Prochaine AG SUD Education 31-65:
jeudi 14 mars, 18h, local de Babinet
1) Actus des luttes dans les bahuts
Deuxième vague de démission des PP prévue le 20 février !
Réforme du lycée : Jean Pierre VERNANT en RESISTANCE
Le lycée Vernant à Pins-Justaret est lui aussi en pleine lutte contre les réformes Blanquer. Pour visionner l’ensemble de leurs actions voir leur site : Le blog des Enseignant.e.s du Lycée Jean Pierre Vernant de Pins Justaret. CONTRE LA REFORME BLANQUER !!
Le collège Jolimont lance un ultimatum au rectorat
Cette semaine, les enseignant.es du collège Jolimont ont adressé au rectorat un courrier où ils démontrent l’importance que ce collège soit classé en REP. Ils déclarent également que s’ils n’ont pas de réponse positive de la part de l’administration ils et elles se mettront en grève reconductible !! Dès l’annonce de cet ultimatum, le rectorat a ouvert une classe supplémentaire en 3ème!! Affaire à suivre…!
Le collège Bellefontaine en grève aujourd’hui
Suite à une audience désastreuse avec la DASEN, au sujet des DHG et de la fermeture prochaine du collège, des enseignant.es et la vie scolaire se sont mis en grève et sont allé.es faire du bruit devant le rectorat. Article complémentaire à suivre dans la soirée!!
DHG COLLÈGES : tout ce qu’il faut savoir pour ne pas se faire avoir
2) Réforme Blanquer : projet de loi autoritaire et rétrograde
Le 11 février, Jean-Michel Blanquer présentait son projet de loi devant l’Assemblée : « Par ce projet, mesdames et messieurs les députés, nous souhaitons donner à nos enfants des racines et des ailes, leur faire ressentir la fierté d’être des citoyens de France et la fierté d’être eux-mêmes. Alors, nous pourrons croire à notre destin, parce que nous aurons préparé celui de nos enfants sur la seule base qui vaille : celle de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ». Ma-gni-fi-que !
Dès le premier jour, de nombreux amendements ont été proposés notamment sur l’instauration de l’uniforme (une dizaine) ou la suppression des allocations familiales… une député insiste pour que « le chef d’établissement veille à ce que le corps enseignants porte
une tenue conforme à l’autorité que doit inspirer un enseignant » mais celui qui a été accepté par l’Assemblée sans presque aucune discussion est celui d’Eric Ciotti.
« Art. L. 111‑1‑2. – La présence de l’emblème national de la République française, le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge, du drapeau européen ainsi que des paroles du refrain de l’hymne national est obligatoire dans chacune des salles de classe des établissements du premier et du second degrés, publics ou privés sous contrat ». Alors voilà, nous y sommes ! Ou plutôt nous y retournons, à la bonne vieille école !
La deuxième journée a elle aussi fait les frais d’innombrables (et effrayants) amendements. Un député des Républicains propose de supprimer l’enseignement de l’égalité femme – homme « pour ne pas choquer les enfants » et empêcher leur « politisation » par des associations
néfastes. Un autre propose de supprimer l’éducation sexuelle. Une député de l’extrême droite envisage même une amende de 450€ pour chaque injure proférée par un enfant. Un collègue remet à l’ordre du jour le salut aux couleurs du drapeau. Même le port du voile revient
dans les discussions, ça vous étonne? On n’a décidément plus peur de rien à l’Assemblée nationale en 2019.
Après tout, rappelons-nous que « l’Etat s’occupe de l’Education pour y maintenir une certaine morale d’État, une certaine doctrine d’État, indispensable à sa conservation.” 1879 et Jules Ferry c’est en fait pas si loin!!
SUD éducation s’oppose fermement à ce glissement toujours plus prononcé vers l’autoritarisme, et appelle les personnels à se mobiliser contre cette tentative de transformer l’école en arrière-cour d’une caserne.
En somme, ce projet de loi est d’une grande cohérence. Il articule l’autoritarisme du gouvernement et du ministre de l’Éducation nationale avec leur dogme libéral. À l’opposé de ces réformes délétères du système éducatif, SUD éducation revendique une école laïque, égalitaire et émancipatrice pour toutes et tous, ce qui suppose avant tout un plan massif d’investissement pour l’école et les recrutements à hauteur des besoins.
Voir l’analyse de la fédération SUD Education : ici
3) reconnaissance faciale à l’entrée des lycées
La région Provence-Alpes-Côtes-d’Azur a annoncé le déploiement d’un système de reconnaissance faciale dans les lycées. Si le système est incapable d’identifier l’élève à la photographie qui est conservée dans la mémoire du dispositif, il déclenche une alarme.
Après les dispositifs biométriques mis en place dans les cantines scolaires et les portiques comme dans les aéroports, c’est un nouveau pas qui est franchi dans la déshumanisation des établissements scolaires et le flicage des élèves. C’est aussi une nouvelle étape dans l’intrusion du secteur privé dans les établissements : le marché est confié à l’entreprise nord-américaine Cisco.
L’objectif principal consiste à réduire le nombre de personnels présents dans les établissements en donnant l’illusion que cela apporterait une quelconque solution à la dégradation des conditions de travail. Cela habitue les élèves et les personnels à subir des dispositifs de contrôle toujours plus perfectionnés et intrusifs, et entretient un climat sécuritaire nauséabond.
Le sentiment de sécurité dans les établissements scolaires pour toutes et tous s’obtient par l’augmentation du nombre d’adultes et l’amélioration des conditions de travail et d’étude, pas des dispositifs de sécurité policiers.
SUD éducation dénonce cette nouvelle surenchère sécuritaire, et revendique la création de postes à hauteur des besoins.
4) Ecole inclusive: de pire en pire
Les annonces du gouvernement le 11 février sur l’école inclusive confirment les inquiétudes de SUD éducation. Il s’agissait de la restitution de travaux d’« experts » sans que la parole des personnels ne soit entendue à un quelconque moment.
Derrière un discours qui se prétend au service des élèves, ces mesures constituent des régressions importantes tant pour les personnels que les usager-e-s.
SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser pour la défense d’une école vraiment inclusive.
SUD éducation revendique :
À rebours de ce projet guidé par le seul désir de maquiller l’austérité budgétaire sur le dos des élèves en situation de handicap et des personnels qui les accompagnent, SUD éducation revendique :
- L’augmentation du nombre de personnels spécialisés (enseignants, AESH) et de personnels médico-sociaux et d’orientation.
- Une sérieuse formation au handicap pour tous les personnels
- La titularisation immédiate des aesh à temps complet.
- La reconnaissance des besoins spécifiques des élèves en situation de handicap en termes d’espaces et de temps dédiés.
- Le maintien des prérogatives de la MDPH.
5) Appel intersyndical à une journée d’action et de mobilisation de 19 mars
La situation sociale en France est marquée par l’expression diverse et multiple d’un mécontentement social grandissant, par l’aspiration à une véritable justice sociale et fiscale, par la dénonciation des reculs sur les libertés publiques comme individuelles.
Le mouvement des gilets jaunes est l’expression récente de cette profonde crise sociale.
Alors que les annonces faites par le président de la République ou son gouverne-ment n’ont pas répondu aux attentes, alors que des lois portant atteinte aux liber-tés syndicales et de manifester sont votées, que les prix des produits de consommation courante
continuent à la hausse, que la suppression de l’ISF n’est pas remise en cause, que le chômage progresse… Le « grand débat national » ne peut ni se substituer, ni contourner, encore moins être opposé aux revendications sociales et syndicales.
Pour les jeunes, les difficultés ne cessent de croitre : sélection, réforme du lycée et de la voie professionnelle, hausse des frais d’inscription des étudiant-es étranger-ères hors UE, progression de la précarité étudiante et gel des prestations sociales, ne font qu’attaquer le droit d’étudier.
En parallèle, le patronat, particulièrement celui des grands groupes, porte lui aussi une grande responsabilité dans l’exaspération sociale. C’est dans les entreprises et dans les services publics que les salarié-es sont considéré-es comme un coût et non pour ce qu’ils/elles sont : une richesse. C’est là que les conditions de travail se dégradent.
C’est partout que la précarité s’aggrave…
Dans ce contexte, il s’agit de gagner l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l’égalité femmes-hommes et un véritable droit à l’éducation et à la formation. Il s’agit aussi de renforcer notre protection sociale et notre système solidaire
de retraite par répartition. Il s’agit enfin de répondre aux enjeux climatiques et environnementaux, tout en développant des emplois de qualité… C’est dans ce but que nos organisations appellent à l’élargissement et l’amplification de la mobilisation sociale.
Partout sur le territoire, nos organisations engagent un travail en ce sens via des initiatives diverses dans les entreprises, dans les services publics et en prise directe avec les salarié-es, les retraité-es, les privé-es d’emploi et la jeunesse. Ainsi, nous placerons le débat là où il doit être.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la construction d’une nouvelle journée d’action, de mobilisation et de grève le 19 mars prochain. Nos organisations -CGT, FO, Solidaires, UNEF, UNL- s’engagent à poursuivre un travail commun donnant des perspectives à la mobilisation sociale. Nos organisations appellent à une puissante journée d’action, de mobilisations et de grève le 19 mars !
Montreuil, le 12 février 2019
6) Dynamitage en règle de la fonction publique, Solidaires claque la porte!
7) Préparation du 8 mars : Toutes en grève!!
Le 8 mars arrive à grands pas.
Depuis le mois d’octobre 6 AG féministes Toutes en Grève ont eu lieu pour le construire et élargir l’appel au delà des réseaux associatifs et militants et rassemblent 80 personnes (et physiquement entre 35 et 55 personnes à chaque AG).
Aujourd’hui plus de 700 personnes suivent la page facebook « toutes en grève » et plus de 34 000 personnes ont vu l’événement créer pour le 8 Mars ! (dont 14 000 cette dernière semaine). ça ne veut pas dire que 34000 personnes seront présentes à Toulouse le 8 Mars !
Néanmoins, seules quelques asso féministes participent aux assemblées générales. L’invitation d’ouverture n’étant peut-être pas très claire et les associations féministes nous semblant indispensables pour construire un 8 mars revendicatif, de grèves et de luttes, nous vous convions à la prochaine Assemblée Générale Féministe de préparation du 8 mars qui aura lieu le mercredi 20 février à la salle E.Renant (métro 3 cocu). Cette AG permettra au delà de l’organisation du 8 mars, de partager ce que vous organisez de votre côté pour éviter les chevauchements entre les différentes actions de chacune autour de cette date importante.
Dans le même temps, une première réunion intersyndicale a eu lieu fin janvier pour construire la grève sur les lieux de travail, une autre rencontre aura lieu lundi 11 février à 18h à la Bourse du travail.
8) Boyard : halte à la répression, interdiction des LBD et des grenades de désencerclement !
Ce communiqué a été présenté comme motion lors du comité technique ministériel de l’enseignement supérieur (CT-MESR) du 4 février 2019. Le directeur général des ressources humaines, président de l’instance, a refusé qu’elle soit mise au vote au prétexte qu’elle
ne relevait pas de la compétence du CTMESR. Nous contestons cet argument. La liberté de manifester concerne tous les ministères, y compris le nôtre !
« Samedi après-midi alors qu’il participait à la manifestation en soutien aux mutilé.es et aux blessé.es, Louis Boyard président de l’UNL, a été blessé. Les faits se sont déroulés place de la République, Louis ne participait à aucune action autre que la manifestation déclarée et autorisée. Gravement blessé au pied, peut-être par un tir de LBD, il a perdu connaissance et a dû être pris en charge par les pompiers qui l’ont fait admettre aux urgences.
Les organisations syndicales soussignées dénoncent un acte grave et inadmissible : manifester doit rester un droit. Les organisations manifestent leur solidarité pleine et entière avec Louis Boyard et son organisation, condamnent la répression qui s’abat sur les
manifestant.es, dénoncent la nouvelle loi attaquant la liberté de manifestation qui vient d’être votée et réclament l’interdiction de certaines armes, comme le LBD et les grenades de désencerclement, dans les opérations de « maintien de l’ordre » pendant les manifestations. »
9) Point sur la situation finances publiques
Suite aux blocages et grèves organisés ces quinze derniers jours sur les sites des Finances Publiques de Haute-Garonne, la mobilisation des personnels se poursuit avec la troisième semaine d’actions, blocages et piquets de grèves sur un grand nombre de sites.
Cette mobilisation est soutenue par les syndicats Solidaires Finances Publiques31-Cgt-Fo-Cfdt.
Cette semaine le site de la Cité reconduit quotidiennement le blocage et la grève et mardi plusieurs sites faisaient de mêmes ( Carmes, Mirail, Rangeuil, St Gaudens).
La mobilisation, d’un niveau jamais atteint ces dernières années dans notre administration se poursuit donc avec une combativité maintenue. Le Directeur, Mr Perrin, a adressé lundi une lettre aux personnels et l’intersyndicale lui a répondu aujourd’hui. Une nouvelle rencontre est prévu avec le Directeur lundi prochain pour évoquer les revendications et la situation actuelle.
Ce jeudi 14/02, 6 des plus gros sites du départements seront bloqués suite à décisions des ag des personnels ( Cité, Carmes, Rangeuil, St Gaudens, Muret, Mirail). Plusieurs agents seront également en grève dans le cadre de l’appel national lancé à une « DGFIP morte » nationalement. Une ag des grévistes toulousains est organisée à la Direction à midi. Des représentants nationaux des syndicats Solidaires et Cgt seront présents demain. Pour Solidaires Finances Publiques31, Stéphane Pardon, secrétaire national, sera présent le matin sur le piquet de grève du Mirail puis sur celui de la Cité avant de rejoindre l’AG Toulousaine.
Plus d’infos sur leur site : ici