Nouvelles du jeudi 12 septembre 2019

1) La rentrée catastrophique continue…

On vous l’a raconté la semaine dernière, la rentrée 2019 est chaotique, et ce n’est que le début! La loi Blanquer et ses réformes s’appliquent malgré l’opposition des travailleuses et travailleurs. Pour le ministère tout va bien dans le meilleur des mondes, une prime a même été annoncée, what else ?

Localement les catastrophes se multiplient :

L’école maternelle brûle : les décrets publiés le 9 août et mis en place dès septembre stipulent que les jardins d’enfants sont assimilés aux établissements d’enseignement privé… et dorénavant, les parents d’élèves des maternelles publiques décident de l’aménagement d’emploi du temps de leurs enfants de petite section. La destruction de l’école maternelle se confirme donc, au profit du privé bien évidemment (sans parler de la sortie raciste et sexiste de Blanquer la semaine dernière, à voir sur notre site).

Dans les écoles élémentaires ça ne va pas beaucoup mieux. La circulaire sur l’école inclusive permettant aux élèves bénéficiant du dispositif d’être comptabilisé-e-s dans les effectifs globaux n’a pas été respectée dans l’Académie, les PIALs entrent en application dans le flou le plus total, plusieurs dizaines de postes manquent et malgré les engagements de la DASEN en juin, des écoles se voient subir des fermetures plusieurs jours après la reprise des cours. C’est le cas de l’école élémentaire Daurat, classée en REP+, à qui l’administration a annoncé la fermeture d’une classe de CE2 le vendredi 6 septembre à 15h !! Les parents et enseignant-e-s se mobilisent pour lutter contre cette décision violente, voir leur communiqué de presse ici.

Le second degré subit de plein fouet les réformes Blanquer : des effectifs qui débordent, des emplois du temps à trous pour les élèves et des heures sur plusieurs bahuts pour de plus en plus d’enseignant-e-s, des élèves qui se retrouvent dans des « menus » d’options pas du tout souhaités, de plus en plus de contractuel-le-s embauché-e-s…Et ce n’est pas tout ! La fermeture définitive du collège Badiou c’est cette année ! En Juillet prochain c’est OUST le bahut ! Et d’ici 4ans, plus du tout de collège dans le quartier. Qui a dit que la rentrée se passait bien déjà ?

On ne parle même pas du supérieur, où la fac du Mirail fait gentiment la promo de la fusion, où l’ « agenda social » prévu pour les BIATSS de Paul Sab (+ 200h/an) a été décidé malgré une unanimité de contre au CHSCT. On se rappelle aussi des étudiants étrangers hors Europe qui voient leurs frais d’inscriptions augmenter considérablement.

On s’arrête la pour aujourd’hui, ça déborde, la suite au prochain épisode…

2) Une camarade de SUD Educ 31-65 parmi les 4 militant-e-s convoqué-e-s au tribunal jeudi prochain dans le Comminges, tous et toutes mobilisé-e-s !!

4 militant-es sont convoqué-es au tribunal de Saint Gaudens le jeudi 26 septembre à 8h30. Cette convocation fait suite à une garde à vue après une opération péage gratuit en mars dernier, dans le cadre d’une action pour le climat avec des gilets jaunes.
Parmi les 4 personnes convoquées se trouve une camarade de solidaires comminges, militante de SUD Education 31.
Sur place dans le Comminges, un collectif de soutien organise la solidarité :

Communiqué de presse de soutien

Un RV est donné le matin du 26 septembre à 7h à babinet pour un départ en co-voiturage pour celles et ceux qui voudraient participer au rassemblement devant le tribunal de St Gaudens.

préavis de grève déposé par SUD Educ pour la journée spécifique du 26

3) La cour des comptes s’inquiète pour les données des élèves, ah bon ???

Un récent rapport de la cour des comptes confirme nos inquiétudes concernant l’exposition des données à caractère privée des élèves à travers de multiples applications. Par exemple, le suivi des absences et les emplois du temps relèvent aujourd’hui en grande partie d’applications « entre les mains d’opérateurs privés ». La Cour des comptes parle d’une « faille structurelle dans la maîtrise par l’Éducation nationale de données importantes ».

« Aux yeux des magistrats, le dispositif scolaire national est en effet exposé à des « risques de gravité diverse, de la perturbation du déroulement d’une rentrée scolaire (attaques malveillantes), à des traitements croisés à des fins qui lui sont étrangères (profilage), voire à une situation de dépendance envers des GAFAM (hypothèse de rachat d’Index Éducation) ». »

-> en lire plus ici

Le ministère est donc invité à agir. Rappelons que le collectif de résistance au logiciel Base élèves et au LSUN se bat encore et toujours contre le fichage des élèves et la protection de leur vie privée et celle de leur famille. En savoir plus ici.

4) Cités éducatives: SUD Educ dénonce ces manoeuvres

Dans la droite ligne du rapport Borloo, le ministère de l’Éducation nationale met en œuvre un label “cité éducative” dans quatre-vingts quartiers populaires.
Une “cité éducative” consiste à mettre en réseaux des écoles autour d’un collège dont le ou la chef-fe d’établissement sera responsable du fonctionnement. Le ministre réintroduit ainsi sans le dire les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) contre lesquels les personnels du premier degré se sont fortement mobilisé-e-s l’année dernière et en ont obtenu l’abandon.

Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du démantèlement de l’éducation prioritaire, et plus largement du service public d’éducation, à travers notamment la généralisation de la contractualisation entre les établissements et l’administration. C’est cette contractualisation qui sera le déterminant de l’attribution de ces nouvelles ressources en fonction d’une prétendue “stratégie ambitieuse et partagée”.

Le ou la principal-e disposera d’un fonds de 30 000 euros qu’il lui sera possible de dispenser, aux écoles, mais aussi à des associations ou bien même aux entreprises qui accueillent des stagiaires. C’est donc bien un système opaque et clientéliste qui se dessine à travers les cités éducatives.
Il est impossible de ne pas voir dans ce nouveau dispositif une tentative pour remplacer le dispositif actuel d’éducation prioritaire. On peut craindre que les moyens supplémentaires attribués à l’éducation prioritaire (qui se traduisent par des effectifs réduits, les dédoublements en CP-CE1, les primes et la pondération en REP+) s’en trouvent ainsi à terme remis en cause. SUD éducation considère que l’éducation prioritaire telle qu’elle existe ne répond déjà pas aux besoins dans les quartiers populaires, et qu’aller plus loin dans son démantèlement accentuera encore davantage les inégalités.
Enfin, le coût global de cette opération serait d’environ 100 millions d’euros sur trois ans d’après le ministère. Rapporté au budget de l’éducation national, d’environ 70 milliards d’euros par an, cela montre le mépris porté par le ministère à la question de l’éducation prioritaire. Il s’agit donc avant tout d’un effet d’annonce alors même que les établissements scolaires en REP et REP+ sont trop peu nombreux et sous-dotés.

SUD éducation dénonce cette manœuvre du ministre Blanquer, et appelle les personnels à se mobiliser en cette rentrée pour y faire échec et défendre le service public d’éducation.

 

5) Nouveau décret sur la formation des enseignant-e-s durant les vacances: une attaque de plus…

Le 6 septembre, le gouvernement a publié un décret qui crée une « allocation de formation pour les professeurs bénéficiant d’une formation pendant les périodes de vacance des classes », pour une période maximale de cinq jours.

Ce décret entérine la possibilité pour l’administration d’imposer une formation pendant les congés scolaires. Il s’agit d’une attaque de plus contre le temps de travail et le statut des personnels.

En réalité, le ministère contraint déjà bien souvent les enseignant-e-s à des formations obligatoires durant les vacances scolaires. C’est le cas pour certaines formations en lien avec la réforme du lycée général et technologique, comme celle imposée pour devenir enseignant en NSI en lycée (Numérique et sciences informatiques).

Si une allocation de 60 euros bruts par demi-journée est prévue, elle ouvre la porte à tous les abus de l’administration, car son versement n’est prévu que lorsque la formation a été suivie dans sa totalité. Un-e enseignante malade durant une telle formation de plusieurs jours perdrait non seulement une journée de salaire au titre de la carence de la sécurité sociale, mais aussi cette allocation.

Les suppressions de poste organisées par le ministère rendent plus difficile, voire dans certains endroits impossibles, les remplacements des enseignant-e-s partant en congé de formation. Plutôt que de créer les postes nécessaires, le ministère opte donc pour la même logique que la seconde heure supplémentaire imposée, le “travailler plus pour gagner plus”.

À rebours de ce projet autoritaire du ministre, SUD éducation défend une formation de qualité intégrée dans le service prévu par les statuts des personnels et fondée sur les échanges entre pair-e-s.

SUD éducation revendique l’abrogation de ce décret du 6 septembre portant sur l’allocation de formation pendant les congés. SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser contre les attaques du gouvernement contre les statuts et les droits des fonctionnaires.

 

6) Un mois de septembre chargé en luttes: une rentrée en pompe

Solidaires 31 appelle tout-e-s ses militant-e-s à se joindre aux prochaines journées d’actions, à organiser assemblées et discussions pour élargir les revendications spécifiques de la journée en question et créer des ponts entre les différents mouvements. Solidaires 31 réitère son soutien au mouvement des « gilets jaunes » et appelle tout-e-s ses militant-e-s aux manifestations des samedis de septembre (14h Jean Jaures)

-> lire plus ici

7) Grande victoire pour les factrices de Mielan après 109 jours de grève!

8) Grève à l’hôpital: énième dialogue de sourd…

9) Journée de mobilisation contre les féminicides et les violences de genre

La dernière assemblée féministe du dimanche 8 septembre a décidé d’écrire un appel pour une mobilisation nationale contre les féminicides et les violences de genre. 

L’idée est de fédérer l’ensemble des initiatives locales qui surgissent depuis une semaine un peu partout en France et de les faire converger pour une date de mobilisation nationale.

La date du 3 octobre a été retenue : tous et toutes mobilisé-e-s !!