Pour sauver le service public d’éducation, tou.te.s en grève le 26 Janvier !
Tout est dans le titre, l’appel de l’intersyndicale éducation 31 arrive au plus vite…
En attendant, l’appel national ici: ———————————>
Le préavis de Sud Education, couvrant de la maternelle à l’université, est déjà posé, le voilà !
Organisons nous !
REP+ : au Mirail la lutte s’organise contre la destruction en cours de l’éducation prioritaire.
En grève le 14 Janvier
Le projet de réforme de l’éducation prioritaire qui se profile est destructeur, on a déjà fait le point ICI.
En attendant, ou plutôt en n’attendant pas la catastrophe, les collègues du premier degré du Mirail s’organisent déjà face à la suppression des réunions REP+ depuis plusieurs mois, faute de remplaçant.e.s. En effet, légalement, les écoles des réseaux d’éducation prioritaires renforcés profitent d’heures de concertation supplémentaires et ô combien nécessaires afin de mettre en œuvre les dynamiques collectives pédagogiques. Pour ce faire des enseignant.e.s remplaçant.e.s spécifiques ont pour mission, régulièrement, de remplacer la totalité de l’équipe enseignante, et de permettre la tenue de ces réunions sur le temps de classe.
Depuis le début de la crise du Covid, le rectorat avait réquisitionné ces personnels afin de pallier la pénurie de remplaçant.e.s qu’il organise par ailleurs en ne recrutant pas assez depuis de longues années. Puis il les a réaffecté.e.s sur leur poste…et puis non, désormais les ZIL REP+ sont utilisé.e.s ailleurs. De nouveau ! Alors, les réseaux prioritaires, ne le sont plus,le travail des collègues et l’accueil des élèves en pâtissent forcément.
Les collègues de REP+ du Mirail se sont réuni.e.s en AG.
Ils et elles ont décidé: un appel à une journée de grève le Jeudi 14 Janvier
- 9h00 AG de grévistes école DAURIAC MATERNELLE
Mise en commun de l’état des lieux de chaque école / Ecriture de textes - 12h00 Rassemblement devant l’école DAURIAC MATERNELLE avec appel à la presse
Sud Education 31 a dores et déjà déposé un préavis de grève qui couvre les collègues qui feraient grève ce jour là !
Pour y voir plus clair sur le projet de réforme casse des REP et REP+, c’est ici
Le ministère veut réduire la maternelle à la réussite aux évaluations de CP
Extrait de la note d’analyse et de propositions sur le programme d’enseignement de l’école maternelle
« Les évaluations en mathématiques qui sont conduites à l’entrée en CP permettent aux enseignants, dès le début de l’école élémentaire, d’identifier les besoins spécifiques de chaque élève et d’adapter en conséquence leur enseignement. Elles fournissent aussi aux enseignants de l’école maternelle des indications très utiles pour imaginer des activités riches, variées et réellement formatrices qui introduisent les enfants aux aspects les plus délicats du nombre. S’il faut absolument éviter de préparer les jeunes enfants aux exercices qui leur seront proposés en CP, il n’en demeure pas moins que ces exercices, conçus avec beaucoup de soin pour apprécier de manière objective des capacités mathématiques, peuvent faire office de guide et dessiner l’esprit dans lequel le travail avec les enfants de maternelle peut être mené. Ainsi, dès la moyenne section, il est possible de s’inspirer des exercices proposés lors de ces évaluations pour structurer certains apprentissages. »
Communiqué publié le 05/01/2021 par la fédération des syndicat de Sud Education :
À la demande du ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, le Conseil supérieur des programmes (CSP) a publié récemment la « Note d’analyse et de propositions sur le programme d’enseignement de l’école maternelle ». L’enseignement en école maternelle s’y trouvait réduit à la préparation des élèves aux évaluations de CP, avec notamment la mise en place d’évaluations dès la Petite Section.
Les vives critiques suscitées par cette note ont contraint la présidente du CSP à indiquer dans la presse que cette note n’a pour l’heure pas ouvert la voie à une réforme des programmes de maternelles. Cette note est toutefois particulièrement inquiétante.
Les membres du CSP sont nommés par le ministre Blanquer, et l’institution ne présente aucune garantie d’indépendance. Il ne s’agit pour le ministre que de donner un vernis scientifique à ses conceptions libérales et rétrogrades en matière de pédagogie.
Cette note du CSP est un pas de plus vers des apprentissages ciblant de supposés fondamentaux à travers des évaluations comme base d’un système éducatif. Il s’agit de s’inscrire à toute force dans le cadre des comparaisons internationales au détriment de l’identité de l’école maternelle défendue par l’ensemble de la communauté éducative.
Pour SUD éducation, cette note du CSP marque l’intention du ministère de réduire la réussite des élèves aux évaluations standardisées de CP.
SUD éducation s’oppose tout particulièrement aux modalités d’évaluations décrites dans la note : il faut des évaluations formatives plutôt que sommatives, une évaluation dans un cadre pédagogique ne donnant pas lieu à un quelconque « fichage » de l’élève, un temps de réflexion collective pour traiter de l’évaluation dans nos obligations de service.
Universités : Le Conseil Constitutionnel valide la LPR, mais retoque le délit d’entrave
Communiqué de la fédération des syndicats de Sud Education EN PDF ICI
Lundi 21 décembre, le Conseil Constitutionnel a validé la Loi de Programmation de le Recherche (LPR), tant contestée et décriée par l’ensemble de la communauté universitaire.
Depuis un an maintenant, le gouvernement s’est acharné à faire passer en force cette loi, dans une année marquée par une fermeture sans précédent des campus, au pas de charge en plein été et à la rentrée, alors que les EC et les étudiant-e-s tentaient tant bien que mal de faire vivre un enseignement et une recherche décente dans des conditions déplorables.Il ne reste désormais plus que la promulgation présidentielle et les décrets d’applications : c’est sur ce dernier aspect qu’il faut se battre, afin que les dispositifs de la LPR ne soient pas appliqués.
Le Conseil Constitutionnel aura toutefois censuré 2 dispositions, dont l’amendement introduit par la droite au Sénat qui prévoyait un délit d’entrave dans les universités passible d’un an d’emprisonnement et de 7500 € d’amende (3 ans d’emprisonnement et 45000€ d’amende si c’était en réunion). Cette mesure liberticide qui visait à criminaliser les mouvements étudiants et de personnels sur les campus, vieille revendication de la droite, a été considérée comme un «cavalier législatif»,sans lien avec le texte initial. On peut se satisfaire de ce rejet à l’heure actuelle, mais le Conseil Constitutionnel n’a pas émis d’avis inconstitutionnel sur cet amendement, qui pourra donc redevenir d’actualité dans d’autres projets de lois : prudence donc.
Le Conseil Constitutionnel a aussi émis une «réserve d’interprétation»sur les nouvelles voies de recrutements, les fameuses «chaires de pro-fesseur junior». Celles-ci ne sont pas supprimées, mais les présidents d’universités ne pourront s’immiscer dans le recrutement des candidats.
Au terme d’une année 2020 qui aura vu l’ensemble de personnels, en-seignant-e-s, chercheurs-euses, étudiant-e-s, BIATSS se mobiliser contre cette loi qui va entraîner précarité, libéralisation toujours plus accrue de l’ESR, mise en concurrence et soumission aux intérêts privés et à une recherche de résultats immédiat, la mobilisation est désormais devant nous.Dès la rentrée, discutons, tenons des AG, remobilisons les col-lègues et les étudiant-e-s qui peuvent insuffler un second souffle nécessaire. Nous serons d’ores et déjà dans la rue le 26 janvier avec les collègues de l’Education nationale
Le Conseil d’État estime que constituer un fichier selon les opinions politiques (entre autre) n’est pas une atteinte disproportionnée à la liberté d’opinion…
On vous en parlait dans les nouvelles du jeudi 10 décembre, ICI, jusqu’à présent, l’Etat avait le droit de recueillir et de traiter dans un fichier ce qui relève « des activités politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales ».
Depuis début décembre, grâce à l’état d’urgence sanitaire, dont l’Etat se dote pour faire passer par décret tout ce qui lui permet de se renforcer encore plus, même et surtout si ça n’a rien à voir avec l’état sanitaire du pays,on a passé un nouveau cap sur ce sujet !
Désormais « les notes individuelles peuvent contenir des informations qui relèvent « des opinions politiques, des convictions philosophiques, religieuses ou une appartenance syndicale »
Quelle différence me direz-vous ? Petite aide, on a mis des mots en gras…on passe d’un fichage des activités à un fichage des opinions !
Depuis, le conseil d’état s’est saisi de l’affaire, et laisse passer tranquillement, en estimant que ce n’est pas une atteinte disproportionnée à la liberté d’opinion et précise que ce fichage ne pourra se faire que dans le cadre des activités « susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique ou à la sûreté de l’Etat »
Pas besoin de vous faire un dessin, on connaît déjà la propension de l’Etat à estimer une atteinte à sa sécurité, ou sa sûreté, surtout lorsqu’il s’agit de militant.e.s, de manifestant.e.s, et de tou.te.s celleux en général pas d’accord pour se faire écraser sans rien dire.
Voilà le communiqué commun CGT FO FSU SAF SM GISTI Solidaires UNEF suite au rejet par le Conseil d’Etat du référé suspension introduit par nos organisations contre les 3 décrets relatifs au fichage des activités militantes:
La Grave n’est pas à vendre. Non aux expulsions du centre social Abbé Pierre, des habitant.e.s et du Dal 31 !
Le P.I.L reprend du service !
Le Point Info Luttes relance ses activités et sera présent le Dimanche 10 Janvier au Marché de Saint Aubin à Toulouse. Pour rappel, le Point Info Luttes est constitué de camarades de Solidaires 31 s’organisant pour informer les travailleurs/ses dans l’espace public.
N’hésitez pas à rejoindre le Point Info Luttes avec ou sans vos tracts spécifiques à votre secteur professionnel.
Le rendez vous ce dimanche est fixé à 10h00 en bas des marches de la place du marché Saint Aubin à Toulouse.
Justice pour Sakine, Rojbîn et Leyla, militantes kurdes assassinées à Paris le 9 janvier 2013
Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez ont été retrouvées sans vie, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan, à Paris, froidement exécutées de plusieurs balles dans la tête.
Nombre d’indices révélés par l’enquête, ainsi que des documents divulgués sur internet, ont permis d’établir que l’assassin, Ömer Güney, arrêté quelques jours après les faits, avait agi pour le compte des services secrets turcs (MIT). Les investigations ont par ailleurs révélé, de manière indéniable, l’appartenance du meurtrier à la mouvance des Loups gris, ce mouvement fasciste turc que le gouvernement français a décidé récemment d’interdire, le jugeant « particulièrement agressif, pour ne pas dire plus », suite à des manifestations d’une extrême violence contre la communauté arménienne.
Cependant, en différant le jugement de l’affaire, laissant ainsi mourir le seul accusé, qui serait décédé d’une maladie grave, le 17 décembre 2016, à un mois de son procès, la justice française a manqué une occasion cruciale de juger, enfin, un crime politique commis sur le territoire français !
La promesse du gouvernement de l’époque de faire toute la lumière sur ces assassinats a très vite été jetée aux oubliettes. Toujours soucieuses de préserver leurs relations avec la Turquie, les autorités françaises n’ont même pas eu la décence de recevoir les familles des victimes, ni les représentants de la communauté kurde.
En maintenant l’impunité de ces crimes odieux, la France a permis à Erdogan de poursuivre son infiltration islamiste et fasciste sur le territoire français, à travers l’instrumentalisation des mosquées, la création de filiales de l’AKP et la propagation de l’idéologie panturque. Autant de vecteurs d’une ingérence dangereuse que la France, comme réveillée d’un long sommeil, commence tout juste à dénoncer.
Cependant, en continuant à criminaliser les militants politiques kurdes, à travers des poursuites judiciaires ou des mesures administratives aberrantes, la France ne fait que servir les intérêts de l’islamo-fascisme turc et renforcer la position d’Erdogan.
Suite à une plainte déposée en mars 2018 par les familles des trois militantes kurdes, fondée notamment sur des révélations d’agents du MIT, un nouveau juge d’instruction a été saisi du dossier. Nous attendons de la justice française qu’elle ait enfin le courage de juger et condamner les commanditaires de ces assassinats politiques.
Les assassinats de Sakine, Fidan et Leyla sont la manifestation la plus infâme de la force de nuisance acquise par Erdogan sur le sol français, grâce à la politique de complaisance de la France.
Il ne suffit pas d’interdire les Loups gris ou de menacer la Turquie de sanctions qui n’aboutissent pas. Si la France veut lutter contre l’expansion du fascisme et de l’islam politique turc, elle doit avant tout juger les crimes commis par le régime turc sur le territoire national. C’est la première étape, fondamentale, pour dire STOP à Erdogan.
Le Centre Démocratique Kurde appelle à manifester le samedi 9 janvier 2021 à TOULOUSE devant la GARE MATABIAU à 13h30