Qui doute encore qu’en France, un pas a été franchi ?
Gilets Jaunes, lycéens, et maintenant les personnels mobilisés de l’éducation nationale.
L’état d’urgence, décrété en 2015 et contre lequel nous nous sommes battus, continue à restreindre nos libertés. Le mouvement des Gilets Jaunes est terriblement réprimé. Le mouvement des lycéens a été combattu avec force et humiliation par une police débridée.
Hier, la police toulousaine et le préfet ont répondu de manière totalement disproportionnée à la manifestation enseignante : deux arrestations musclées, gazage, envoi de l’hélico, des policiers avec lanceurs de lacrymogènes prêts à tirer… Où sommes-nous ?
L’article 1 sur l’exemplarité et le respect de l’autorité n’a pas encore été voté que déjà, nous sommes musélé-es : nous n’avons plus le droit de manifester, nous n’avons plus le droit de critiquer ( le directeur d’une école élémentaire a subi des pressions de l’administration pour avoir envoyé un mail de la boîte de l’école ), nous n’avons plus le droit de nous réunir (la directrice d’une école maternelle a subi des pressions de l’administration suite à la tenue d’une AG de grévistes sur demande des organisations syndicales l’école étant fermée !)
Solidarité contre toutes les répressions du mouvement social ! Nous ne nous tairons pas et nous continuerons à lutter !
Nos collègues étaient tout simplement en train de discuter après la manifestation.
C’est une nouvelle démonstration de la violence et de la répression policière orchestrées par l’Etat et ses représentant-es. Nous ne nous laisserons pas intimider !
La mobilisation contre la Loi Blanquer, contre les réformes profondément inégalitaires du système éducatif, contre la réforme de la Fonction Publique, est exceptionnelle depuis plus de 2 mois et rassemble enseignant-es, parents d’élèves, citoyen-es…