1) Grève reconduite dans l’Education !
On en est où de la lutte dans l’Education nationale ?
Quelques écoles fermées, de nombreux collègues mobilisé-e-s et prêts et repartir en grève massive et reconductible ! Plus de 100 000 personnes dans la rue ce matin et quasiment 300 personnes en AG de grévistes à 14h. La mobilisation ne faiblit donc pas, amplifions la !!
Bref résumé des décisions de l’AG des grévistes de l’Education à ce jour:
- Tout le monde a massivement voté la reconduction, plus d’une centaine de collègues en AG prêt-e-s à reconduire dès le lendemain, et 70 jusqu’à lundi. Au final, la grève est reconduite carrément jusqu’à mardi prochain, avec AG de grévistes et probablement manifestation
- Demain, vendredi 10 janvier, action interpro à Marengo à 7h30, rassemblement devant le lycée Hélène Boucher en ville pour réserver une accueil chaleureux au recteur qui vient faire une visite, manif à 10h à St Cyprien puis action interpro à 13h30 à Jean-Jaurès
- idée de prioriser les tournées d’établissement lundi pour préparer les grosses journées nationales, et à chaque fois
- idée d’occuper un établissement scolaire en nocturne
- blocage économique en interpro jeudi prochain
- appel à la grève des notes et au boycott des E3C le 15 janvier avec éventuellement des blocages d’établissements ce jour
- …
Pour la suppression de la session E3C de janvier
Les établissements sont livrés à eux-mêmes pour l’organisation et la mise en place de ces épreuves en évitant la banalisation de journées pour des épreuves qui comptent pour 40% de la note finale. Les copies pour les épreuves écrites doivent être anonymisées ; les enseignant-e-s devront corriger en même temps les E3C et le Bac blanc des actuel-le-s terminales, au détriment de ces dernier-e-s. Les journées ne seront pas banalisées dans la mesure du possible et les enseignant-e-s choisissent des sujets dans une banque de données et rencontrent des difficultés pour trouver des sujets accessibles en janvier aux élèves. Le Bac perd son cadre national. Chaque établissement fabrique ou bricole un Bac à échelle locale en fonction de ses moyens, en perdant un temps considérable, en épuisant personnels enseignant-e-s et élèves, en choisissant ses sujets et en officialisant ainsi une rupture d’égalité entre les élèves
Corrections chronophages et ridicules
Il est question d’une indemnité de 50€ pour la correction de 35 copies des E3C soit 1.42€ par copie pour les enseignant-e-s et 500€ pour chaque personnel de direction des établissements où sont organisés les E3C.
Un nouveau dispositif avec des corrections en lignes où les copies sont scannées :
- une charge de travail pour les personnels administratifs
- une usine à gaz
- une aberration écologique
- qui permettra de contourner les grévistes
L’organisation de la session de janvier est chaotique avec une commande tardive des sujets réalisés dans l’urgence et sans un temps de relecture sérieuse.
Fac du Mirail: la direction avait établi une liste noire des grévistes en 2018, sereinement !
Il est aujourd’hui prouvé que de hauts responsables de l’université du Mirail avaient établi une liste noire des personnels grévistes en 2018 pour restreindre leurs accès à certaines salles du campus lorsque la fac avait rouvert ses portes . Une scandaleuse atteinte au droit de grève !
-> En savoir plus ici (et vraiment, ça vaut le détour !)
Et pendant ce temps, au beau milieu de la grève, la hiérarchie est augmentée par Blanquer: stop à l’indécence!
Dès le premier janvier, les recteurs, rectrices et Dasen voient leur rémunération augmenter considérablement. Pendant ce temps, les salaires des personnels baissent.
Alors que les personnels sont engagé-e-s massivement depuis le 5 décembre dernier contre le projet de casse de nos retraites, l’augmentation des personnels les mieux rémunérés de notre ministère résonne comme une nouvelle provocation indécente de la part du ministre Blanquer.
Entre les années 1980 et 2019, le salaire des enseignant-e-s a baissé en moyenne de 25%. Celui de tous les fonctionnaires de l’État et des contractuel-le-s a baissé d’environ 20%, en raison du refus des gouvernements successifs d’augmenter le point d’indice qui détermine la rémunération des fonctionnaires à hauteur de l’inflation.
L’État est le premier employeur de salarié-e-s précaires. Dans l’Éducation nationale, on ne compte plus les contrats à durée déterminée : assistant-e d’éducation, enseignant-e contractuel-le, personnels administratifs dans les établissements et les DSDEN ou rectorats, accompagnant-e d’élèves en situation de handicap, vacataires à l’université, agent-e-s de laboratoire… la liste est longue.
Tous les personnels qui sont soumis à ces contrats de travail partagent un point commun : leur rémunération est bien plus faible que celle de leurs collègues titulaires, alors qu’ils et elles effectuent des missions indispensables au bon fonctionnement du service public, et le temps partiel subi y est la règle.
2) La lutte continue dans tous les secteurs, jusqu’au retrait !
Je me réveille, j’allume France Inter, à la place des infos et de mon émission du matin… « nous ne sommes pas en mesure de diffuser votre programme habituel», j’éteins la radio…
Je prends mon petit-dej’ dans le silence, ha non, les enfants font du bruit,ils sont heureux !
Je tâche mon pantalon avec mon café, je change de pantalon…
Du coup on est à la bourre, j’essaye de prendre la voiture, mais j’avais pas fais le plein la semaine dernière, y’a plus d’essence à la station…
Alors on prend les vélos, faut faire gaffe sur la route, lors d’un contrôle, la police a déjà tué quelqu’un en ce début janvier 2020.
Je laisse les enfants à l’école, on me dit qu’ils seront fermés jeudi…
J’arrive au boulot, on me met un tract dans les mains, ça me rappelle quelque chose que j’ai vu sur une affiche en ville
Ce matin, je dois appeler l’avocat pour le dossier de Monsieur Débré-Yage, ça répond pas… pour toute la semaine !
Ma collègue, qui a son fils à la fac, me dit que c’est chaud pour ses exams, ils sont reportés, ça bouge grave chez les étudiant.e.s:
https://paris-luttes.info/enseignants-d-universite-un-peu-de-13241
De toute façon le train des conseillers avec qui on devait avoir réunion ne roule pas…je leur avait dit de reporter, ils pensaient qu’après les vacances ça serait terminé, les gros nazes !
Mon téléphone vibre, l’école m’appelle, pas de cantine ce midi, la cuisine centrale est bloquée…
Je me casse !
Je rentre avec les enfants, on va se faire un pique-nique au bord de la Garonne, tiens sympa ce tag :
Retour à la maison, les voisin.e.s m’interpellent, la centrale nucléaire de Gravelines va arrêter la production de courant, ils ont un oncle de la famille qui bosse là haut. On discute de la réforme des retraites !
BREF, c’est la grève générale !
3) Soutenir la grève, c’est aussi soutenir les caisses de grève
Parce que l’argent peut être le nerf de la guerre, des caisses de grève fleurissent dans tous les champs de grève ! En voici quelques échantillons. N’hésitez pas à les partager autour de vous, votre soutien est précieux!!
Dans l’éducation, une caisse de grève locale est gérée par une commission de l’AG de grévistes, et plusieurs existent à l’échelle nationale, dont celle de SUD Educ.
Chez les cheminot-e-s, tu trouveras la cagnotte locale ici et la nationale par là . Celle de la RATP est juste ici !
Il existe aussi une caisse de grève nationale des salarié-e-s du commerce et des services.
4) Soutien aux familles albanaises de la rue Achille Viadieu menacées d’expulsion
Depuis le 17 decembre, des familles dont les enfants en age de l’etre sont tous scolarisés, se sont installées rue achille viadieu dans des logements de fonction du lycée berthelot innocupés depuis 6 ans. Ils vivaient jusque là dans un campement, dans la boue, dans des conditions insalubres et dangereuses. La région,gestionnaire des locaux a porté plainte et obtenu l expulsion des 38 personnes devant le tribunal administratif de Toulouse le 2/01.
5) Les cuisines centrales bloquées à Toulouse depuis hier matin!
Action-surprise contre la réforme des retraites : des agents de la ville et de la métropole de Toulouse à l’appel de l’intersyndicale SUD-CGT-FO ont bloqué dès 7h du matin hier les accès des cuisines centrales à Basso Cambo. Aucun des 20 000 repas prévus n’a pu être livré, les élèves ont donc dégusté des « repas de secours » en boîtes, mmmmmmiaaamm.
6) La police continue de tuer
8 décembre 1986, Malik Oussekine mourrait sous les coups de la Police.
5 janvier 2020, Cédric Chouviat meurt d’un plaquage ventral par 3 policiers.
La liste s’allonge donc, car depuis plus de 30 ans, la Police tue en toute impunité, tou.te.s celles et ceux qui d’une manière ou d’une autre tentent de survivre, de lutter, de s’opposer à l’injustice sociale. Pas parce qu’elle fait des bavures, non. Mais parce que le pouvoir à besoin de marquer les corps et les esprits pour tenir.