1) Collège Lamartine: il est grand temps de dire STOP aux violences sexuelles et sexistes dans l’Education nationale, STOP aux violences institutionnelles!
Plusieurs élèves ont subi des violences physiques et sexuelles de la part d’autres élèves du collège Lamartine entre mars et septembre 2019. L’inaction et le silence de la direction de l’établissement et du rectorat, pourtant informés des faits dès le printemps dernier, nous révolte. Cette situation est inacceptable, ne peut plus durer et ne devrait jamais se (re)produire. Or, la hiérarchie ne lâche rien et continue de nier son inaction, en mettant en place une propagande très active.
Pour rappel, un premier communiqué de presse a été publié la semaine dernière et une audience a été reçue suite au rassemblement du lundi 4/11, sans réaction conséquente du rectorat. C’est pourquoi, un deuxième communiqué de presse a été rédigé et une deuxième audience a été reçue hier. Grâce à la détermination des camarades, la collègue « lanceuse d’alerte » a été assurée de signer un contrat dans un autre établissement pour être protégée de la situation. De plus, une saisine a (enfin) été faite au ministère par le rectorat pour l’ouverture d’une enquête administrative en parallèle de l’enquête judiciaire et les familles des victimes continuent de demander une prise en charge adaptée de la scolarité pour chacune des victimes. A suivre donc…
Ces situations ne doivent plus durer, la parole doit se libérer, la hiérarchie doit faire le nécessaire!!
Et pour dire NON aux violences faites aux femmes, rendez-vous en grève et dans la rue le 23 novembre !
2) La précarité broie des vies
Vendredi 8 novembre, un camarade de Solidaires étudiant-e-s s’est immolé par le feu à Lyon. Il est aujourd’hui entre la vie et la mort.
Son acte ne saurait être réduit au seul désespoir, c’est aussi à la portée politique. Dans son message, notre camarade décrit la précarité qu’il subit, conséquence des politiques libérales, et le racisme quotidien.
Face à l’actualité sordide, il faut nous organiser. Dans un contexte de privatisation des services publics, d’attaques perpétuelles sur le droit d’étudier, de précarisation de nos conditions de vie et d’études, il est temps de mettre un cran d’arrêt à la politique du gouvernement.
Le 12 novembre, sur le campus du Mirail, il y avait environ 200 personnes de rassemblé.e.s, une diff de tract a été organisée le matin par des groupes étudiant.e.s, quelques prises de paroles de syndicalistes étudiant.e.s, journalistes présent.e.s. AG à la fac aujourd’hui, on vous tient au jus!
Un autre rassemblement devant le Crous rue du Taur a été un peu plus massif, animé aussi par des interventions diverses et une tentative d’entrer dans le bâtiment (mais forte présence policière).
Dans le même temps à Lyon, plus d’un millier de personnes étaient rassemblés, ainsi qu’à Paris où une manifestation sauvage s’est improvisée suite à laquelle les grilles du ministère de l’enseignement supérieur sont tombées! A Lyon, la fac 2 était occupée (voir plus ici) par les étudiant-e-s, qui ont été expulsé-e-s hier soir grâce à une collaboration entre la direction et les flics, une AG est prévue là bas à 12h aujourd’hui.
-> Vidéo de Solidaires à voir ici
3) Pour un digne accueil des élèves allophones dans les écoles
Nous constatons une recrudescence des mises à la rue de familles, de plus en plus d’élèves de nos établissements sont dans des situations d’extrême pauvreté, là aussi, il faut dire STOP. Ces situations ne peuvent plus durer! Le collectif de défense de la scolarisation des enfants allophones a créé une caisse de solidarité qui a permis à quelques familles d’être logé-e-s provisoirement mais les camarades sont submergées, trop de familles sont laissées à la rue, même les squats sont saturés. Même si plusieurs réseaux de solidarités existent, la situation ne peut plus durer, les choix politiques du gouvernement étant insupportables. Les petits déjeuners d’information et de sensibilisation devant les écoles ont fait parler d’eux mais ce n’est malheureusement pas suffisant… Toulouse s’embourgeoise, Toulouse se moque ouvertement des pauvres, nous devons lutter contre, et vite!
-> pétition inter-orga pour un digne accueil des élèves allophones à diffuser largement + actions à venir
4) Motion unitaire pour les conseils d’école: contre la dégradation de nos conditions de travail, ou quand le travail tue.
Communiqué de l’intersyndicale nationale:
« Après le suicide de notre collègue Christine Renon, Directrice de l’école maternelle Mehul de Pantin, les membres du Conseil d’Ecole réunis ce jour tiennent à faire part de leur émotion qu’a provoqué la lettre bouleversante laissée par notre collègue, car celle-ci fait écho et renvoie aux conditions de travail dégradés dans nos métiers, comme dans de nombreux autres secteurs d’activité.
L’intensification et la dégradation des conditions de travail concernent de nombreuses catégories professionnelles à l’Éducation nationale. Dans les écoles, les personnels sont soumis à l’avalanche de sollicitations, obligations et instructions voire injonctions inacceptables et intenables qui nuisent à la qualité de vie au travail et attaquent leur professionnalisme jusqu’à leur faire perdre le sens de leur métier. Notamment, les directeurs et directrices aspirent à enfin disposer des moyens et conditions pour faire correctement leur travail.
L’absence d’une réelle médecine du travail et de prévention, l’absence d’espaces de dialogue et de temps d’analyses de pratiques professionnelles collectifs ne peuvent que desservir la mise en place d’un service public d’éducation de qualité.
Le Ministre de l’Éducation nationale doit rapidement montrer qu’il en prend la mesure. Les personnels attendent donc des actes forts, rapides et concrets pour améliorer leurs conditions de travail. »
-> motion_unitaire à imprimer ici
5) Un DASEN suspendu de ses fonctions dans les Deux-Sèvres pour des conditions de travail déplorables dans ses services
Franck Picaud, directeur académique des services de l’Education nationale (anciennement en Haute-Garonne!) a été suspendu de ses fonctions mardi 12 novembre 2019. Les conditions de travail dégradées dans ses services sont à l’origine de cette mesure « exceptionnelle ». Le rude combat mené par nos camarades n’est pas terminé mais n’aura pas été vain ! On vous donne plus de nouvelles dès qu’on en sait plus !
6) SUD éducation dénonce le démantèlement programmé de l’éducation prioritaire
Le 5 décembre dernier, un rapport rédigé par Pierre Mathiot et Ariane Azéma sur l’éducation prioritaire a été publié. Pierre Mathiot est déjà tristement célèbre pour avoir rédigé le rapport qui a servi de base à la réforme des lycées et du bac contre laquelle les personnels se sont mobilisés massivement l’année dernière.
Le mépris pour les personnels de l’éducation prioritaire est visible à toutes la pages du rapport. Ses auteur-e-s vont jusqu’à indiquer que les fermetures d’écoles et d’établissements contre lesquelles luttent les personnels et les parents d’élèves ne seraient que des « psychodrames ».
Le rapport préconise la fin des réseaux d’éducation prioritaires (Rep) et le seul maintien des réseaux d’éducation prioritaires renforcés (Rep+), et propose le gel de la carte nationale des établissements Rep+ jusqu’en 2022.
Le rapport prévoit le démantèlement des Rep et le renvoi à des dispositifs locaux produits par les rectorats et les DSDEN, et à la collaboration avec l’enseignement privé.
Pour les personnels, l’orientation libérale du rapport est flagrante. Prenant acte d’une augmentation massive du nombre d’enseignant-e-s contractuel-le-s dans les premier et second degrés, le rapport ne propose que de les “fidéliser” dans les établissements en éducation prioritaire à l’aide de modestes incitations financières et la promesse d’un CDI. Il s’agit bien d’envoyer dans les établissements où les conditions de travail sont les plus difficiles les personnels les moins bien payés, moins bien formés, et les plus précaires. De plus, les AESH continueront à subir les temps partiels imposés. Les AED se verront toujours licencié-e-s sans possibilité de CDI au bout de six années de service.
Pour les titulaires, le rapport s’inscrit dans la continuité des régressions sociales mises en œuvre par le ministère : il s’agit de conditionner une tranche de la prime Rep+ aux personnels qui acceptent de se former durant les vacances.
Ce rapport n’est rien d’autre qu’une illustration de la politique libérale de ce gouvernement appliquée à l’Éducation nationale. À aucun moment l’investissement massif revendiqué par les organisations syndicales et en particulier SUD éducation pour l’amélioration des conditions de travail et d’études dans les quartiers populaires n’est évoqué.
À rebours de ce projet libéral, SUD éducation revendique :
— le maintien des Rep et des Rep+, et le bénéfice de la prime Rep pour tous les personnels des établissements ;
— Un temps de service global pour l’ensemble des enseignant-e-s du 2d degré de 14 h cours/élèves + 3 h de concertation/travail en équipes et 18 heures devant élèves + 6 heures de travail en équipe dans le premier degré ;
— 1/9e de minoration de services pour tous les personnels de l’éducation prioritaire
— 1 CPE pour 120 élèves dans les collèges ordinaires et 1 pour 100 en éducation prioritaire ;
— 1 personnel de vie scolaire pour 50 élèves en collège ordinaire et 2 pour 50 en éducation prioritaire ;
— 1 RASED complet par groupe scolaire et 1 enseignant-e supplémentaire pour cinq classes (pour le 1er degré) ;
— Un recrutement massif de personnels médico-sociaux (assistance sociale, infirmerie, psychologue, médecine scolaire) ;
— La formation et la titularisation de tou-te-s les contractuel-le-s ainsi que le financement des études pour permettre aux classes populaires d’accéder aux métiers de l’enseignement.
Communiqué de SUD Educ à voir ici !
7) Journée « hôpital mort »
Pour rappel, répondant à l’appel intersyndical, la journée « hôpital mort » organisée partout en France fait suite à la volonté d’élargir le mouvement à tous les corps de métiers et de services de l’hôpital public. Il traverse une crise sans précédent et les personnels luttent depuis près de huit de mois pour des conditions de travail décente et un service public de qualité. Aujourd’hui, ce sont donc les soignants (médecins, aides-soignants, infirmiers, étudiants…) mais aussi services techniques et administratifs seront dans la rue pour une énième bataille, rejoints par les Ephad, les pompiers mais aussi les finances publiques…
Rappelons qu’à ce jour, près de 270 services d’urgences sont en grève (voir ici)
-> tract_de la_federation SUD Santé Sociaux à voir ici
8) Referendum ADP: en piste pour le 1er million de signatures!
Malgré le silence des grands médias et du gouvernement, malgré l’absence de campagne officielle, la campagne pour obtenir un referendum concernant la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) bat son plein.
Lors des semaines passées, des dizaines de collectifs unitaires se sont créés dans toute la France, mobilisant des centaines de militant-e-s de terrain. Car ce referendum d’initiative partagée est un enjeu de société crucial : soit abandonner la gestion des richesses nationales et des biens communs aux entreprises privées pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires ; soit préserver ces biens, afin de réorienter leur usage, pour la justice sociale et la défense de l’environnement.
L’expérience récente des privatisations des autoroutes illustre bien le projet actuel du gouvernement : vendre des infrastructures publiques pour enrichir quelques-uns, tandis que la privatisation ne bénéficie pas à la majorité qui doit payer pour les profits des actionnaires.
La campagne pour le référendum sur la privatisation d’ADP doit prendre une nouvelle dimension en ce mois de novembre, pour atteindre le million de demandes du référendum et accélérer le rythme des signatures.
A ce titre, la coordination nationale contre la privatisation d’ADP et toutes les organisations qui soutiennent la campagne pour le référendum appellent :
- A faire de la 2ème quinzaine de novembre une grande séquence de mobilisations pour le référendum ; à Paris cette mobilisation culminera par un rassemblement sur la place de la République le samedi 30 novembre à partir de 14H
- Les maires de toutes les communes françaises à exercer leur droit à l’information auprès de leurs administrés, et à faire des mairies des lieux vivants de la démocratie ;
- A être présents lors des manifestations qui vont se dérouler en novembre et décembre, notamment les mobilisations pour la santé du 14 novembre, féministes du 23 novembre et pour la défense des retraites du 5 décembre.
- Les personnes qui ont déjà signer à convaincre 4 personnes de leur entourage à faire de même ; tous ensemble, on peut y arriver.
32 organisations regroupées au sein de la coordination nationale contre la privatisation d’Aéroports de Paris ont lancé un outil commun afin de mobiliser pour exiger un référendum contre la privatisation d’ADP : le site commun privatisercestvoler.fr recense les différents documents et outils de mobilisations.
Une conférence de presse sera organisée le jeudi 28 novembre à 11 H au café Le Fluctuat Nec Mergitur sur la place de la République pour informer sur l’état des lieux de cette campagne et sur les actions à venir.