1) Contre la loi Blanquer et les réformes qui attaquent l’école publique et les personnels : mobilisation dans le 31-65
Depuis des semaines la mobilisation prend de l’ampleur dans l’éducation : grèves reconductibles, actions (blocages, écoles mortes etc.), manifestations… Les personnels de l’éducation n’en peuvent plus du mépris dans lequel ils et elles sont tenu-e-s depuis des années.
A Toulouse, entre 100 et 200 personnels sont en grève reconductible ou perlée depuis le 14 mai (plus de 3 semaines!!!). Retour sur la dernière semaine de mobilisation, les journées ont été bien chargées :
- tournées de bahuts : les personnels grévistes peuvent discuter avec les personnels non grévistes, il y a de l’échange d’informations. Il y a généralement un bon accueil de la part des collègues. Un peu moins de la part des chefs qui refusent très souvent l’accès à leur établissement selon « les consignes du rectorat » (quoi les grévistes feraient peurs au rectorat???)
- actions : chorale devant la hall aux grains dans l’espoir de croiser ENFIN la rectrice qui refuse, à l’heure actuelle, de recevoir les personnels grévistes, lâcher de banderoles sur le périph, rassemblement et audience à la préfecture suite aux violences policières de la semaine passée, collage d’affiches en soirée, manif …
- événement festif : demain soir au bar Ôbohem (voir flyer plus bas)
- AG de grévistes : elle s’est tenue ce matin à la Bourse du Travail. Les décisions prises : reconduction de la grève jusqu’au jeudi 13 juin (matin : blocage du rectorat + AG, aprèm : manif), appel du 17 juin à continuer la grève pendant les épreuves du BAC (ce ne sont pas les enseignant.e.s qui prennent en otage les élèves, mais c’est bien Blanquer et sa politique!!!), rassemblement devant l’école Didier Daurat qui subit une répression administrative (jour à déterminer), création d’une caisse de répression (une caisse de grève pour aider les plus précaires existe déjà, avec à ce jour 4 000 euros)
Dans beaucoup de lycées du département la grève le jour du BAC et/ou la grève des corrections est en débat. Il y a également eu des votations pour connaitre le pourcentage d’enseignant.e.s qui se disent prêt.e.s à être en grève le 17 juin. Le résultat de ces votations est sensiblement le même selon les lycées : à peine plus de la moitié des votants seront en grève le jour du BAC. C’est le nombre de votant sur le nombre total de prof qui varie selon les lycées. Pas mal d’heures d’info syndicales sont déposées, ces heures sont, notamment, l’occasion pour les personnels de discuter des modalités de lutte pour celles et ceux qui ne sont pas en reconductible (débrayage, séance photo, minute de silence, démission de la fonction de prof principaux…).
Qu’on se le dise, la lutte est bien installée dans le département, elle ne va que continuer et s’amplifier!!
Anecdote : depuis, des semaines, voir des mois, les personnels grévistes souhaitent obtenir une audience avec la rectrice, mais pour le moment rien !!!! Mais alors rien de rien … Cependant, lors de l’audience à la préfecture, le préfet nous a assuré que la rectrice était « profondément attachée au dialogue » avec les personnels grévistes, ah bon ? …
Bon l’administration n’a pas peur et dit à tout le monde que tout va bien dans l’éducation, mais voici une petite liste non exhaustive de répressions administratives qui s’abat en ce moment (si l’administration n’avait pas peur, elle ne taperait pas aussi fort) :
- pression sur une équipe d’AED régulièrement en grève : le CPE en arrêt maladie depuis plusieurs semaines les a appelé en off pour dire à l’équipe qu’ils ne seraient pas prolongés pour l’année prochaine si les « absences » continuaient!
- pression sur une collègue contractuelle : mauvais rapport de fin d’année pour elle, la cheffe précise que c’est parce qu’elle a été trop souvent absente, ses seules absences sont pour jour de grève…
- pression sur les directrices et directeurs d’écoles si l’inspectrice apprend qu’il y a des réunions d’informations avec les parents, si les directrices.teurs font remonter les tableaux de grève vides alors qu’il y a eu des grévistes…
- sanction administrative pour une collègue gréviste à qui ont voit refuser l’intérim de direction alors qu’elle a été choisie à l’unanimité par l’équipe et qu’elle est directrice adjointe, à la place c’est une collègue d’une autre école qui est parachutée à 1 mois de la fin … WTF???
Cette semaine a été moins marquée par la répression policière mais il y a en a quand même eu !!!! 4 collègues prises en flag (par les caméras de surveillance de la ville) pour collage sauvage risquent une amende et une convocation au commissariat central!
Même si le ministre de l’éducation clame haut et fort que les épreuves du BAC se dérouleront normalement, c’est peut être vrai en apparence mais c’est complètement faux!!!! En effet, c’est branlement de combat dans les rectorats pour trouver des remplaçants aux grévistes, alors à 10 jour du BAC ils piochent un peu n’importe où : les personnels administratifs des lycées, les AVS (et le suivi des élèves en situation de handicap pendant l’épreuve???), AED, retraités de moins de 77 ans (si si c’est vrai!!), profs de collèges, contractuel.le.s et un dernier, pas mal du tout, des gendarmes!!!! Ah oui au pas ce BAC!!
2) Grève des examens !
Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de colère, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Resté sourd jusqu’ici, le ministre ne nous laisse d’autre perspective que de continuer à construire le rapport de force. Face à cette surdité et à l’ampleur du désastre et des conséquences des réformes pour les générations à venir et le devenir des diplômes, la grève des examens s’impose. Dès le 17 juin : grève des examens !
Contre la loi Blanquer
Le projet de loi Blanquer est significatif du projet d’école du ministère : à la fois libéral et réactionnaire. Libéral parce qu’il organise le démantèlement du service public d’éducation, par les cadeaux faits au privé (article 3) ou par la précarisation organisée des missions d’enseignement (article 14). Réactionnaire par la volonté de museler la liberté de parole des enseignant-e-s (article 1), par la mise au pas de la formation des futur-e-s professeur-e-s (article 10) ou par l’obligation d’afficher le drapeau tricolore dans les salles de classe. Les modifications apportées par le débat parlementaire au Sénat introduisent des amendements inquiétants : financement accru du secteur privé, statut de directeur-rice d’école supérieur-e hiérarchique, avis des chef-fe-s d’établissement sur les mutations, possibilité de l’annualisation du temps de travail, formation continue durant les vacances… Le Sénat a également multiplié les amendements nauséabonds : menace de suppression des allocations familiales pour les familles d’élèves décrocheur-se-s, affiches avec les paroles de la Marseillaise et les drapeaux français et européens, interdiction d’accompagner les sorties pour les mères voilées. Mais ne nous y trompons pas : pour SUD éducation, c’est le retrait pur et simple du projet de loi qui est à l’ordre du jour !
Toutes et tous en grève des examens, à commencer par le 17 juin, premier jour du baccalauréat !
Contre la précarité
La loi Blanquer s’inscrit dans la continuité des réformes de casse du statut de la fonction publique, notamment par le recrutement de personnels précaires contractuels au lieu de fonctionnaires. C’est le cas notamment pour les AESH, qui seront amené-e-s à subir les temps partiels imposés, les CDD à répétition, et la mise en place des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé (PIALs), qui vont encore dégrader les conditions de travail des personnels. Des journées de mobilisation ont été organisées avec succès les 15 et 23 mai. Combattons les réformes de casse du statut, luttons pour la titularisation de toutes et tous les précaires !
Contre les réformes des lycées et du bac
Avant même la loi Blanquer, le ministère organisait le tri social généralisé. Parcoursup, c’est la sélection à l’université. La version 2019 de Parcoursup est toujours plus anxiogène pour les élèves et les familles. La réforme du baccalauréat, c’est l’instauration de bacs maison qui n’auront pas la même valeur en fonction du lycée ou du territoire dans lequel il aura été obtenu. La réforme de la voie professionnelle, c’est la casse du lycée professionnel. La réforme du lycée général et technologique, c’est l’instauration d’un lycée à la carte, qui met en concurrence les lycées, les filières et les élèves. Combattons les contre-réformes Blanquer !
Nos revendications
- le retrait du projet de loi Blanquer
- le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique
- l’abrogation des contre-réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup
- l’abandon du projet de réforme des retraites
- une augmentation des salaires pour aller vers l’égalité salariale
- une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA
- la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
- une école égalitaire et émancipatrice
L’abrogation de la loi Blanquer est au cœur des revendications des personnels mobilisés. Mais il s’agit de ne pas oublier la réforme des lycées, du bac et parcoursup, contre lesquelles sont mobilisés les personnels depuis cet hiver. Il s’agit également d’obtenir le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique. Les réformes sont cohérentes : notre mobilisation doit l’être aussi. C’est pourquoi SUD éducation appelle tous les personnels à se mettre en grève dès le 17 juin, premier jour du baccalauréat. Une seule journée ne suffira pas à faire plier le gouvernement, chacun-e le sait : à ce titre, il s’agit de construire, dans les Assemblées générale, un mouvement massif de grève reconductible sur toute la période des examens.
Contre la loi Blanquer, contre la loi transformation de la fonction publique, contre les réformes Blanquer, SUD éducation appelle tous les personnels de l’Éducation à :
– se mettre en grève dès le 17 juin, premier jour du baccalauréat,
– prendre appui sur cette date pour construire dans les AG un mouvement de grève reconductible sur toute la période des examens
– SUD éducation a déposé un préavis de grève spécifique pour toute la période des examens
7ème question bonus : « MES COLLÈGUES DEVRONT-ILS CORRIGER MES COPIES ?
En temps ordinaire, vos collègues n’ont pas à accepter de « prendre » vos élèves si vous êtes gréviste, même si le chef d’établissement leur en donne l’ordre : il n’en a pas le droit. De la même façon, en cas de correction de copies d’examen, les collègues non-grévistes n’ont pas à accepter les copies des grévistes.
C’est à l’administration, et à elle seule, d’assurer, les jours de grève, l’accueil et la garde des élèves, ainsi que la surveillance et la correction des épreuves.
Source : site du SNALC
3) Circulaire de rentrée : SUD éducation dénonce la tentative de mise au pas des personnels du premier degré
Le ministre Blanquer a publié la circulaire de rentrée consacrée au premier degré. C’est un nouveau pas qui est franchi dans les pratiques autoritaires et rétrogrades du ministère.
Pour la première fois depuis la mise en œuvre hors de tout cadre
réglementaire des évaluations nationales, le ministre ordonne aux
personnels enseignants du premier degré de faire passer les
évaluations nationales aux élèves. Le ministre reconnaît par là
implicitement qu’il n’avait donné aucune consigne officielle
relative à ces évaluations qui dégradent les conditions de travail
des personnels et les conditions d’étude des élèves.
SUD
éducation dénonce depuis leur mise en place leur caractère
autoritaire et rétrograde. Autoritaire, car elles sont imposées aux
enseignant-e-s et aux enfants malgré leur caractère inutile, et le
fait qu’elles sont conçues comme un instrument de propagande au
service du ministre. Rétrograde, car elles consistent à mettre en
œuvre l’idéologie réactionnaire du ministre en matière de
pédagogie.
Ces évaluations s’articulent avec la tentative de formatage pédagogique des personnels enseignants déployée dans la seconde partie de la circulaire. Le ministre essaie ainsi de fouler au pied la liberté pédagogique des personnels enseignants. SUD éducation rappelle à cette occasion que la circulaire de rentrée ne contient en ce qui concerne les pratiques pédagogiques que des « recommandations » qui par définition ne constituent pas des instructions. SUD éducation appelle en conséquence les personnages à continuer à exercer le plein usage de leur liberté pédagogique.
SUD éducation continuera de s’opposer frontalement aux tentatives de mises au pas des personnels, et revendique la suppression des évaluations nationales imposées aux élèves, et aux personnels.
4) Répression syndicale à Bobigny
5) 4 garde à vue mardi 4 juin de gilets jaunes dans le comminges
6) Marche des fiertés
⇒ samedi 8 juin – 11h – place du capitole
Les LGBTIphobies sont bien présentes dans les établissements scolaires. Si les élèves en sont les premières victimes d’après les rapports annuels de SOS Homophobie, cette question concerne aussi les personnels : soit parce qu’ils et elles peuvent être les auteur-e-s de ces actes LGBTIphobes, soit parce qu’ils et elles en sont les victimes. SUD éducation est au côté des personnels LGBTI de l’Éducation nationale, pour lutter contre toutes les formes de discrimination LGBTIphobe et hétérosexiste, et appelle à se mobiliser à l’occasion du 17 mai et des marches des fiertés, contre la haine, pour les droits LGBTI et l’épanouissement de tou-te-s !
La question de la visibilité
Deux lesbiennes sur trois et un gay sur 2 disent être « invisibles » au travail, selon des enquêtes de l’Autre cercle.
L’invisibilité c’est le fait que toutes les personnes sont spontanément perçues comme hétérosexuelles. La question de dire ou non que l’on est LGBTI se pose en permanence. Même si la situation est connue, l’ambiance de travail et le degré d’acceptation peut changer avec l’arrivée d’un-e nouveau-elle collègue, supérieur-e hiérarchique… Le choix de cacher sa vie personnelle pour ne pas risquer des discriminations peut avoir pour conséquence d’être moins bien intégré dans l’établissement, d’être mis-e en retrait. L’invisibilité peut peser sur la sociabilité avec les collègues (la vie conjugale est souvent un sujet de conversation) et le cadre professionnel est souvent perçu comme anxiogène et peu sécurisant.
Les manifestations de LGBTIphobies directes
Elles peuvent prendre de multiples formes : moqueries et blagues déplacées, ostracisation, harcèlement, insultes, outing, emploi délibéré du prénom et du genre d’état civil assigné à la naissance pour les personnes trans ayant commencé leur transition sociale. Régulièrement la hiérarchie minimise les actes LGBTIphobes voire les couvre en n’entreprenant aucune démarche à l’encontre de l’agresseur-e. Trop souvent des collègues ne témoignent pas ou ne réagissent pas verbalement s’ils et elles sont témoins de LGBTIphobie.
Face aux LGBTIphobies, réagissons !
→ intervenir
dans la conversation, reprendre les blagues déplacées : il est
essentiel de ne pas laisser une ambiance sexiste/LGBTIphobe
s’installer sur le lieu de travail. S’identifier comme allié-e
ou personne concernée est une marque de soutien sychologique
importante pour un-e collègue LGBTI victime de discrimination.
→
prendre contact avec la section syndicale de votre établissement ou
la permanence départementale.
→ inscrire les faits au
Registre Santé Sécurité au Travail : il a valeur juridique,
l’employeur a obligation de répondre aux faits qui y sont
consignés.
→ rappeler le devoir de protection de la part du
ministère à l’égard de ses salarié-e-s.
→ rappeler la
loi, qui sanctionne les actes de discriminations en raison de
l’orientation sexuelle et de l’identité de genre.
Pour lutter contre les LGBTIphobies, SUD éducation revendique
→ Le
respect du prénom et du pronom d’usage, changement d’état civil
libre et gratuit en mairie sans intervention des pouvoirs judiciaires
et médicaux .
→ L’élaboration de matériel pédagogique
spécifique sur les questions de transphobie.
→ La nécessité
pour l’administration de soutenir, aider et défendre tous les
membres de la communauté éducative qui, du fait de leur identité
de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou
de discriminations, d’où qu’elles viennent (élèves,
administration, collègues, parents). L’administration doit
accompagner ces membres dans leurs démarches, y compris dans le
cadre d’un hangement de genre et/ou d’identité, en veillant à
leur assurer un environnement sécurisé pour qu’ils puissent
effectuer leur parcours sans être mis en danger dans leur milieu
éducatif et professionnel.
→ La ré-intégration du concept
de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans des
programmes. élaborés par la communauté éducative.
→ La
mise en place de dispositifs dédiés (comme l’étaient les ABCD de
l’égalité) permettant aux élèves de réfléchir spécifiquement
aux discriminations et stéréotypes de genre, et de les déconstruire
→ Une politique de prévention (campagne d’information sur
les ambiances de travail sexistes, affichage de la loi sur le
harcèlement sexuel) et de suivi accompagnement des victimes dans
leurs démarches, notamment judiciaires), via les CHSCT s’agissant
des cas de harcèlement, et la mise en place systématique de
la
protection fonctionnelle, qui est de droit ;
→ La
mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur
les problématiques de genre, pour les futur-e-s enseignant-e-s
(selon un volume horaire identique dans toutes les ESPE), et pour
toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent-e-s) ;
→
Un renforcement de l’offre de formation continue sur ces questions.
7) Brésil : l’éducation était de nouveau en grève le 30 mai
Après la mobilisation massive du 15 mai, l’Education a de nouveau était dans les rues le 30 mai.
Au Brésil, le 15 mai est entré dans l’histoire comme un “tsunami” en défense de l’Education, avec presque 2 millions de manifestant.e.s. Le 30 mai, les travailleurs et travailleuses de l’Education ont de nouveau été en grève contre les coupes budgétaires de l’école à l’université, pour la liberté pédagogique, contre la répression…
Nos camarades au Brésil ont raison : par la grève, on combat l’extrême droite !
Le gouvernement a répondu par le décret n°9.794/2019 autorisant des investigations par l’Agence brésilienne d’intelligence (ABIN) – la DGSI brésilienne – sur la vie des candidat.e.s aux rectorats et directions des universités fédérales. C’est une nouvelle remise en cause de l’indépendance universitaire ; le décret réserve la décision de nomination de tous les postes d’administration des universités au général Santos Cruz, secrétaire du gouvernement. L’adhésion à un parti politique, à un syndicat ou même le sujet de thèse peuvent être des éléments sur lesquels un général ou un président vont se fonder pour décider des candidatures à la présidence des universités fédérales.
Les hôpitaux universitaires, essentiels dans le faible réseau public de santé, vont être touchés de plein fouet par la réduction de 30% du budget alloué à l’éducation. Selon l’ANDIFES – Association nationale des dirigeants des Institutions fédérales d’enseignement supérieur – prés de R$ 40 millions (l’équivalent de 8,8 millions d’euros) destinés à des travaux dans les hôpitaux de Natal (Rio Grande do Norte), Palmas (Tocantins) et Dourados (Mato Grosso do Sul) ont été bloqués empêchant ainsi l’accès aux soins à 2,7 millions de personnes.
En route vers la grève générale du 14 juin
Ces
mobilisations en défense de l’Education s’inscrivent aussi dans
la préparation de la journée de grève générale contre la réforme
des retraites, qui aura lieu le 14 juin, à l’appel de l’ensemble
des organisations syndicales brésiliennes. La fédération des
syndicats Sud Education soutient les camarades du Brésil dans leur
combat qui est celui de tous les travailleurs et toutes les
travailleuses dans le monde !
8) Grève reconductible des factrices de Miélan (Gers)
16ième jour de grève pour les factrices de Miélan, aucune avancée dans les négociations ce jour.
Les filles restent soudées et toujours aussi déterminées.
Philippe Martin (président du conseil départemental) est venu les rencontrer ce matin à Miélan, les maires et autres élus du secteur se sont mis autour d’une table avec lui, pour connaître les revendications des factrices en grèves.
Elles ont pu raconter la réalité de leur vie au travail, et les élus étaient très surpris de leurs conditions de travail.
Restons tous solidaires avec elles, la caisse de grève reste ouverte !
9) Un convoi solidaire vers le camp de Lavrio
L’expérimentation sociale et politique pensée par le mouvement Kurde et réalisée notamment au Rojava (nord de la Syrie), son implication dans le mouvement social et le syndicalisme en Turquie, interpellent notre organisation syndicale Solidaires, soucieuse de construire des liens internationalistes contre le capitalisme et pour l’autodétermination des peuples1.Dans ce cadre, du 21 au 30 octobre 2018, une délégation Solidaires (constituée de syndiqué.e.s de Sud Education 31-65 et 93), a été mandatée pour un convoi de matériel à destination du camp autogéré de réfugié.e.s kurdes de Lavrio (Grèce). Co-organisé avec des syndicalistes de la CGT Energie et le Centre démocratique kurde de France (CDKF),le convoi a été également rejoint par un représentant des Amitiés kurdo-bretonnes.