Pour faire face à la précarité et la misère de certaines famille…le rectorat convoque des collègues !
Des familles à la rue, des collègues qui se mobilisent et une administration inhumaine.
Communiqué de soutien de l’intersyndicale éducation1er degré.
L’analyse de Sud Education 31-65 : il n’y a pas de gentil chef !
Le DASEN fait preuve de mauvaise foi : il se fait passer pour « bienveillant », pour ne pas reconnaitre que nous l’avons obligé à respecter le droit du travail et syndical.
Dans un premier temps, le rectorat a refusé l’accompagnement syndical des collègues lors des convocations pour l’enquête, sans être en mesure de fournir le texte qui justifie un tel refus.
Suite à la fronde syndicale, le rectorat a finalement accepté un accompagnement syndical, en précisant que cela a été rendu possible par la bienveillance du DASEN. Il ne s’agit pourtant que d’appliquer le droit syndical. Nous ne sommes pas dupes, les personnes qui passent leur temps à détruire le système public d’éducation, qui gèrent la pénurie sans jamais se lever contre les inégalités, qui méprisent dès que possible les collègues n’ont rien de bienveillantes.
Les moyens magiques !
Alors qu’au quotidien, et ce depuis des années, pour assurer les réunions REP+, pourvoir aux absences pour maladie, permettre d’aller en formation syndicale, les remplacements ne sont plus assurés, ou seulement à la marge, pour assurer une enquête inique, le rectorat dépêche une équipe de remplaçant.e.s de la totalité de l’équipe de l’école pour une journée entière ! Les choix de l’administration sont clairs.
Il est plus que jamais temps de s’organiser pour faire cesser ces agissements, pour faire cesser cette violence institutionnelle, devenue structurelle, de notre administration.
SUD Éducation 31-65 protège et protègera toujours les personnels d’éducation qui s’engagent auprès de familles mal-logées.
En tant que personnel de l’éducation, nous sommes en contact direct avec de plus en plus de familles mal-logées ou non-logées. Nous dénonçons, bien sûr, ce système qui oblige des familles à vivre dans la précarité, pendant que d’autres profitent d’un confort illimité. Mais, par ce communiqué, nous dénonçons surtout la non-prise en charge par la préfecture de ces familles alors que le droit au logement est un droit constitutionnel. En côtoyant ces familles au quotidien, il nous est impossible de fermer les yeux sur ces situations et de rentrer chez nous le soir comme si de rien n’était. Non, la chaleur de nos foyers ne nous fait pas oublier que d’autres dorment dehors… C’est pour cela que de plus en plus de collègues tentent de pallier ce manque :
- en payant de leur propre poche des nuits d’hôtel et/ou des repas ;
- en invitant chez elles.eux des familles à manger et à dormir ;
- en accompagnant sur leur temps personnel des familles au DAL (association Droit Au Logement) ;
- en ouvrant et en protégeant des squats ;
- en organisant des collectes de dons (habits, nourriture…).
La préfecture nous laisse faire, et le rectorat, notre employeur, a décidé, lui aussi, de fermer les yeux !
Ceci est inacceptable, la préfecture doit se prendre en main, et assurer aux enfants et aux familles des conditions nécessaires pour vivre dignement.
Nous sommes solidaires et protègerons toujours nos collègues qui s’engagent dans des actions, parfois illégales, mais toujours légitimes !
Face à la loi Rilhac, prenons la mesure de l’attaque, organisons la riposte.
L’intersyndicale Éducation 1er degré, SUD Éducation, CGT éduc’action, SNUipp-FSU et Snudi-FO vous informe : Tract intersyndical et réunion d’Information Syndicale, mercredi 1er décembre.
Pour participer à la Réunion d’Information Syndicale, renvoyer votre lettre, dont voilà un modèle, 48 heures à l’avance, à votre IEN de circonscription.
La loi Rilhac est un bouleversement profond du fonctionnement de l’école.
Elle permet la présence d’un supérieur hiérarchique sur notre lieu de travail, un maillon supplémentaire de l’administration. Finies les décisions collectives d’égal-e à égal-e des conseils des maîtres-ses, voici venu le temps de la voix prépondérante pour le ou la directeur-trice. Au lieu d’améliorer le fonctionnement de l’Ecole, cette loi les placera en dehors du collectif de travail, ce qui les isolera et conduira à diviser les équipes.
Face aux diverses difficultés que rencontre l’école, le ministère de l’éducation nationale, mais plus généralement la politique de destruction des services publics des gouvernements successifs depuis bien longtemps, répond par la hiérarchie au lieu d’embaucher, d’ouvrir des postes, de créer des emplois statutaires… de donner des moyens humains à l’école.
Pour discuter de cette loi, tenter de comprendre les enjeux et la replacer dans un contexte plus large de destruction de l’école publique, Sud éducation, CGT éduc’action, Snuipp-FSU et Snudi-FO organisent une RIS ensemble afin de débattre et d’organiser la riposte, à la hauteur du coup que souhaite donner Blanquer.
Nos organisations syndicales invitent les équipes à informer massivement les IEN de leur participation à cette RIS.
L’analyse de Sud Education 31-65
C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons !
Le mardi 16 novembre s’est réunie une commission mixte paritaire chargée de trouver un consensus entre les parlementaires au sujet de la proposition de loi Rilhac. Cette réunion fait suite à l’adoption de deux versions différentes de la loi au Sénat et à l’Assemblée. Au terme de la commission mixte paritaire, la députée Cécile Rilhac, à l’initiative de la loi, n’a pas manqué de faire entendre sa satisfaction et de se féliciter que les directeurs et directrices se voient bientôt confier une autorité fonctionnelle.
Autorité fonctionnelle, la pression qui va monter.
On vous en parle depuis plusieurs semaines, les directeurs et directrices d’école vont bénéficier d’une délégation de compétences de l’autorité académique pour le « bon » fonctionnement de l’école qu’il et elles dirigent. Ils et elles vont disposer d’une autorité fonctionnelle dans le cadre des missions qui leurs sont confiées.
D’après les décrets et les modifications adoptés par le sénat, ils et elles vont « participer à l’encadrement et à la bonne organisation de l’enseignement du 1er degré » ainsi qu’être « chargé de missions de formation » qui seront définies par l’inspection académique.
Avec ce projet et les annonces faites par Macron à Marseille, le fonctionnement vertical dans les écoles va devenir la norme et la règle. C’est une attaque, avec de nombreux précédents, qui va changer profondément le cœur de notre métier. On peut imaginer la pression supplémentaire que vont subir les directrices et directeurs : non seulement il va falloir continuer à alimenter la communication du ministère avec des indicateurs et des statistiques, mais il faudra en plus, bien « manager » son équipe, s’assurer que les ex-collègues et futur.e.s subalternes rentrent bien dans les clous, voire participer à leur évaluation.
Évacuer les IEN pour laisser toute la place aux directeurs et directrices !
Au mois décembre 2020, un groupe de travail sur l’inspection se réunissait au ministère afin de projeter une réforme des corps d’inspection, avec comme objectif majeur, de fusionner le corps des IEN (1er degré) avec celui des IA-IPR (2nd degré).
La loi Rilhac va pouvoir s’appuyer sur cette réforme pour installer pleinement la logique du ministère : la mise en place au cœur des écoles du chaînon hiérarchique pour y mettre de l’ordre, en leur donnant les prérogatives des inspecteur.trice.s qui vont bientôt libérer le terrain.
SUD Éducation 31-65 porte un projet de direction collégiale, pour une école égalitaire et émancipatrice qui passe par:
- l’augmentation du temps de concertation sans augmentation du temps de travail
- un temps de décharge partagé entre les collègues d’une même école
- l’allègement des tâches administratives (surcharge administrative avec les multiples tableaux et enquêtes à remplir, relation avec les mairies et les IEN…)
- le recrutement de personnels formés et titularisés d’aide à la direction
- la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
Pour retrouver ce qui va changer, et l’analyse anti-hiérarchique de SUD Éducation 31-65 sur le sujet, c’est par ici:
Précarité :
Permanences précaires des 1er et 15 décembre au local de Sud Education 31-65
La Coordination Nationale des Collectifs d’AED appelle l’ensemble des AED à une journée de grève le jeudi 2 décembre 2021
Lettre ouverte aux syndicats de l’éducation (CNCA)
Contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, manifestation ce jeudi 25 à 18h30 !
Rendez-vous jeudi 25 à 18h30 au square Charles De Gaulle (Métro Capitole) pour manifester ensemble contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre.
Le cortège de tête mené par Toutes En Grève sera non-mixte.
Nous avons créé une cagnotte de soutien sur HelloAsso qui nous permettra de financer entre autres :
• Des interprètes en LSF qui traduiront les prises de parole
• La location de matériel pour la marche (en particulier une bonne sono)
• L’impression des tracts, affiches et autres supports qu’on créera
• De la peinture pour faire de belles pancartes et banderoles
La cagnotte et tous nos liens utiles sont disponibles ici
Les violences faites aux femmes et minorités de genre s’exercent dans un continuum de vie et dans tous les espaces, aux niveaux local, national et transnational. Les formes de ces violences sont sexistes, sexuelles et de genre. Ces violences sont instituées et systémiques.
Au cours de l’année 2019, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans victimes de viols et/ou de tentatives de viol est a minima de 94 000. 13% des victimes portent plainte et seulement 1% des plaintes conduit à une condamnation. Nous luttons contre cette impunité! Les formes de violences sexistes et sexuelles relèvent notamment de l’emprise systémique capitaliste.
En cette période électorale, nous luttons contre les idées d’extrême droite phallocrates, misogynes, xénophobes, islamophobes et antisémites. L’infériorisation des femmes, la croyance en la supériorité de race, une économie nationaliste néolibérale et extractiviste fondent un projet sexiste, patriarcal, raciste et capitaliste de l’extrême droite. Nous combattons le racisme et le colonialisme. Ni les femmes, ni la terre se sont des territoires à conquérir!
Lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le dossier de Sud Education à retrouver ici:
https://www.sudeducation.org/luttons-contre-toutes-les-violences-sexistes-et-sexuelles/
Antifascisme : soutien à Léo, des nouvelles du procès, et du rassemblement.
Le comité de soutien à Léo a communiqué hier suite au procès :
200 personnes sont passées au rassemblement du midi et une centaine le soir malgré le froid et la pluie. L’audience a débuté vers 18h. Quand Léo et ses témoins sont sortis, il était plus de 20h. Le délibéré n’aura lieu que le 7 décembre. Le procès s’est plutôt bien passé.
Nous vous tiendrons au courant de la décision dès que le délibéré aura eu lieu.
Merci pour votre soutien.
Vigilance
On reste vigilant.e.s, le fond de l’air est brun, les fascistes se gaussent et reprennent du poil de la bête en cette sombre période où l’état mobilise des forces de l’ordre pour protéger des « peut être » candidats d’extrême-droite dans toutes leurs sorties publiques, et où les médias leur servent la soupe au quotidien.
Dispositif des “Cadets de la gendarmerie” : non au militarisme à l’école !
Communiqué de la Fédération des syndicats de Sud Education.
SUD éducation a pris connaissance par voie de presse de l’existence d’un partenariat entre l’Association nationale des réservistes opérationnels et citoyens de la gendarmerie nationale (ANORGEND), des rectorats franciliens et la région de gendarmerie Île-de-France. Dans le cadre de ce dispositif, soixante-six lycéen·nes ont effectué durant les vacances de la Toussaint un stage au camp militaire de Beynes, dans les Yvelines, camp où s’entraîne notamment le GIGN. Au programme : montée des couleurs, maîtrise avec arme et sans arme d’un adversaire, tirs à balles réelles, mais aussi inculcation des « valeurs de la République ».
L’objectif est la préparation de ces lycéen·nes, les “Cadets de la gendarmerie” aux concours et sélections de la gendarmerie par le biais de trois stages sur site ainsi que 60 heures assurées par des professeur·es en établissement. Ce dispositif a pour objectif de s’étendre à six établissements en Essonne, puis dans l’académie de Paris avec le lycée Buffon. En 2024, l’objectif est de porter le nombre de Cadets de la gendarmerie à 200.
Notre conception de l’éducation est tout autre. Les jeunes et le personnel de l’Éducation nationale ne doivent pas être au service des forces répressives de l’État. « Pas d’armée à l’école », disaient déjà les opposant·es au premier protocole armée/école en 1982 : « pas d’école à l’armée ; pas d’école au service de la police », devrait-on ajouter dorénavant !
C’est aussi dans cette optique, que la fédération SUD Éducation, et l’Union syndicale Solidaires dont elle est membre, refusent le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans et participent au collectif national “Non au SNU !”, qui écrit notamment dans sa plateforme unitaire : “Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée ?”.
Retrouvez notre analyse et la position de Sud Educ 31-65 contre le SNU ici
Soutien à la grève générale et au soulèvement en Guadeloupe, et désormais en Martinique.
Face à la crise sanitaire et sa gestion sécuritaire, qui accroit toujours plus les inégalités accumulées par des décennies de libéralisme, la lutte s’organise en Guadeloupe et Martinique.
Loin de se limiter à une opposition contre le vaccin, mais bien ancrée dans la réalité sociale, la grève générale a pris de l’ampleur. Et le blocage des routes et de l’économie a décidé le gouvernement à ouvrir des négociations… accentuer encore un peu plus la répression !
Une gestion coloniale jamais abandonnée.
Tout en se défendant d’une gestion particulière des territoires dits d’outre mer, l’état continue de s’appuyer sur une politique d’exception dont voici quelques exemples :
- Scandale sanitaire du chlordécone qui empoisonne toujours la population. Le produit dont l’utilisation a été interdite en France hexagonale en1990, a bénéficié d’une dérogation ministérielle pour continuer de l’être en Martinique et en Guadeloupe.
- Couvre feu pour faire face à la mobilisation.
- Envoie des unités spéciales de l’armée et de la police (GIGN, RAID) pour assurer le maintien de l’ordre.
La plateforme revendicative et le communiqué du 19 novembre du collectif :
Revendications sociales :
– La résolution de tous les conflits en cours ;
– Le respect de tous les accords signés, y compris celui du SDIS-971, toujours pas appliqué ;
– L’augmentation généralisée des salaires, des minimas sociaux, des allocations chômage et des pensions de retraite en même temps que l’augmentation des prix ;
– Le remplacement de tous les départs à la retraite ;
– L’arrêt des licenciements dans le privé et des suppressions de postes dans le public ;
– L’embauche massive de titulaires, dans toutes les fonctions publiques, à la poste, dans les écoles, à l’université… ;
– L’arrêt de la répression judiciaire et patronale, contre les militants, les travailleurs et les organisations syndicales ;
– L’abrogation des règles d’indemnisation du chômage ;
– Le maintien de toutes les primes de vie chère ;
– L’ouverture de négociations collectives, dans toutes les branches professionnelles, sur les salaires, l’emploi, la formation, la durée du travail, la protection sociale, la priorité d’emploi des jeunes, des chômeurs et des salariés de Guadeloupe, le fait syndical guadeloupéen.
– La résorption de tous les emplois précaires et des embauches massives, dans le privé ;
Quant à la gestion de la crise Covid et la situation sanitaire locale :
– L’abrogation de la loi du 5 août 2021, relative à la gestion de la crise sanitaire ;
– La suppression de l’obligation vaccinale ;
– La suppression du pass sanitaire ;
– Le maintien de la gratuité des tests ;
– Des protocoles sanitaires stricts, adaptés aux établissements publics et privés ;
– Des recrutements de soignants et de personnel, dans les hôpitaux et cliniques privées, ainsi que dans le secteur social et médico-social ;
– La mise en place d’un plan d’urgence pour l’embauche et la formation des jeunes ;
– Des moyens matériels pour la santé, le secteur social et médico-social ;
– La mise en place d’un système de santé de qualité pour accueillir et soigner les usagers, dignement et efficacement ;
– Des mesures immédiates pour approvisionner les établissements en oxygène ;
– Exigences très spécifiques concernant les pompiers :
– Le recrutement de 15 sapeurs-pompiers volontaires (SPV), sur dossier, dans l’immédiat ;
– Le recrutement de personnel administratif technique et spécialisé (PATS), pour la filière administrative et technique ;
– La réparation, l’entretien et le renouvelement des engins véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) et fourgon pompe tonne (FPT) ;
– L’organisation de concours pour les sapeurs-pompiers professionnels, au grade de caporal ;
– La mise en place d’une nouvelle organisation : 12h00 de travail jour et 24h00 de repos, 12h00 de travail nuit et 72h00 de repos, pour le sapeur-pompier ;
Revendications sociétales et dans le secteur de l’éducation :
– Des moyens supplémentaires et des recrutements de personnels techniques et encadrant, pour le dédoublement des classes et le respect des mesures sanitaires dans les écoles ;
– Un bâti scolaire et des équipements sportifs et culturels, rénovés au plus vite, conformes aux normes parasismiques et débarrassés des rats ;
– Un plan d’urgence pour l’eau, pour un accès permanent de tous à une eau potable, buvable, sans pesticide, sans chlordécone, à un prix bas et unique, dans le cadre d’un véritable service public ;
– Le nettoyage de toutes les citernes dans tous les établissements publics ;
– La condamnation des empoisonneurs au chlordécone et la dépollution des sols ;
– La mise en place d’un véritable service public de transport permettant aux usagers de se déplacer à toute heure sur l’ensemble du territoire ;