Un chef d’établissement porte plainte pour diffamation contre le syndicat SUD Education 31-65
Le syndicat Sud éducation 31-65 est attaqué en justice par la voie de ses trois co-secrétaires départementaux qui ont appris leur mise en examen par un courrier du tribunal judiciaire de Toulouse daté du 31 août 2022. Celle-ci fait suite à un dépôt de plainte pour « diffamation envers un fonctionnaire, un dépositaire de l’autorité publique ou un citoyen chargé d’un service public par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique ».
Le plaignant, Hervé Améziane, anciennement proviseur du lycée Saint-Exupéry de Blagnac, nommé au lycée de Saint Orens en cette rentrée 2022-2023, a porté plainte suite à un article publié sur le site internet de SUD Éducation 31-65 en date du 7 octobre 2021. Le titre de la publication : « Des problèmes avec la hiérarchie ? La hiérarchie comme problème ! ». Dans cet article nous avons fait état de graves dysfonctionnements dans cet établissement dus à la gestion du chef d’établissement, dysfonctionnements qui ont conduit les personnels à organiser une heure d’information syndicale à laquelle notre syndicat, parmi d’autres, était présent. A la suite de cet article, nous avons mis un lien renvoyant vers une lettre anonyme exprimant une grande détresse et annonçant la possibilité de « passer à l’acte au sein du lycée » si rien ne changeait. La quasi totalité de l’équipe, très inquiète et en alerte, a fait usage de son droit de retrait face à un danger grave et imminent jusqu’à l’intervention de représentants du rectorat.
Personne n’a oublié le suicide de Christine Renon en septembre 2019 dans son école ; cet acte désespéré avait considérablement choqué le monde en général et celui de l’éducation en particulier.
Les médias ont largement relayé la mobilisation des collègues du lycée Saint Exupéry de Blagnac. Ce qui nous est reproché à travers cette plainte pour diffamation, c’est le lien intégré dans notre article renvoyant vers la lettre anonyme incriminant directement M. Ameziane.
Le CHSCT Académique a du mener deux enquêtes au sein de cet établissement et le Conseil Régional a placé l’un des personnels en accident du travail suite à ces dysfonctionnements managériaux.
De notre côté, en étant présent à l’heure d’information syndicale, en les soutenant lors d’un rassemblement devant le lycée et en relayant des informations venues des équipes du lycée, nous n’avons fait que notre travail syndical de défense des personnels du lycée Saint Exupéry qui avaient sollicité l’intervention des syndicats.
SUD Éducation 31-65