Pour la défense des REP et REP+. Est-ce que vous êtes prêt.e.s ?
Voilà le message qui est ressorti de la journée du grève du 21 Mai, durant laquelle une quarantaine de collègues de nombreuses écoles du Mirail se sont retrouvé.e.s (Bastide élémentaire, Daurat élémentaire, Dauriac maternelle, Hyon élémentaire, Victor Hugo élémentaire, Elsa Triolet maternelle, Veil élémentaire, Dauriac élémentaire, Papus maternelle, Tabar maternelle).
Sous couvert de crise sanitaire, les conditions de travail en REP et REP+ sont toujours aussi dégradées cette année. Les concertations supplémentaires prévues par la loi dans les réseaux prioritaires avec remplacement de l’équipe par des ZIL ont été supprimées en début d’année.
En réalité la dégradation de l’éducation prioritaire ne date pas du début de la crise et le gouvernement entend bien y mettre un terme dans sa logique de libéralisation du système public d’éducation.
Retrouvez toutes les infos sur les réformes en cours, les luttes et des analyses avec la « Campagne Education Prioritaire » sur notre site !
Au-delà du message, pendant cette journée, voici ce qui a été décidé et produit par l’AG de grévistes et les commissions qui en ont émané
- distribuer dans les écoles un questionnaire afin de faire le point sur les actions auxquelles sont prêt.e.s les collègues afin de faire valoir leurs droits.
- rédiger un courrier revendicatif à l’attention de la hiérarchie, faisant état des dysfonctionnements qui existaient déjà avant la crise et faire le point sur ce qui s’est ajouté depuis !
- toutes les grévistes présent.e.s e alertent la médecine du travail, sur la base d’une lettre type.
- mandater une collègue pour se rendre à la réunion de préparation de la journée de grève des AESH pour s’associer à l’action prévue ce jour là.
- rédiger une lettre sur la situation des élèves d’ULIS et d’UPE2A, désormais soumis à un traitement manichéen de n’être plus du tout inclus ou totalement inclus, décision laissée à la discrétion des équipes.
La suite ?
Mardi 8 juin à 12h aura lieu la prochaine réunion, dont le lieu sera communiqué bientôt.
A partir des retours des questionnaires, des décisions seront prises quant aux actions qui seront/pourront être menées…
1er Juin, l’intersyndicale éducation 31 appelle à la grève pour des moyens pour la rentrée de septembre
Un statut pour les AESH, contre la précarité, contre les PIALS
Tou.te.s en grève le 3 juin !
Au programme : AG, audience…
…et une action !
Au niveau national, la lutte s’organise !
Lutte contre la précarité, tou.te.s concerné.e.s !
Cette année la lutte des AESH dure : les journées de grèves se succèdent, non sans difficultés pour des collègues forcé.e.s à des contrats incomplets (maximum 24h) et dont le salaire dépasse rarement 800 euros.
Sud Education 31-65 appelle tous les collègues à constituer et alimenter des caisses de grève afin de soutenir la lutte des AESH
Un mode d’emploi, proposé par Sud Education Paris, par ICI
Réforme de l’assurance chômage, l’éducation ne sera pas épargnée.
Parce qu’1 collègue sur 4 est contractuel.le., parce que la réforme de l’assurance chômage va plonger des milliers de personnes dans davantage de précarité, elle va impacter massivement l’Education nationale !
Stop à l’exploitation abusive des AED
Alors que la crise sanitaire a déjà lourdement dégradé les conditions de travail des personnels et en particulier celles des AED, un sentiment d’abandon se développe chez ces personnels qui, nous le rappelons, subissent des contrats précaires, sans formation adaptée et pour un salaire dérisoire bien que leurs missions correspondent à des besoins permanents et soient indispensables au bon fonctionnement des établissements. Compter une fois encore sur leur investissement pour combler les défaillances de l’administration est une marque de cynisme du ministère de l’Éducation nationale.
Dans certains établissements, il a été annoncé aux assistant-e-s d’éducation qu’ils-elles devraient rattraper leurs heures non effectuées durant la période de confinement. C’est faux ! Les AED ne doivent pas récupérer leurs heures à cause de la fermeture de l’établissement, y compris si aucun travail ne leur a été demandé durant cette période. Ce serait une iniquité de traitement avec l’ensemble des agents publics.
SUD éducation :
- se tient aux côtés des collègues qui subissent les pressions d’une hiérarchie autoritaire !
- dénonce l’impréparation de cette rentrée et l’amateurisme d’un ministère qui ne cesse d’exposer les personnels et les usager.e.s
- revendique un recrutement des AED à la hauteur des besoins
- exige le respect des missions et des conditions de travail des AED.
Fin de la trêve hivernale et nouvel arsenal répressif « anti-squat », la catastrophe qui s’annonce !
On vous en parlez au mois d’octobre ICI, l’Etat s’est doté d’un nouvel arsenal pour pouvoir expulser plus rapidement et réprimer toujours plus les personnes qui réquisitionnent et squattent des logements vides pour survivre !
La commission des lois de l’assemblée nationale a adopté le 16 septembre l’amendement 30 ter de la loi d’Accélération et Simplification de l’Action Publique , amendement « anti-squat » modifiant l’article 38 ter de la loi du 5 mars 2007.
Désormais plus besoin de passer par un juge pour obtenir l’évacuation d’un lieu occupé. Le préfet prend directement la décision suite à la plainte de propriétaire.
Appel inter-organisations :
Après les fortes mobilisations pour le logement des 27 et 28 mars dernier dans toute l’Europe et dans 31 villes en France, la fin de la trêve hivernale du 1er juin se rapproche.
Le cauchemar de l’expulsion « manu militari » par la police va cette année frapper aux portes de 30 000 familles, 2 fois plus qu’en 2018, parmi lesquelles beaucoup sont prioritaires DALO en attente d’un relogement par le Préfet. Au moins 130 000 familles ont reçu un jugement d’expulsion ordonnant de quitter leur logement. Elles sont déjà sous la pression des huissiers et des commissariats … Et face à cette crise du logement, aggravée par la crise sanitaire, le Gouvernement n’a pris aucune mesure réelle pour prévenir la catastrophe annoncée de la fin de la trêve hivernale de 2021, puis celle de 2022 !
Pour dénoncer cette situation, lutter CONTRE les expulsions, les remises à la rue et le logement cher et POUR le droit au logement, la baisse des loyers et plus de HLM, rassemblons nous toutes & tous samedi 29 mai à 14h place du Capitole !
A l’appel du DAL31 et Utopia 56 Toulouse, membres du Collectif réquisitions. Ainsi que ATTAC Toulouse, Aux Arts Etc., Act Up Sud-Ouest, CIP-MP, Construire 31 !, Handi-Social, Ligue des droits de l’Homme de Toulouse, Mix’art Myrys, Réseau Education Sans Frontières 31, Toutes en Grève 31, CGT Educ’action 31, FSU31, UNEF Toulouse, Solidaires 31, Sud-Education 31.
Soutenons la résistance palestinienne
Communiqué de la Fédération des syndicats de SUD Education
Contre l’État israélien et l’intensification de sa politique coloniale à Jérusalem et en Palestine, la Fédération SUD Education dénonce l’agression coloniale israélienne qui a fait plus de 200 mort-e-s, dont de nombreux enfants, en moins d’une semaine, ainsi que la complicité des « grandes puissances » , à commencer par celle du gouvernement français.
Et pour cause, Emmanuel Macron a déclaré son soutien inconditionnel au gouvernement de Benjamin Netanyahou en affirmant que l’État colonial israélien a « le droit de se défendre », alors que l’armée israélienne tire à balles réelles contre des enfants et bombarde Gaza chaque jour en ciblant même les locaux de la presse internationale. Pendant ce temps, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin cherche à faire taire l’élan de solidarité avec le peuple palestinien en interdisant et en envoyant sa police pour réprimer à coup de gaz lacrymogènes et flashballs pour réprimer les manifestations de soutien. Pire, pour justifier ces atteintes au droit de manifester, Gérald Darmanin instrumentalise la lutte contre l’antisémitisme en accusant les mobilisations de solidarité avec le peuple palestinien d’être des « manifestations antisémites ». Des accusations qui ne doivent tromper personne lorsqu’on connaît le passif du personnage, qui signait il y a quelques mois un livre dans lequel il revendiquait l’antisémitisme napoléonien.
Cet amalgame odieux entre antisionisme et antisémitisme a d’ailleurs été contredit par la mobilisation internationale. En Israël, de nombreux juives et juifs issu·e-s des classes populaires et de la jeunesse ont par exemple manifesté leur solidarité avec le peuple palestinien et leur désaccord avec l’offensive coloniale meurtrière du gouvernement de Benjamin Netanyahou, conscient·e-s que « aucun peuple qui en opprime un autre ne peut être libre ».
En clamant « Israël assassin, Macron complice » ce samedi à Paris et partout en France, les manifestant·e-s ont dénoncé la complicité de Macron avec les crimes de l’État colonial israélien qui maintient un régime d’apartheid raciste contre les Palestinien·ne-s des territoires occupés, vole les terres des habitant·e-s de Cisjordanie, et impose l’embargo et les bombardements quotidiens aux gazaouis. C’est de cette solidarité entre les opprimé·e-s et les exploité·e-s que le gouvernement a peur, et c’est la raison pour laquelle Darmanin a tenté de nous intimider. Car l’État français a sa part de responsabilité, lui qui collabore économiquement, politique, et militairement avec l’État colonial israélien. De même, jusque dans les manuels scolaires le ministère de l’Education Nationale impose une certaine vision de l’Histoire-Géographie, abordant de manière partielle et partiale tant la colonisation française que la colonisation israélienne.
La Fédération SUD éducation répond à l’appel des syndicats palestiniens, notamment celles membres du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes et les organisations de travailleurs et travailleuses de toute la Palestine historique auprès du mouvement syndical mondial à prendre des mesures immédiates en solidarité avec la lutte du peuple palestinien pour la liberté et la justice.
La Fédération SUD éducation appelle à participer aux rassemblements et manifestations en soutien à la résistance palestinienne partout .
1871-2021, la Commune a 150 ans !
Pendant 72 jours, les nouvelles du jeudi commémorent l’histoire de celles et ceux qui sont monté.e.s « à l’assaut du ciel » !
Cette semaine, la répression lors de la Commune.
Le 21 mai, par la porte du point-du-jour au Sud-Ouest de Paris, ce jour-là non gardée, les Versaillais entrent dans Paris et le massacre commence, un massacre d’une semaine durant laquelle le sang ruisselle dans les caniveaux parisiens. Rue après rue, carrefour après carrefour, barricade après barricade (plusieurs centaines étaient érigées), l’armée de Thiers avance sur les boulevards haussmanniens et les défenseurs et défenseuses de Paris tombent les unes après les autres : le général Dombrowski – un polonais venu défendre la République universelle – est tué, Blanche Lefebvre – une blanchisseuse de 24 ans – tombe, des milliers d’anonymes laissent leur peau dont le vieux quarante-huitard Charles Delescluze sur la place de la République (alors appelée place du château d’eau), lui qui avait lancé un appel à la résistance le 21 mai et avait juré de donner sa vie pour la Commune et donc son martyr à la cause.
En une semaine – la semaine sanglante – les défenseur.euse.s de Paris sont tué.e.s, la dernière barricade, rue de la Tourtille est prise le 28 mai à 14h et la dernière escarmouche s’est déroulée au Père Lachaise à coups de baïonnettes.
Les chiffres de la répression font encore aujourd’hui débat même si un consensus commence à s’établir sur un minimum de 17.000 personnes exécutées. Les historien.ne.s selon leur orientation politique tendent à gonfler ou à minimiser les chiffres (ça nous rappelle le « selon la police » et « selon les organisateurs » des manifs d’aujourd’hui…).
Prosper-Olivier Lissagaray, journaliste et communard qui a entrepris en 1876 de raconter la Commune dans un livre dit que la ville de Paris paye l’inhumation de 17.000 cadavres au sortir de la Semaine Sanglante. En prenant en compte les morts hors Paris et les fosses communes, il porte ce chiffre à 20.000 exécuté.e.s sans compter les 3.000 fédérés morts au combat cette semaine.
L’historien Jacques Rougerie, très prolifique sur la Commune, estime qu’entre 3.000 et 4.000 fédérés sont tués au combat et « au minimum 10.000, probablement 20.000, davantage peut-être » de parisien.ne.s ont été exécuté.e.s.
Robert Tombs, historien anglais, chiffre plutôt le nombre de victimes autour de 6.000. Quoiqu’il en soit, le chiffre est politique ; les chiffres sont, en général, politiques. Les consignes étaient données que toute personne qui ressemble de près ou de loin à un.e communard.e, toute personne ayant des traces de poudre sur les mains ou du pétrole sur les habits devait être exécutée. Il été aussi proposé à la population parisienne hostile à la Commune (appelé.e.s à l’époque les « brassardiers ») de dénoncer des Communardes (la France a décidément une tradition de la poucaverie assez vieille!!) et plus de 400.000 lettres de dénonciation ont été adressées au gouvernement dont seulement 5 % étaient signées.
Il y a eu les morts mais d’autres types de répressions se sont abattus sur les défenseurs et les défenseuses de la République Sociale : 38.000 arrestations et 50.000 jugements par des tribunaux militaires, dont des proscrit.e.s, des exilé.e.s (comme Edouard Vaillant) et des déporté.e.s (10.000 sont envoyé.e.s en Guyanne ou en Kanaky, comme Louise Michel ou Nathalie Le Mel).
Jusqu’à l’amnistie (défendue par Victor Hugo entre autres), d’abord partielle, puis quelques mois plus tard, totale des communard.e.s, il était interdit de faire l’apologie ou de parler « en bien » de la Commune.
C’est à l’échelle de la répression qu’on peut voir combien un mouvement social ou une révolution bouleverse l’ordre politique du moment et celle-ci fut immense. Chaque fois que des initiatives ont fait, font ou feront peur au gouvernement en place, celui-ci s’acharnera et déploiera une répression sans merci. L’histoire est riche d’enseignements.
Depuis 140 ans, le 29 mai, une montée au mur des fédérés est organisée à Paris pour commémorer la Commune de Paris : celle de 1971 a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes, espérons que pour les 150 ans de la Commune de Paris, nous serons encore plus nombreux.ses pour faire vivre la mémoire de la Commune, pour faire vivre la Commune.
Alerte : l’invasion zapatiste approche ! (Et c’est une bonne nouvelle)
A la fin du 20ème siècle, au Chiapas (sud du Mexique) des femmes, des hommes ordinaires, la plupart paysan·ne·s maya se sont insurgé.e.s au cri de « ya basta », ça suffit, et se sont mis au travail pour se défaire de l’emprise de l’État et de l’argent : création de leurs propres systèmes de gouvernement, d’éducation, de santé, de justice, de coopératives, développement de la culture et de l’art. C’est l’autonomie. Pour en savoir plus : http://enlacezapatista.ezln.org.mx. Maintenant ils et elles veulent dialoguer avec les luttes « d’en bas à gauche », sillonner les cinq continents afin de rencontrer celles et ceux qui combattent pour la vie, contre les oppressions du capitalisme et du patriarcat et qui veulent prendre part aux luttes pour défendre l’environnement et le vivant. On vous recommande les jolis récits qui annoncent cette épopée (on peut les trouver ici : https://viajezapatista.eu/fr ou sur le site de Solidaires). Une délégation se lance donc dans une Tournée pour la Vie, qui commencera par accoster en Europe et nous envahir (avec notre consentement enthousiaste). Un peu partout, de nombreux collectifs se sont réjouis de cette chance historique de rencontre et leur ont lancé des invitations, dont l’Union syndicale Solidaires très active dans la solidarité avec les Zapatistes depuis de nombreuses années. À Toulouse, un collectif s’est formé pour organiser l’accueil de la délégation lors de son passage. Le premier équipage téméraire est en mer ; les autres arriveront par les airs, on ne sait pas trop quand, ni qui, ni combien, ni comment, mais nous les attendons de pied ferme – et à bras ouverts.
Si vous voulez donner un petit coup de main ou vous engager à fond dans l’accueil de la délégation zapatiste à Toulouse et plus généralement dans la Tournée pour la vie, plusieurs possibilités :
- Vous pouvez faire un don ici (qui servira surtout à financer les billets d’avion) : https://www.helloasso.com/associations/une-montagne-en-haute-mer/collectes/la-route-pour-la-vie-2021
- Vous pouvez commander un jeu de société (ou deux ou quatorze) au prix de 40 euros (qui servira à financer le voyage) : le plus simple est d’écrire à chiapas@solidaires.org
- Vous pouvez annoncer dans ce questionnaire comment vous pourrez participer quand nos ami.es débarqueront à Toulouse (hébergement, prêt de matériel, traduction, transports, contacts, propositions originales…) : https://framaforms.org/accueil-de-la-delegation-zapatiste-a-toulouse-1617279428 Si vous ne savez pas trop quand vous serez disponible ou ce que vous pourrez faire, ce n’est pas un problème, vous pouvez l’indiquer dedans et on avisera quand on en saura plus. On cherche notamment des hispanophones pour traduire avant et pendant ce grand voyage pour la vie. Cela vaut aussi pour toute la Haute-Garonne et les Hautes-Pyrénées, nous transmettront aux autres groupes locaux s’il y en a de plus proches.
- Vous pouvez rejoindre le comité d’accueil local de Toulouse en écrivant à zapateriatoulouse@riseup.net On cherche notamment des personnes pour organiser une rencontre sur le thème de l’éducation, l’autonomie et l’anti-autoritarisme.
- Vous pouvez rejoindre le groupe de travail de Solidaires : en écrivant à chiapas@solidaires.org
Vous êtes les bienvenu.es à la rencontre – formation Caracol Solidaires, du mardi 6 au vendredi 9 juillet, au Moulin de la Mulotière (Eure-et-Loire, un départ sera organisé depuis Paris). Vous pourrez vous y inscrire via Sud Educ 31 – 65. Ça sera juste après la fin de l’année scolaire, les enseignant.es pourront venir plus facilement.