1) En grève et toujours déterminé-e-s, aujourd’hui et jusqu’au retrait !
Dans l’Education, les grèves continuent, les actions aussi. On n’arrête pas la lutte contre le projet de retraite, la loi Blanquer et nos conditions de travail. Ca fait quand même beaucoup à combattre, beaucoup pour rester dans la lutte! On lâche rien! Petit tour de ce qu’il s’est passé ces derniers jours:
- Mardi dernier à l’université du Mirail une petite centaine de personnes ont envahi le Conseil d’Administration. Les précaires du Mirail ont pris la parole. Ce week-end une coordination des facs et labos de recherche en lutte s’est tenue à Paris, article sur notre site à retrouver ici. A Toulouse, une caisse de grève pour les précaires du Mirail s’est montée, tu peux aller donner par là et la faire tourner un maximum!
- Plusieurs universités sont bloquées en France notamment à Rennes, Nantes et Paris et des actions de restaurants universitaires gratuits continuent comme hier à Nantes où 500 repas ont pu être donnés.
- Des enseignantes chercheuses de Lille accompagnées d’autres grévises ont envahi le Medef ce matin et se sont invité-e-s au buffet des patrons
- Ca bouge devant les rectorats! Hier, mercredi 5 février, une action « vide ton sac » devant le rectorat était appelée par l’intersyndicale SUD, CGT, FO, CNT et FSU à 14h. Résultat: plusieurs dizaines de personnels de l’éduc ont jeté manuels, copies, ardoises… devant les grilles en chantant « on est là » (voir plus ici). Pendant ce temps, les camarades de Bordeaux ont décidé de murer le rectorat dans la nuit, voilà ce que ça donnait ce matin:
& pendant que Jean-Michel crachait son venin sur France Culture ce matin, voici à quoi ressemblait le rectorat de Paris:
- Aujourd’hui à 10h, la manifestation intersyndicale interpro s’est élancée de St Cyprien pour traverser la ville avec un cortège gilets jaunes en tête! & à 11h30, c’était concert de pipeau par les grévistes de l’AG educ’ !
- A 14h les gilet-e-s jaunes appelent à continuer la manif toute l’après-midi
- A 15h AG des personnels grévistes de l’éduc au 36 rue Roquelaine, où a moins 5 familles sont hébergées en attente d’un logement fixe et durable.
- Ce soir à 18h au Mirail, AG interpro pour organiser les luttes à venir, qui continuent et ne s’arrêteront pas jusqu’au retrait !
Non aux retenues abusives sur salaires!
-> SUD éducation fait le point ici sur ce que l’administration est en droit de nous prélever chaque mois sur les salaires pour chaque jour de grève.
2) Nos conditions de travail s’empirent, nous devons agir !
Depuis octobre, les personnels du collège Raymond Badiou ne cessent de faire remonter la possible situation de harcèlement de la part de la CPE depuis plusieurs semaines. En effet, cela fait des mois que certains personnels de la vie scolaire supportent un climat anxiogène, conséquence de consignes contradictoires, d’un traitement inéquitable des différents personnels au sein de cette équipe, d’informations qui ne sont pas données et d’un dénigrement systématique du travail fourni.
Les informations ont maintes fois été remontées à la hiérarchie directe ainsi qu’au rectorat et au DRH de proximité, en vain. Cette semaine, un courrier au recteur et au DRH de l’Académie a été envoyé. Tout est mis en oeuvre par l’équipe pour que cette situation cesse mais la hiérarchie ne fait absolument rien. A ce jour, quatre AED sont en arrêt de travail. La situation est grave, et des alertes sont données depuis des semaines.
Ce qu’il se passe au collège Raymond Badiou est symptomatique d’un système toujours plus vertical, autoritaire et sans arrêt sous pression. Le manque de moyens humains et financiers, les injonctions et humiliations de la hiérarchie et la violence permanente des institutions condamnent les collègues à travailler dans des conditions de travail devenues dangereuses. Ce mécanisme n’est pas nouveau mais n’est pas prêt de s’arrêter si nous ne faisons rien. Ce système ne prendra de place que si on lui en laisse. Nous ne pouvons plus perdre nos vie à la gagner. Reprenons nos droits et battons nous partout où c’est possible.
SUD Education soutient les AED et personnels du collège et appelle à lutter à leur coté, contre le silence méprisant de l’administration et jusqu’au rétablissement de conditions de travail à minima « normales » dans un collège déjà en souffrance de par son contexte de fermeture.
sans parler de…
N’oublions jamais que le travail tue. Rappelons-nous que suite au suicide de Christine Renon, des actions pour interpeller le ministère se sont multipliées afin de rendre visible la souffrance au travail et la dégradation des conditions de travail. Et bien il y a du nouveau ! L’administration a effectué un retrait sur salaire aux collègues qui se sont rendu-e-s aux obsèques de leur collègue. Cette administration affiche une fois de plus son mépris et d’une manière scandaleusement cynique.
Malgré la mobilisation, la médiatisation et l’imputabilité au service, l’administration déshumanisée n’a eu aucun scrupule pour ne pas reconnaître le droit pour les collègues de s’absenter pour assister aux obsèques.
Dans le même registre, la DHR de l’académie de Montpellier avait déclaré « Pensez à l’euthanasie si les reconversions ne vous conviennent pas » à une cinquantaine de professeur-e-s de gestion-administration dont les postes devraient disparaître dans la nouvelle réforme du lycée professionnel. Cette scène s’était déroulée au lycée Jean Moulin à Béziers où il y avait eu plusieurs suicides en l’espace de quelques années.
Didier Lombard, PDG de France-Télécom/Orange,avait également déclaré « Je ferai les départs, par la porte ou par la fenêtre ».
L’Éducation nationale prendrait-elle le chemin d’Orange ?
Encore et pour toujours, SUD éducation dénonce l’attitude scandaleuse de l’administration qui persiste à ne pas entendre les personnels de l’éducation et à dégrader leurs conditions de travail avec des injonctions, pressions, intimidations, menaces et réformes.
Ne perdons plus notre vie à la gagner !
3) Sabotage du BAC et criminalisation des lycéen-ne-s mobilisé-e-s
- au lycée Rive-Gauche cette semaine comme dans d’autres, les personnels ont debrayé et un communiqué de presse a été écrit
Au lycée Balzac à Paris, pour le 4ème jour de blocage, les élèves ont scotché leur convocation à l’examen aux grilles de leur établissement. Des actions de ce type ont lieu chaque jour un peu partout en France et au final, c’est un tiers des établissements qui ont du reporter ou annuler leurs épreuves d’E3C et à peine la moitié des copies qui ont été rendues. On compte au total 43% d’établissements perturbés… qui parlait de 0,1% d’opposition déjà ?
Mais bon, selon un certain Jean-Michel qui ne lâche rien, nous « caricaturons et schématisons » ce qu’il se passe actuellement, et tout va bien dans 85% des établissements scolaires, ben voyons…
Rappelons que chaque blocage ou tentative se solde par une forte répression, il faut donc faire connaitre nos droits autour de nous et continuer de lutter contre les violences policières! Ces violences perpétuelles et la mise en garde à vue de lycéen-ne-s et collègues sont intolérables, nous avons le devoir de continuer à nous battre, partout où l’on nous en empêchera. Encore ce matin, des gazages devant les établissements ont eu lieu et dans un lycée de Libourne, ce sont carrément les profs qui ont été empêché-e-s de rentrer dans le bahut par les flics, mardi à Melle, des élèves ont été enfermé-e-s sur tout un étage au cadenas pendant leurs épreuves, todo bien…
sans parler de…
Une info (ou intox?) qui circule en ce moment: l’éducation nationale proposerait de libérer les profs en juin pour les envoyer encadrer le Service National Universel (SNU) en délaissant le lycée pour la caserne. Les profs d’Histoire pourront donc rendre hommage à Pétain en juin.
4) Toujours plus de familles à la rue, toujours plus de mépris de la mairie et la préfecture, accentuons le combat!
A Toulouse, des dizaines et des dizaines de familles continuent d’être à la rue alors que des milliers de logements sont vides. Le silence méprisant de la préfecture et les réactions toujours plus abjectes de la mairie doivent être condamné-e-s.
Ces derniers jours, rappelons que des familles ont été embarquées de force pour l’Albanie dans des conditions inhumaines (article à retrouver sur LeMonde ici), un rassemblement a eu lieu pour demander le relogement des cinq familles de la rue Roquelaine (en vain), des parents d’élèves se sont mobilisé-e-s dans une école des Minimes pour venir en aide à une famille logée dans une voiture depuis trois semaines, et le plus gros squat de Toulouse est parti en fumées ce mardi, laissant plus de 600 personnes à la rue.
Le relogement de ces familles, la réquisition et la réhabilitation des logements vides de la ville sont les revendications premières et pourtant, malgré des situations urgentissimes, la mascarade continue.
L’article écrit par le Collectif AutoMedia Enervé (camé) révèle bien le racisme d’Etat dont sont victimes ces centaines de personnes à la rue.
Et pour info, oui, il existe une circulaire pouvant interdire l’accès des flics dans un établissement scolaire. Par les temps qui courent, cette info peut être très utile alors n’hésites surtout pas à la faire tourner autour de toi!
Tu trouveras les références à la page 9
du guide « Droit à l’école pour tous les enfants ».
5) & dans l’interpro?
RAPPEL: AG INTERPRO CE SOIR
A 18H A LA FAC DU MIRAIL
Bon et puis déjà, faut qu’on se le dise, on va gagner !!!
Surtout que plus personne ne croit à leurs blablas à deux balles…
- Les travailleurs et travailleuses des assos poursuivent leur grève depuis le 5 décembre, leur dernière communication de la semaine est à retrouver ici et à faire tourner !
- Après Caen, c’est l’hôpital de Mondor qui lance un appel à l’aide. Faut dire qu’après plus de dix ans de réductions budgétaires drastiques dans les hôpitaux, la réforme des retraites c’est le pompon sur la Garonne!
- du côté des avocats ça reste déters, les grévistes ne lâchent rien et continuent les actions. Mardi dernier, plusieurs centaines se sont de nouveau rassemblé-e-s devant le palais de justice en bloquant l’entrée pour exprimer leur colère. La grève est poursuivie au moins jusqu’à lundi prochain comme pour les 163 autres barreaux de France.
- malgré les fortes pressions hiérarchiques et policières, les grévistes tiennent bon du côté des poubelles de Paris et Marseille, bravo à elles et eux !
6) Qui nous protège de la police ?
« Laissez-nous respirer! » : appel des familles contre l’impunité des violences policières. Pour l’interdiction des techniques d’immobilisation mortelles et des armes de guerre en maintien de l’ordre.
sans parler de…