Nouvelles du jeudi 3 Février

La lutte n’a pas démarré et les problèmes persistent (évidemment).
Mais des collègues luttent de leur coté, déterminé.es !

REP+, des écoles du Mirail toujours déterminées à banaliser des demi-journées de réunion faute de réponse du rectorat.

La lettre des collègues « à bout de souffle » de l’école Bastide c’est par ICI

Depuis le printemps 2021, des collègues des écoles primaires de REP+ (notamment du secteur Mirail) s’organisent au travers du collectif « à bout de souffle », afin de lutter contre la destruction de l’éducation prioritaire.

Le 6 décembre dernier, réuni.e.s en AG, les grévistes avaient pris plusieurs décisions, dont celle de désobéir.

Si le rectorat ne remettait pas en place immédiatement les journées de pondération, les écoles de la REP+ banaliseraient elles-mêmes un mercredi matin toutes les trois semaines à compter du 12 janvier. Jugeant qu’il leur est impossible de travailler dans de bonnes conditions sans les journées de pondération, les grévistes avaient défini un plan d’action collectif : aucune négociation possible, le rectorat était simplement informé de ce mode d’action.

Les réunions n’ont pas été remises en place, les collègues sont passé.es à l’action depuis.

La raison de la colère :

Prétextant un manque de remplaçant.e.s au regard du Covid, les demis-journées de pondération ont été supprimées, dans un cadre plus global de destruction des REP+.

Réforme de l’éducation prioritaire : le chantier de destruction des REP et REP + va démarrer.

En effet, le Covid a bon dos. Les attaques orchestrées par le min-austère de Blanquer depuis l’arrivée au pouvoir de Macron sont nombreuses. Tout ce qui définissait l’éducation prioritaire, c’est-à-dire les moyens supplémentaires à celles et ceux qui ont le moins, disparait : RASED, dispositif « plus de maître.sse.s que de classes », effectifs réduits. En réalité la conjoncture n’est pas nouvelle, pas due à la crise, mais bien à la baisse constante de moyens depuis des dizaines d’années. Et le DASEN ment, en continuant de se cacher derrière la pandémie pour ne pas assumer qu’il est la courroie d’entrainement de la politique de casse du service public d’éducation.

Après avoir refusé de recevoir les représentant.e.s des écoles REP+ en grève, le DASEN ment (OKLM) dans la dépêche du midi.

Le droit aux réunions REP+, qui est défini par la loi Peillon de 2013, est tout simplement suspendu. On nous rétorque que tout le monde doit donner du sien dans cette période de crise sanitaire, qu’il n’y a pas d’autre solution. Sauf que, comme d’habitude, qui doit donner du sien ? Les travailleur.euse.s ! C’est pareil dans tous les corps de métier. La crise sanitaire a permis au gouvernement de dérèglementer le travail sous prétexte d’un effort collectif. Mais de l’autre côté de la barricade, les actionnaires réalisent des profits records et licencient sans effort ! Elles et eux n’ont pas l’air de trop mettre la main à la pâte (ni à la poche d’ailleurs). C’est le cas de Jean-Michel Blanquer qui, en pleine épidémie, s’est félicité d’avoir économisé sur le dos des enseignant.e.s.

Nous continuons de nous réjouir de la direction autogestionnaire qu’a pris cette lutte. Le syndicat SUD Educ 31-65 lui apporte tout son soutien et se tient prêt à mettre en œuvre tout moyen en sa possession (juridique, technique, …) pour l’accompagner !

Lycée Bellevue : ce mardi avait lieu un rassemblement de soutien aux contractuel.les !

Le communiqué :

HALTE A LA PRECARITE !

DES MOYENS POUR ETUDIER !

MINISTERE DE L’EDUCATION = MINISTERE DE L’EXPLOITATION

Cela fait des années que la précarité explose à l’école.

Actuellement de plus en plus de recrutements concernent des collègues contractuel-le-s. Ces collègues, précaires, subissent dans notre académie, mais aussi partout en France, un traitement scandaleux et insupportable.

Ces collègues qui effectuent des missions de services publics sont sous-payés, mais pire encore connaissent des périodes sans salaire ou bien sont payés par acomptes, acomptes insuffisants qui ne correspondent pas aux sommes dues !

Au lycée Bellevue, les collègues sont à bout, ont du mal à boucler les fins de mois et se trouvent confrontés à des difficultés financières. Certains pensent mêmes ne pas renouveler leur contrat.

Devant cette situation inique nous avons interpelé le rectorat qui n’a pas daigné répondre.

Ce rassemblement est un premier avertissement : nous n’acceptons plus les conditions faites à nos collègues contractuel-le-s.

Nous exigeons que le rectorat paie ce qu’il doit à ces enseignant-e-s chaque mois et à la fin de chaque mission.

Tout travail mérite salaire…. Et pas dans 6 mois !

Pour les élu-e-s enseignant-e-s SNES, CGT éducation, SUD éducation, du lycée Bellevue

Myriam Martin.

 

Soirée de soutien aux AESH

Vendredi 11 Février 18h00-Bourse du Travail

Report des épreuves de spécialité du Bac : ce n’est qu’un début, ne baissons pas la garde !

Extraits d’un communiqué de la fédération des syndicats Sud Education du 28/01/2022 :

Le ministère annonce aujourd’hui le report des épreuves de spécialité en lycée, et un aménagement de l’épreuve anticipée de français.

Les épreuves de spécialité initialement prévues en mars sont reportées aux 11, 12 et 13 mai. Le programme des épreuves, qui était prévu pour la date initiale, reste inchangé.

Pour l’épreuve anticipée de français, le nombre de textes présentés est réduit à 9 en voie technologique, et à 16 en filière générale.

Ces changements ne concernent que les épreuves de cette année, ce qui lui permet de sauver sa réforme du baccalauréat avec le maintien des épreuves en cours d’année et l’intégration du contrôle continu dans Parcoursup.

Pour SUD éducation, ce report montre qu’il est possible d’obtenir l’abandon complet des épreuves de spécialités en cours d’année.

SUD éducation continue de revendiquer :

— l’abrogation de la réforme du baccalauréat, du lycée général et technologique et de parcoursup, véritables rouages du tri social des élèves, et vecteurs d’inégalités.

— la suppression du contrôle continu pour reconstruire des épreuves nationales, terminales et anonymes.

— un diplôme du baccalauréat comme premier grade universitaire, donnant accès à toutes les filières postbac sans sélection

— un plan de rattrapage avec l’ouverture des dizaines de milliers de places à l’université permettant d’accueillir tous et toutes les bachelier-e-s qui en font la demande.

 

Rassemblement contre la fermeture du centre d’hébergement du collectif Autonomie

Vendredi 4 Février 18h00-Place du Capitole

La mairie de Toulouse veut fermer le centre d’hébergement où une centaine de mineur.es isolé.es est mis à l’abri, le 7 février !

Quelle solution la mairie propose t-elle pour ces jeunes ? La rue.

Besoin d’un maximum de personnes le VENDREDI 4 FEVRIER à 18H00, place du Capitole, pour un rassemblement de soutien aux jeunes.

Faisons plier la mairie pour qu’elle renonce à son projet de mise à la rue des jeunes !

PAS D’EXPULSION SANS RELOGEMENT ET SANS SOLUTION COLLECTIVE

Le collectif Autonomie

Pour en savoir plus sur ce collectif et les soutenir :

www.lepotcommun.fr/pot/6fnpec6k

https://autonomietoulouse.wordpress.com

www.facebook.com/autonomie31 /

 

Commemor’action en hommage aux disparu.e.s en mer, pour en finir avec les frontières.

Dimanche 6 Février 17h00-Place Arnaud Bernard

Appel de Watch the med-Alarm Phone :

Le 6 février 2014, une quinzaine de personnes ont perdu la vie, tuées par la Guardia Civil, en traversant la frontière marocaine pour rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta. Malgré des années de procédures et de lutte acharnée de la part des familles pour faire reconnaitre le crime, aucune justice n’a été rendue et les policiers incriminés ont été relaxés.

Depuis 2019, le 6 février est devenu une date de Commemor’action pour l’ensemble des disparu.e.s en mer et sur terre, mort.e.s à cause du régime des frontières. Le premier rassemblement a eu lieu il y a 3 ans à Oujda et il aura lieu cette année dans de nombreuses villes du sud et du nord de la Méditerranée afin de transformer la douleur et la peine en action collective.

À Toulouse, nous vous proposons de nous retrouver à 17h le dimanche 6 février, place Arnaud Bernard. Ce sera l’occasion de rendre hommage aux milliers de personnes décédées sur les routes de la migration et de rappeler que les seuls responsables sont les gouvernements qui par la militarisation des frontières extérieures et intérieures rendent les traversées de plus en plus dangereuses.

Liberté de circulation et d’installation pour tous et toutes ! Ouvrez les frontières !

 

Darmanin porte quoi ? La censure !
Soutien à Nantes Révolté !

La répression et la censure vont toujours plus loin pour ce gouvernement.

Darmanin s’est empressé de répondre à la demande de la droite Nantaise de dissoudre le collectif Nantes Révoltée. Problème, ce n’est pas juste un collectif dit d’ultra gauche, c’est un média !

Un journal et un site d’information, indépendant, local, radical, sans concession avec les élus, la police, le préfet de Loire Atlantique,

Cette droite, encline comme partout ailleurs à vouloir exercer sa politique antisociale, anti-pauvre, raciste et fascisante sans aucune contestation ni contre pouvoir, se retrouve gênée aux entournures par les analyses poussées et acerbes des journalistes de ce média très soutenu localement et on le voit depuis quelques jours, nationalement !

Pour continuer sa politique, au bilan social désastreux, appuyé par l’étouffement de toute contestation au prix de la vie de centaines de personnes, le gouvernement se lance dans la censure d’un média qui a, tiens tiens…, largement documenté la mort de Steve, noyé dans la Loire par l’intervention de la police, qui dénonce les exactions de l’extrême droite, qui relaye les luttes lycéen.nes…etc

Sud Education 31-65 apporte son soutien sans condition à Nantes Révoltée.

Pour en savoir plus sur cette histoire de dissolution :

DARMANIN ENGAGE LA DISSOLUTION DE NANTES RÉVOLTÉE

Pour les soutenir et vous informer :

https://www.nantes-revoltee.com/

Parce qu’ils et elles ont de l’humour et des soutiens lumineux.ses:

 

International : le mouvement des enseignant.es d’Iran s’amplifie

Les enseignants et enseignantes d’Iran ont organisé 3 nouvelles journées d’action les 29, 30 et 31 janvier 2022. Les deux premiers jours ont été consacrés aux sit-in dans les écoles et le dernier aux rassemblements et manifestations de rue selon les possibilités.

Le Conseil de coordination des associations syndicales des enseignant.es d’Iran a publié sur la messagerie Telegram plusieurs milliers d’informations accompagnées de photos et de clips. Ces nombreuses informations, à elles seules, prouvent que ces trois journées d’action ont été encore plus massives et suivies que celles des 10, 11, 12 et 23 décembre 2021.

Un enseignant militant du Conseil a confirmé, au milieu de la journée du 30 janvier, que pas moins de 11000 écoles dans 213 villes du pays mais aussi dans des zones rurales étaient engagées dans le mouvement. Le canal Telegram du Conseil a publié par exemple la photo horodatée d’un enseignant qui faisait un sit-in dans le village Ramchareh situé sur l’île de Qeshm dans le golfe Persique.

Les enseignantes et enseignants sont donc sorti.es des écoles le 31 janvier, soit pour se rassembler devant les bureaux des administrations du ministère de l’éducation nationale soit pour manifester dans les rues. Des milliers d’enseignant.es de Chiraz ont manifesté dans les rues en exigeant la démission du ministre de l’éducation. Des enseignant.es de la ville de Kerman portaient une banderole sur laquelle était écrit : « Les mollahs ne doivent pas entrer dans les écoles  » pour protester contre l’intention du régime qui veut envoyer davantage de membres du clergé dans les établissements scolaires. Des enseignant.es des villes kurdes comme Saghez ont demandé que l’enseignement de leur langue maternelle, le kurde, soit reconnu. L’Iran est un pays multiethnique, mais aussi bien le régime du Chah renversé en 1979 que le régime actuel ont imposé la langue persane comme officielle.

Un autre fait marquant de ces trois derniers jours d’action des enseignant.es d’Iran a été la participation plus nombreuse de collègues retraité.s, de parents et d’élèves en signe de solidarité avec le mouvement. Une retraitée portait à la main l’inscription suivante : « Actifs, retraités, union, union ».

Le Conseil de coordination des associations syndicales des enseignant.es d’Iran a également publié une résolution datée du 31 janvier. Elle précise que la situation de l’éducation nationale se dégrade de plus en plus. Le niveau de vie des enseignant.es a fortement baissé. Elle proteste contre le budget d’austérité que le gouvernement a présenté au Madjles (le parlement iranien). La résolution rappelle que deux enseignants ont été convoqués pour aller en prison. Ils s’appellent Mohammad-Taghi Fallahi et Hossein Ramazan pour. Elle précise qu’un autre enseignant, Cha’aban Mohammadi, a été arrêté juste le 30 janvier, à Marivan au Kurdistan. La résolution rappelle évidemment les revendications, entre autres : égalisation des salaires des actifs et retraités, augmentation des salaires, fin de la privatisation de l’éducation, augmentation des salaires des personnels de service dans les écoles, arrêt du pillage de la caisse d’épargne des enseignants et enseignantes, garantie de la sécurité de l’emploi dans l’éducation nationale, arrêt des poursuites des enseignants et enseignantes et libération de celles et ceux qui sont en prison.

Les forces de sécurité du régime ont arrêté plusieurs enseignants pendant les trois jours de sit-in et de manifestations dont la liste non exhaustive est la suivante : Ch’aban Mohammadi et Djabbar Dousti à Marivan, Mohammad – Ali Zahmatkech et Ghahraman Hatami à Chiraz, Ahmad Heydari, Davoudi et Ahmadi à Téhéran. Par ailleurs le tribunal islamique de la ville de Karadj a confirmé ce 31 janvier une peine de quatre an et demi de prison de Dja’afar Ebrahimi qui est l’un des contrôleurs du Conseil de coordination des associations syndicales des enseignant.es d’Iran.