2017. Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !
Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.
Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent. Mais c’est déjà le cas !
Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc.
Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager !
Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ?
Non au SNU ! Abrogation du SNU !
Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments Pacifistes, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Arc en ciel théâtre réseau coopératif. Collectifs locaux unitaires Non au SNU Loire-Atlantique, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault, Vendée…
Communiqués de la Fédération des syndicats Sud Éducation
– Lycées professionnels en grève le 18/10 : https://www.sudeducation.org/communiques/lycee-professionnel-en-greve-le-18-octobre-pour-le-retrait-du-projet-macron/
– Victoire de SUD pour les AED : https://www.sudeducation.org/communiques/victoire-de-sud-education-les-8-000-aed-qui-travaillent-en-education-prioritaire-vont-toucher-lindemnite-rep-rep/
– Communiqué intersyndical Kai : https://www.sudeducation.org/communiques/halte-a-la-repression-syndicale-pour-le-respect-de-la-liberte-syndicale-kai-terada-doit-etre-reintegre-sur-son-poste-sans-delai-communique-sud-cgt-fo-fsu/