1 – Les annonces du Recteur Fourar
Mardi 28 janvier, le recteur Mostafa Fourar a tenu une conférence de presse après avoir annoncé la veille les moyens attribués à l’académie de Toulouse pour la rentrée scolaire 2025/2026. Le Recteur aime les médias et ceux-ci le lui rendent bien : contrairement à nos mobilisations, il est largement relayé par la presse locale.
Dans le 1er degré, 22 postes enseignant.e.s sont supprimés. Une coupe budgétaire attribuée à une baisse des effectifs de 3433 élèves. Mais on peut avoir un autre point de vue sur la situation : la baisse des effectifs donnait enfin la possibilité de baisser le nombre d’élèves par classe en maintenant l’encadrement à niveau constant.
Dans le second degré, 12 postes d’enseignant.e.s sont ouverts, 5 postes de CPE, 4 postes d’agent.e.s administratif.ve.s et 1 poste de chef.fe d’établissement. Le nombre d’élèves augmente en Haute-Garonne et de plus en plus, les filières professionnelles sont demandées. Mais l’offre de formation ne suit pas et l’orientation finit par ressembler au périphérique de Toulouse un vendredi à 17h. Des élèves se retrouvent sur le carreau faute de place dans les filières choisies. Ainsi l’augmentation de 12 ETP sur l’Académie paraît bien dérisoire au vu des besoins.
De plus, le Recteur semble avoir une politique pro-active sur la mise en place des groupes de niveaux. Alors que ceux-ci ont été retoqués par le Conseil d’État et que pour le moment aucun texte officiel n’oblige à les reconduire, en bon soldat de la Macronie il a déjà annoncé qu’ils seraient remis en place en 6e et en 5e, contre la volonté des équipes. Le collège Maurice Bécanne a déjà annoncé qu’il se mobiliserait contre le tri des élèves.
On s’en souvient, le Recteur aime blâmer les personnels dans la presse : c’est vendeur et c’est moins risqué que de venir les entendre sur le terrain. Ainsi, à la rentrée 2024, il avait attribué le problème des postes vacants aux arrêts maladie. Le voilà qui réitère sur France Bleu, où il annonce que 14.5 postes seront consacrés au remplacement dans le second degré. Accessoirement, il explique que le manque de personnel serait un problème de recrutement et non pas de moyens. Décidément, il ne faut pas avoir honte… Quand on voit la précarité des contrats des AESH, comment s’étonner que le recrutement soit difficile et que l’école inclusive reste un slogan creux ? Et si les arrêts maladie explosent, c’est bien que les situations de souffrance au travail se multiplient, malmenant et brisant les personnels. Mais au fond, n’est-ce pas le but des politiques de casse de l’éducation publique implacablement appliquée depuis des années ?
Mais rassurons-nous : se battre pour plus de moyens humains, c’est dépassé, so XXe siècle. Pour nous sauver, le Recteur à la solution : l’IA. Face à la surcharge de travail, ChatGPT préparera nos séances. Plus besoin d’embaucher ! Il suffira de coller les enfants derrière des tablettes.
Mauvaise nouvelle toutefois : Sud éducation 31-65-82 compte bien rester un gravier dans les mocassins cirés du Recteur. Nous continuerons à nous battre contre la destruction de l’école publique et pour un système éducatif émancipateur. La répression qui s’est abattue sur nos collègues du 1er degré ayant refusé de faire passer les évaluations nationales ne nous intimidera pas : nous continuerons à appeler à les boycotter et à nous mobiliser contre la mise en oeuvre des politiques de Nouveau Management Public et de tri social des élèves.
2 – Nouvelle mobilisation pour les AESH !
Mardi 11 février, appel national à une mobilisation pour les droits des AESH.
Dans le 31, SUD, FSU et CGT appellent à des mobilisations dans les écoles le matin, puis à se retrouver à 14h30 à la Bourse du Travail pour préparer le rassemblement de 17h30 au square Charles de Gaulle.
3- Rétroactivité indemnités REP/REP+
Sud education 75 et 93 continuent la lutte. Leur communiqué c’est ici
2025-01-29 Communique cassation REP AESH 75 93
4 – Sanction abusive pour non passation des évaluations nationales
Les enseignant-es ayant refusé de faire passer les évaluations nationales s’organisent. Face à cette attaque sans précédent que l’administration ne désigne pas comme étant une sanction, mais en vrai c’en est une…, une suite sera prochainement donnée.
Ces évaluations nationales sont d’abord et avant tout un moyen de tri des élèves à mettre en relation avec le choc des savoirs, les groupes de niveaux, qui s’intensifie cette année. Il est aussi un contrôle sur les écoles, une mise en concurrence des établissements que SUD éducation a toujours combattu.
Ces évaluations dépossèdent les enseignant-es du fond de leur métier qu’est la pédagogie. Les enseignant-es n’ont pas besoin d’un ordinateur et d’une moulinette pour leur dire comment faire réussir leurs élèves ou encore quelles remédiations proposées.
Enfin ces évaluations sont une mascarade :
- on se souvient de la demande de l’administration de venir chercher les cartons de livrets d’évaluation au rectorat à nos frais en voiture en payant le parking, ils n’ont vraiment honte de rien !!!
- la majorité des collègues qui font passer les évaluations le font à leur sauce, sans chronométrer, en aidant leurs élèves, et oui…
- certain-es collègues ne font pas passer les évaluations mais font remonter des résultats imaginaires…
De tout cela l’administration ne parle pas, elle se doute bien que les collègues ne collent pas au livret de l’enseignant-e pour la passation de ces évaluations pourries qui mettent les élèves fragiles en échec dès le début de l’année.
5 – Rassemblement à la préfecture à l’initiative du Collectif Toulouse anti précarité.
Mardi 28 novembre, environ 200 acteur·ices d’association, militant·es et professionnel·les du travail social se sont rassemblé·s devant la préfecture pour dénoncer l’inaction préfectorale face au températures négatives qui rendent encore plus invivables les conditions des personnes sans abri. Pour rappel, le préfet estime ne devoir déclencher le plan grand froid qu’au bout de trois jours consécutifs à une température de -10 degrés. Comme l’ont scandé plusieurs militant·es lors du rassemblement : « On s’en fout des degrés, on va tous chez le Préfet ! »
Les arguments développés par Toulouse anti précarité ici
6 – RESF 31
Le tract en pdf ici
7 -Manifestation contre la dissolution du Collectif Palestine Vaincra
8 – Stage
- Sud éducation 09 organise un stage intersyndical sur les pédagogies coopératives, animé par l’ICEM 09. Il aura lieu les 13 et 14 mars à Montferrier. Pour s’inscrire, nous écrire et nous vous ferons suivre le lien.
Flyer A4 couleur recto verso stage Grap 2025
- Sud éducation Tarn organise un stage sur les pédagogies émancipatrices et l’antiracisme