Nouvelles du jeudi 15 décembre

Lycée Martin Malvy : débrayage, menace de grève en soutien à une collègue payée 331 euros depuis septembre, mensonge du recteur et finalement… la lutte et la solidarité payent !

Au lycée Martin Malvy de Cazères, une contractuelle n’a touché que 331 euros depuis septembre.

Lundi, les collègues se mobilisaient, débrayaient, se réunissaient en AG ! Leur communiqué était à la hauteur de leur détermination de ne pas en rester là. Ils et elles font face à un rectorat qui, depuis septembre, brille par son absence dans cette affaire, et dont le cynisme et la maltraitance sont malheureusement devenus habituels.

« Si l’institution ne répond pas à cette revendication dans la journée du lundi 12 décembre, les enseignants du Lycée Martin Malvy se mettront en grève dès le mardi 13. La grève sera reconduite mercredi si l’intégralité des salaires n’est pas versée à notre collègue. »

Le soir même la collègue reçoit un coup de fil du recteur en personne lui affirmant qu’elle serait payée mardi dans la journée. Prenant cette annonce pour une victoire, les collègues décident de ne pas maintenir la journée de grève.

Le lendemain, les collègues découvrent que le recteur a menti ! Une preuve de plus qu’il ne faut pas croire les chefs.

Encore une fois, ces paroles n’étaient que mensonges et une stratégie pour éteindre le feu dans cet établissement en lutte. En date de mercredi, la collègue n’avait toujours rien reçu.

La détermination des collègues étant toujours intacte, ce mercredi matin lors d’une nouvelle AG les collègues se réunissaient et ont décidé de reprendre la lutte :

« Ainsi, à l’issue d’une nouvelle Assemblée Générale tenue ce matin du mercredi 14 décembre, nous, personnels du Lycée Martin Malvy, avons voté à l’unanimité la grève si aucun virement n’était constaté sur le compte de notre collègue à la fin de cette journée. Nous entamerons cette grève dès le jeudi 15 décembre 8h00. »

Finalement, victoire !  La collègue reçoit un virement de 2000€ sur son compte. Preuve que la solidarité et la lutte collective paient :

Juste avant que les enseignant.es du collège de Cazères n’entament effectivement leur journée de grève, la collègue reçoit une confirmation d’un virement de 2000€ de sa banque ! C’est une victoire !

Comme quoi, de l’argent il y en a, dans les poches du rectorat !

Petit plaisir collatéral : nous avons appris que le recteur était très énervé que cette affaire s’ébruite dans la presse ! Selon le DASEN, un coup de fil du recteur équivaut à un écrit… Et pourtant, ça aussi c’est un mensonge ! Car depuis environ 250 ans, la France est un pays de droit écrit, et plus aucun « monarque » ne peut se targuer d’avoir le privilège que sa « parole » équivale à un écrit !

C’est une victoire collective qui, nous l’espérons, fera tâche d’huile car nous savons que bien d’autres collègues contractuel.les sont dans la même situation. Soyons solidaires de ces collègues qui se retrouvent dans une grande précarité financière et construisons des mobilisations collectives partout où c’est nécessaire !

 

Le communiqué de mercredi 14/12 :

Le communiqué de lundi 12/12 :

 

Températures minimales dans les locaux

Tu constates des températures trop froides dans ton établissement ? Il existe des réglementations qui fixent une température minimale …

  • L’article R4223-13 du code du travail mentionne :

Les locaux fermés affectés au travail sont chauffés pendant la saison froide. Le chauffage fonctionne de manière à maintenir une température convenable et à ne donner lieu à aucune émanation délétère.

  • L’article R4213-7 du même code précise :

Les équipements et caractéristiques des locaux de travail sont conçus de manière à permettre l’adaptation de la température à l’organisme humain pendant le temps de travail, compte tenu des méthodes de travail et des contraintes physiques supportées par les travailleurs.

  • L’article R421-27 du code de l’énergie précise :

Pendant les périodes d’inoccupation des locaux mentionnés à l’article R241-26 d’une durée égale ou supérieure à vingt-quatre heures consécutives et inférieure à quarante-huit heures, les limites de température moyenne de chauffage, pour l’ensemble des pièces d’un logement et pour l’ensemble des locaux affectés à un usage autre que l’habitation et compris dans un même bâtiment, sont fixées à 16°C.

 

En conclusion, la température dans les locaux à usage d’enseignement doit être supérieure à 16°C.

 

agissons collectivement !

 

Dans un 1er temps mobilise tes collègues et si rien n’est fait après avoir alerté ta hiérarchie en remplissant par exemple le Registre Sécurité et Santé au Travail (RSST), alors fais jouer individuellement ton droit de retrait.

Source, Sud Education Isère (38) : https://www.sudeducation38.org/temperature-minimale-dans-les-locaux/

 

Contre la réforme des retraites, retrouvons le chemin de la lutte !

 

Tract de la Fédération des syndicats Sud Education du 14/12/2022

Le dossier très complet de Solidaires pour mieux comprendre la problématique réforme des retraites c’est par LÀ

Réforme des retraites : le gouvernement prépare un passage en force – Communiqué de la fédération des syndicats Sud Education publié le 02/12/2022:

Le gouvernement prévoit de présenter sa réforme de retraites le 15 décembre prochain. Le mouvement social de l’hiver 2019 avait pourtant montré l’opposition de la population et des personnels de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et la Recherche à la casse de notre système de retraites par répartition.

La propagande du gouvernement s’appuie sur la crainte d’un déficit croissant des retraites. Or c’est un mensonge : on note un léger excédent en 2021 (0,9 milliard) et en 2022 (3,2 milliards), les dépenses sont quasiment stables (+ 0,1 point de PIB). La baisse des recettes de l’État est provoquée par l’austérité salariale et les exonérations de cotisations. Pour réduire le déficit budgétaire, le gouvernement pourrait faire le choix d’augmenter les impôts et les cotisations sociales supprimés pour les très riches (suppression de l’ISF, plafonnement de la taxation des dividendes, suppression d’impôts de production, fraude fiscale et sociale des très grandes entreprises, laxisme à l’égard des paradis fiscaux, exonération de cotisations sociales jusqu’à 2,4 fois le SMIC, etc.) et de taxer les superprofits.

Le ministre de la Fonction Publique a affirmé à l’Union syndicale Solidaires dont SUD Éducation est membre que le calcul des pensions de retraites sur les 6 derniers mois de la carrière ne seraient pas remis en cause. Néanmoins le recul de l’âge de départ en retraite annoncé par la Première Ministre est inacceptable. Ce report ne tient pas compte de l’espérance de vie en bonne santé (64,5 ans pour les hommes et 66 ans pour les femmes) et c’est une véritable sanction pour les personnels de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et la Recherche qui n’ont de cesse de dénoncer des conditions de travail dégradées et des salaires trop bas. Les personnels qui partiront avant l’âge de départ légal verront leur pension amputée. Cette future réforme conduit à une paupérisation croissante des retraité·es. 

Le ministre de la Fonction Publique reste encore vague sur le traitement qui sera fait aux personnels contractuels qui composent pourtant 25% des effectifs de l’Éducation Nationale et plus de 35% de l’ESR et qui ne bénéficient pas du même système de retraites que les fonctionnaires. De même, le gouvernement n’a prévu aucune mesure visant à combler les inégalités de pension entre les hommes et les femmes. 

Pour SUD Éducation, le gouvernement doit renoncer à cette future réforme des retraites et au recul de l’âge de départ à 65 ans. Les personnels de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et la Recherche n’accepteront pas cette nouvelle attaque. 

SUD Éducation défend avec son Union syndicale Solidaires un système de retraite sur la base d’une solidarité intergénérationnelle et redistributive.

SUD éducation revendique : 

  • la retraite à 60 ans (et 5 ans de départ anticipés en catégorie active), la retraite à taux plein sans décote sur la base de 37,5 annuités, pas de retraite en dessous du SMIC et le SMIC porté à 1700 euros net,
  • la remise en cause des 75 Mds€ de cotisations sociales
  • la mise en place d’une cotisation sociale sur les dividendes
  • l’égalité salariale Femmes/Hommes par la revalorisation des filières féminisées
  • le partage du travail : 32H sans perte de salaire ni flexibilité

 

Résultat des élections professionnelles : on gagne un siège au CT Ministériel, on garde notre siège en CAP Académique 2nd degré !

Résultats au national

SUD éducation gagne un siège !

 

Résultats dans l’académie et le 31 :

CAPA 2nd degré : 45,20% de participation et on garde notre siège !

SUD : 414 voix, 5,52%, 1 siège
FO : 712 voix, 9,49%, 2 sièges
UNSA : 1335 voix 17,79%, 3 sièges
FSU : 3128 voix, 41,67%, 8 sièges
SNALC : 702 v., 9,35%, 2 sièges
CFDT : 446 v., 5,94%, 1 siège
CGT : 769 v., 10,25%, 2 sièges

CSA : Pas de siège pour Sud Education, mais on se maintient !

UNSA 4 167 voix 20 % et 3 élus (=)
FSU 6 735 voix et 4 élus
Snudi-Fo 2 733 voix et 2 élus (+1)
Sgen-Cfdt 1393 voix et 1 élu (=)

Pas de siège :

SUD EDUC (747)
CGT (1 163)
CGC (131)
Snalc (981)
Sncl (89) 
Sne-csen (264)

CAPD 31 : 3521 votants / 6852 inscrits (4% de participation en moins). Même score qu’en 2018, avec une participation en baisse. Vous l’aurez compris, on progresse donc !

SNUIPP 31 1336 voix, 38%, 4 sièges (-1)
FO 1072 voix, 31%, 4 sièges (+1)
Unsa 767 voix 22%, 2 sièges (=)

Pas de siège :

SUD : 98 voix, 2,78%
CGT : 55 voix
Snalc 82 voix
Sgen 70 voix

 

Obligatoire ou pas, c’est toujours NON au Service National Universel

Dans l’éducation, l’extrême droite au pouvoir ça donne ça ! Soutien aux enseignant.es hongrois.es.

Communiqué de Sud Education 92