Dans un contexte de contestation sociale longue et déterminée, le gouvernement Macron a choisi la manière forte : réprimer à tout va, avec une brutalité et une violence répétées, pour tenter de museler les multiples résistances à sa politu-ique dévastatrice..
Dans l’éducation, un cran supplémentaire a été franchi ces dernières semaines contre les enseignant.es et les lycéen.nes, qui ne veulent tout simplement pas de la réforme Blanquer du baccalauréat et des épreuves communes de contrôle continu. Jean-Michel Blanquer de son côté veut imposer à tout prix et par la force si nécessaire la tenue des « E3C ».
Depuis deux semaines, dans et devant les lycées, la répression fait rage. En interne, menaces de sanctions disciplinaires à l’égard des professeur.es, de 0/20 aux élèves récalcitrant.es, etc. Et devant les lycées, tout semble permis : en tenue de combat, les forces de l’ordre pourchassent, utilisent gaz lacrymogènes et matraques contres des lycéen.nes, comme cela s’est produit à plusieurs reprises.
Entre le 28 janvier et le 7 février à Paris, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne, 25 adolescent.e.s ont été interpellés et placés en garde à vue. A Bordeaux, des élèves ont été enfermés dans des salles pour passer les épreuves. A Grenoble, Paris, Nantes ou au mans, des lycéen.nes ont été obligés de composer sous présence policière, du jamais vu !
C’est inacceptable. La réflexion politique s’apprend dans les livres d’histoire mais aussi dans la vraie vie ! Nos élèves n’ont pas à être traités de la sorte et leur expression doit être protégée et non réprimée.
Sud Education 31-65 exige que cesse cette répression tous azimuts. Nous réaffirmons avec force la nécessité de respecter le droit de grève, de respecter et faire vivre la démocratie des personnels comme des lycéen.nes (droit de se réunir, de manifester…), élément incontournable d’une éducation émancipatrice.
Le 10 février 2020