SUD ÉDUCATION REVENDIQUE UN PLAN D’URGENCE POUR L’ÉDUCATION
La rentrée de septembre 2020 a montré l’étendue de l’impréparation du ministère. Aucun poste n’a été créé, le protocole sanitaire de juillet n’a été adapté qu’à la marge, et la gestion des cas de Covid-19 est toujours davantage renvoyée au local. SUD éducation revendique depuis le printemps un plan d’urgence pour l’éducation, à même de garantir les meilleures conditions de travail possibles pour les personnels, dans des conditions sanitaires acceptables. Il doit notamment comprendre des recrutements massifs de personnels, la titularisation de l’ensemble des non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité, et un plan d’investissement massif dans la construction et la rénovation du bâti scolaire permettant d’accueillir les élèves avec davantage d’espaces. Il s’agit également dans ce cadre et dès à présent de réfléchir aux modalités pédagogiques adaptées à cette période de réouverture en septembre, en tenant compte des inégalités qui se sont accrues.
Ce plan d’urgence est toujours d’actualité : les créations de postes peuvent se faire à n’importe quel moment de l’année, par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel.le.s, de l’ouverture de concours exceptionnels.
Ce plan d’urgence comprend :
- un volet sanitaire
- un volet postes
- un volet social
- un volet pédagogique
- un volet éducation prioritaire
- un volet enseignement adapté
Le détails de chaque volet, dans le PDF ICI
PROJET DE DÉCRET SUR LES CONSEILS D’ADMINISTRATION : UNE NOUVELLE REMISE EN CAUSE DU RÔLE DES REPRÉSENTANT.E.S DES PERSONNELS ET DES PARENTS
Lors du Conseil supérieur de l’Éducation du 6 octobre 2020, le ministère de l’Éducation nationale a présenté un décret permettant aux chef.fe.s d’établissement d’imposer les ordres du jour des conseils d’administration des collèges et des lycées. Jusqu’alors l’adoption de l’ordre du jour faisait l’objet d’un vote de l’administration et des représentant.e.s des personnels, des parents et des élèves en début de séance.
Sous couvert de « simplification » du Code de l’éducation, le ministère donne un blanc-seing à la hiérarchie pour refuser de débattre avec les représentant.e.s élu.e.s des personnels, des élèves et des parents. Concrètement, cela empêchera les représentant.e.s des personnels et des parents de déposer des vœux ou motions à mettre en débat et à faire voter par le Conseil d’administration. C’est un nouveau recul démocratique qui vise à déposséder la communauté éducative des débats qui la concernent.
Les Conseils d’administration des collèges et des lycées sont déjà largement réduits à des chambres d’enregistrement des baisses de moyens horaires et financiers. Le projet de décret permet aussi de supprimer une partie des prérogatives de la commission permanente, en matière d’instruction de la proposition de DHG ou du budget par exemple. En 2010, le décret permettant aux chef‑fe‑s d’établissement d’imposer une dotation horaire insuffisante malgré deux votes négatifs successifs du Conseil d’administration constituait une première attaque dont, dix ans après, les personnels dénoncent encore les effets.
En pleine crise sociale et sanitaire, la priorité du ministère ne devrait être ni l’accroissement des pressions hiérarchiques, ni le musellement des personnels, des élèves et de leurs parents, mais de veiller à leur santé et leur sécurité.
SUD éducation exige que le ministère abandonne ce projet qui a reçu un avis défavorable qui a été émis par les représentant-e-s des personnels.
SUD éducation appelle les personnels à :
- faire inscrire dans le règlement intérieur des Conseils d’administration le fait que les ordres du jour soient débattus et votés en séance ;
- continuer à soumettre des points (motions, vœux, etc.) et d’exiger des chef.fe.s d’établissements qu’ils figurent à l’ordre du jour.
ÉVALUATIONS À TOUS LES ÉTAGES !
Le service public d’éducation continue d’être démantelé, sur le terrain les collègues demandent plus de moyens…alors le ministère lance les évaluations d’établissements pour aller dans le sens des bonnes pratiques de l’OCDE : réduire les coûts !
Voir l’article du café pédagogique sur le sujet,ICI
CONTRE LA RÉPRESSION ANTI-SYNDICALE : SOUTIEN AUX 4 DE MELLE RASSEMBLEMENT NATIONAL À POITIERS LE 12 OCTOBRE
Le point sur la situation :
https://www.youtube.com/watch?v=m9GTEKwRNrA
Nos collègues de Melle (79), mis.e.s en cause pour leur participation à des rassemblements contre la mise en place des E3C, passent en Conseil de discipline les 12, 13, 14 et 16 octobre. Ce sont quatre collègues qui sont convoqué.e.s à des conseils de discipline : l’acharnement anti-syndical est encore monté d’un cran.
Face à cet exemple emblématique de la répression anti-syndicale dans l’éducation, SUD éducation appelle à participer à un rassemblement national à Poitiers à l’occasion de la tenue des CAPA disciplinaires le lundi 12 octobre à 13h.
SUD éducation appelle également l’ensemble des personnels à témoigner de leur solidarité avec les 4 de Melle par le biais de prises de positions, de motions en Conseil d’administration ou en Conseil d’école, par l’organisation de rassemblements de soutien devant les DSDEN et les rectorats à l’occasion des Conseils de discipline, et à suivre les initiatives proposées par le comité de soutien.
SUD éducation déposera un préavis de grève spécifique à cette occasion pour toute la semaine du 12 au 16 octobre.
Sud Education 31-65 a déposé aussi un préavis de grève pour le 12/10
LES SALARIÉ.E.S DE LA PREMIÈRE LIGNE CHEZ AIRBUS S’INSURGENT !
Les salariés de la société chargée du nettoyage sur des chantiers AIRBUS Toulouse (employés par la société sous-traitante ONET Ouest), n’arrivant pas à résoudre plusieurs points de difficulté :
- fin des taux horaires à la tête du salarié, paiement égal pour tous et toutes,
- prime COVID pour tous les salariés travaillant au nettoyage
- respect des normes de sécurité et prime pour l’utilisation des produits de nettoyage dangereux
- 13 ème mois pour tous
- Arrêt des procédures de licenciement à l’encontre d’une élue du CSE
- informations des élus sur les plans de suppression d’emplois et baisses des heures de travail en préparation
- changement du directeur de site discrédité pour les relations sociales
Après plusieurs mois de tentatives pour résoudre par la discussion ces points revendicatifs, les salariés sont amenés à déclarer une grève pour débloquer la situation.
Le 8 octobre, ce sera donc la grève sur le nettoyage de ces chantiers AIRBUS si les choses ne sont pas débloquées.
Toulouse le 6 octobre 2020
Le tract de sud Transport Nettoyage Midi Pyrenées en PDF ICI
JOURNÉE NATIONALE DE GRÈVE ET DE MOBILISATION DES PERSONNELS DE LA SANTÉ, DU SOCIAL ET DU MÉDICO-SOCIAL MANIFESTATION JEUDI 15 OCTOBRE 14H PLACE SAINT CYPRIEN TOULOUSE
Appel unitaire des organisations progressistes toulousaines
1500 postes de plus immédiatement au CHU de Toulouse !!!
Cela fait maintenant 8 mois que nous avons été touchés par la première vague du COVID. 8 mois qu’a été mis au grand jour le fait que notre système de santé, que le monde entier nous enviait, n’était plus performant parce que les politiques successives n’avaient cessé de le casser. 8 mois pendant lesquels rien n’a été fait pour que la catastrophe sanitaire qui s’était déroulée ne se reproduise plus jamais.
Le Segur de la santé n’a répondu en rien aux principales revendications des personnels hospitaliers pour des soins de qualité : des postes et des lits. Nous sommes désormais face à une nouvelle vague d’hospitalisations et le gouvernement n’a pour seules réponses qu’une série de mesures toutes plus liberticides les unes que les autres visant à pallier aux défaillances du système hospitalier.
Depuis 20 ans ce sont plusieurs dizaines de milliers de lits qui ont été supprimés, 8000 sur les 2 dernières années. Les « 12500 lits de réanimation » annoncés par le ministre de la santé sont un mythe : pas un lit n’a été créé, il s’agit de lits existants pouvant être transformés, mais à quel prix? Il est intolérable que pour la seconde fois de nombreux patients souffrant d’autres pathologies, parfois graves, se voient refuser l’accès aux soins à l’hôpital. Selon les premières estimations plusieurs milliers en mourront et plusieurs dizaines de milliers subiront une dégradation de leur état de santé.
Il y a quelques jours Olivier Veran lançait un appel à l’aide aux personnels soignants. De qui se moque-t-il ? Depuis des années les suppressions de postes s’enchaînent, 300 au CHU de Toulouse en 5 ans. Depuis des années les conditions de travail se dégradent à tel point que désormais la « durée de vie » d’une infirmière à l’hôpital n’est plus que de 7 ans. Depuis des années les emplois proposés ne sont que des enchaînements de contrats précaires, de périodes d’essais de parfois 8 mois, et il s’étonne du fait que les personnels soignants ne répondent pas à des propositions de contrats de 3 mois sous payés pour gérer l’épidémie de covid ? Beaucoup l’ont fait en mars et n’ont eu pour seule réponse que des applaudissements et des promesses de médailles quand ils n’ont pas eu à se disputer une prime « au mérite ». Ils ne le feront pas deux fois.
Ce ne sont pas de ses fausses larmes et d’applaudissements aux balcons dont nous avons besoin .Ce n’est pas ce type de reconnaissance qu’attendent les personnels et les usagers. Il faut dès maintenant organiser la réouverture de tous les lits, de toutes les structures et hôpitaux de proximité qui ont été fermés pour un égal accès de tous à des soins de qualité. Le besoin est aujourd’hui de 100 000 lits supplémentaires. Il faut dès maintenant organiser le recrutement de 100 000 personnels dans les hôpitaux et de 200 000 dans les EPHAD. Pour le CHU de Toulouse le besoin actuel est de 1500 postes. L’absence de ces postes a notamment comme conséquence en cette période pourtant charnière la fermeture de nombreux lits : il est impossible de remplacer les personnels malades, notamment du COVID.
Nous ne pouvons plus accepter qu’on restreigne nos libertés, notre vie sociale alors qu’en parallèle rien n’est fait pour l’hôpital public. Même pire : alors que certains comme la chambre des comptes d’Occitanie préconisent de supprimer plus de lits et de postes de médecins au CHU de Toulouse tout en saluant l’effort fait ces dernières années sur la suppression de postes de personnels soignants. Quant aux dernières mesures annoncées par le gouvernement sur le PLFSS 2021 (projet de loi de financement de la sécurité sociale) il s’agit d’une économie de 4 milliards d’euros sur les postes de travail, sur les remboursements de soins notamment pharmaceutiques….
Nous ne pouvons plus accepter que des milliards d’euros soient accordés à des grands groupes qui licencient par milliers tout en versant des dividendes de millions d’euros à leurs dirigeants pendant que l’hôpital public meurt à petit feu.
Vous ne ferez pas taire notre colère !
Le Tract CGT CHU Toulouse-Sud Santé Sociaux: ICI
PROTÉGEONS LES FORÊTS DES PYRÉNÉES
Pour une approche forestière respectueuse de la nature
Non à la scierie industrielle Florian à Lannemezan (65)
Nous, citoyen-ne-s des Pyrénées et d’ailleurs, travailleur.euse.s des bois et du bois, utilisateur.rice.s et amoureux-ses des forêts, élu.e.s refusons absolument l’implantation d’une scierie industrielle de la multinationale Florian à Lannemezan. Face à ce projet extractiviste, nous exigeons la mise en œuvre d’une politique forestière multifonctionnelle : Elle doit respecter les cycles de reproduction du milieu vivant tout en assurant un devenir territorial à la filière bois, de la coupe à l’utilisation finale.
Nous refusons le prélèvement envisagé de 400.000 m3 à 540.000 m3 de hêtres annuellement sur le massif des Pyrénées, et le massif central soit plus du triple de l’exploitation actuelle (voir sosforetpyrenees.com). Ces bois seraient majoritairement extraits des forêts publiques (état, communes et de leurs syndicats). Schématique-ment cela représenterait une surface équivalente à 2 200 – 3000 stades de foot par an et la mise en circulation de 10 000 camions grumiers supplémentaires sur les routes des vallées.
Nous citoyen-ne-s des Pyrénées et d’ailleurs, refusons que les forêts soient dévas-tées, que les beaux arbres disparaissent et leurs cortèges écologiques, (faune, flore, champignons, sols). Ceci pour exporter du bois dans le monde entier, alors que nous n’assurons pas les besoins de bois de qualité de nos territoires et de nos artisan-e-s, faute d’outils locaux (séchoirs et stockage).Nous exigeons un projet pour la filière bois territoriale qui subsiste, malgré de nombreuses difficultés. Les subventions publiques doivent permettre d’assurer et d’enrichir l’existant, de permettre aux métiers de la forêt et du bois de vivre grâce à une production tracée.
Nous exigeons une gestion forestière fondée sur la multifonctionnalité, respectueuse des écosystèmes forestiers. tout en maintenant sur place un tissu économique et social viable. Cette gestion doit nous garantir le maintien des naturels communs, (air, eau, biodiversité) et la séquestration du carbone vital pour lutter contre le changement climatique.
Nous, citoyens des Pyrénées et d’ailleurs, demandons instamment au conseil régional Occitanie Pyrénées Méditerannée de suspendre toutes les subventions liées à ce projet, de réorienter cet argent public vers une autre politique d’usage local du bois, de mettre en oeuvre une concertation en ce sens entre tous les acteurs – conseil régional, communes, État, propriétaires, filière bois, etc. et le collectif Touche pas à ma forêt composé d’organisations associatives, syndicales, politiques, ainsi que de nombreux citoyens. Nous appelons également les scieurs, menuisiers, ébénistes, la filière bois à s’investir dans cette démarche d’avenir.
Le tract en PDF ICI
Programme :
Samedi 10 Octobre
DÉPARTS DANS TOUTE LA CHAINE PYRÉNÉENNE
- Bagnères-de-Bigorre (65): 9h30 – Lycée V.Duruy
- St-Girons (09): 9h30 – Centre aquatique, St-Girons
- Oloron (64): 14h – Jardin de la Ville
- Aspet (31): 9h30 – Collège A.Latour et terrain de sport
9h30 : Départ collectif vers le marché
10h00 : Rassemblement au marché
11h00 : Conférence sur la forêt ( gestion, biodiversité…)
12h00 : Repas tiré du sac sous le Préau
14h00 : Départ pour la marche en forêt : Balade naturaliste au départ d’ Aspet ( 2 à 3h maximum ) prévoir un équipement de randonnée ( chaussures de marche, kway, eau…)
Dimanche 11 octobre
DÉPART DE CAPVERN (65) 9h – parc de la plantade, rue du 14 juillet
Rassemblement:10h30 – rue de Peyrehitte, Lannemezan
Tout le week-end à Capvern
ANIMATIONS ADULTES/ENFANTS parking de la salle G.Wolinski, rue du 14 juillet
- Ateliers travailleurs du bois
- Restauration sur place (Foodtrucks et producteurs locaux)
- Port du masque obligatoire – Les mesures sanitaires en vigueur seront respectées.
Retrouvez plus de détails sur
www.touchepasamaforet.com
SNU : LE PROJET DE METTRE AU PAS LA JEUNESSE EST MAINTENU PAR LE GOUVERNEMENT
Où en est l’ersatz de service militaire qu’est le SNU ?
On aurait pu se dire qu’au vu des circonstances sanitaires et économiques, le gouvernement aurait abandonné cet absurde projet. Et non, en mars 2020, lors du confinement, il a juste été décidé que les phases du dispositif SNU soient inversées. Les volontaires (combien de temps encore sera-ce du volontariat?) font d’abord leur mission d’intérêt général puis leurs phases de cohésion. D’ailleurs, la remplaçante de Gabriel Attal ; Sarah El Haïry, a annoncé que le gouvernement « a une volonté farouche de continuer à mettre en œuvre le SNU ».
Cet été, des jeunes ont travaillé dans des commissariats et des gendarmeries dans le cadre de leur mission d’intérêt général mais les stages prévus durant les vacances d’automne sont reportés en 2021.
L’ordre appelant l’ordre, les premier.e.s volontaires sur la session 2020 proviennent à 31 % de familles de militaires (alors que ces familles représentent environ 1 % de la population). Une campagne de recrutement de volontaires a été lancée pour la prochaine session et il ne devait plus rester beaucoup de familles de militaires car sur les 30 000 volontaires attendus, seulement 2 500 candidatures ont été reçues.
Plusieurs collectifs anti-SNU se sont montés nationalement et localement !
SUD Education 31-65 a rejoint le collectif anti-SNU Haute-Garonne. Même si la mise en place de ce dispositif est retardée par le Coronavirus, il s’agit de rester vigilant.e.s ! D’autant plus qu’à l’Éducation Nationale, il commence à y avoir quelques tâches de kaki… Le 21 juillet, un avis du Conseil supérieur des programmes a été publié afin d’articuler la formation dispensée dans le SNU avec les programmes d’EMC des classes de 3° et 2°. Aussi, dans quelques bahuts, des classes spéciales « Défense et Sécurité » essaiment çà et là.
SUD Educ 31-65 continue de s’opposer à la mise en place de ce service militaire qui ne dit pas son nom et dont la volonté est de mettre au pas la jeunesse et lui inculquer une culture de l’engagement basé sur un patriotisme nauséabond.