1) L’assemblée générale de grévistes de l’Education nationale vote la grève reconductible dès mardi!
Cette journée de grève de la fonction publique était annoncée depuis plusieurs semaines, et le programme était chargé! En voici un premier bref résumé:
8h: action de déambulation en roue libre
Les personnels grévistes de l’Education nationale se sont retrouvé-e-s au Cours Dillon dès 8h et ont pris la route pendant deux heures. Vélos, trottinettes, rollers, skates… une soixantaine de personnes sur leurs roues! Plusieurs arrêts avec accrochages spectaculaires de banderoles ont été organisés: un sur le pont neuf, le suivant à Esquirol, puis Jean-Jaurès et pour finir sur la place du Capitole ! Les flics ont tenté de subtiliser la banderole mais elle a été reprise par les manifestant-e-s, toujours solidaires, bravo !! La dynamique était là, l’ambiance aussi avec une succession de chants repris à l’unisson (et parfois même en canon!), plusieurs passant-e-s se sont arrêtés, certain-e-s nous ont même rejoints, bref, un chouette moment!
10h30: Assemblée générale des grévistes de l’Education nationale
L’assemblée générale de grévistes s’est réunie avec plus de 200 personnels, de la maternelle à l’université, et même du rectorat ! Les premiers bilans annoncent plus de 80 écoles fermées sur le département et 45% de professeur-e-s des écoles en grève, pour 1/3 à l’échelle nationale. Le second degré continue d’être mobilisé, plusieurs actions et réunions publiques se sont organisés ces dernières semaines, les parents d’élèves sont de plus en plus inquiets et les personnels de plus en plus mobilisé-e-s. La loi Blanquer sera définitivement votée le 21 mai, ce qui ne laisse plus que quelques jours pour agir, c’est donc maintenant ou jamais !
L’assemblée générale a voté à la grande majorité la grève reconductible à partir de mardi, appuyée par un programme organisé:
- Blocage du rectorat mardi matin avec AG puis tournée des établissements
- Journée de mobilisation pour les AESH et contre la précarisation
- Blocage des lycées jeudi matin
14h: manifestation au départ de St Cyprien
Près de 10 000 personnes dans les rues de Toulouse!
2) Ni statut ni reconnaissance, les AESH toujours en colère !
SUD éducation appelle les AESH à se rassembler, à se coordonner en Assemblée Générale et à se mettre en grève pour défendre leurs droits et en gagner de nouveaux :
- le 15 mai à l’appel des syndicats de l’intersyndicale AESH (SUD éducation – CGT éduc’action – SNES – SNUEP – SNUipp – FO – SNALC – SGEN – UNSA) en participant aux rassemblements et aux assemblées générales qui seront appelés dans les départements
- le 23 mai en participant à la grève et aux rassemblements appelés par SUD éducation
La lutte collective est notre arme pour améliorer nos conditions de travail !
A Toulouse, le programme du 15 mai sera le suivant (décidé en intersyndicale et voté en AG de grévistes):
13h30: AG à la Bourse du travail
15h: manif vers la place jean jaures
16h: rassemblement devant le rectorat
3) Retrait loi Blanquer
Le débat parlementaire sur la loi Blanquer se poursuit au Sénat, après une première discussion à l’Assemblée nationale. SUD éducation s’est opposé frontalement à ce projet de loi depuis les premières annonces, et a voté contre en conseil supérieur de l’éducation.
Pour SUD éducation, cette loi Blanquer n’est ni amendable, ni négociable. Elle doit être retirée dans son intégralité.
Le projet de loi modifié par le Sénat montre que la mobilisation est à même d’engager un rapport de force suffisant pour faire reculer le pouvoir. L’amendement qui instituait les établissements publics des savoirs fondamentaux, contre lequel les enseignant-e-s du premier degré sont fortement mobilisé-e-s, a certes été écarté par le Sénat, mais il peut revenir dans la suite du débat parlementaire.
Par ailleurs, les amendements maintiennent (par exemple l’article 1 sur le prétendu “devoir d’exemplarité”) ou aggravent certaines des dispositions du texte validé par l’Assemblée nationale : financement accru du secteur privé, statut de directeur-rice d’école supérieur-e hiérarchique, avis des chef-fe-s d’établissement sur les mutations…
Pour gagner sur le retrait de l’ensemble d’une loi libérale et réactionnaire, l’enjeu est désormais d’amplifier la mobilisation. Le 9 mai en grève et en manifestation dans toute la fonction publique, et au-delà selon les décisions des AG des personnels, construisons une grève pour gagner !
4) “Cités éducatives” : une mesure de démantèlement de l’éducation prioritaire.
Dans la droite ligne du rapport Borloo, le ministère de l’Éducation nationale s’apprête à mettre en œuvre un label “cité éducative” dans quatre-vingts quartiers.
Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du démantèlement de l’éducation prioritaire, et plus largement du service public d’éducation, à travers notamment la généralisation de la contractualisation comme seul déterminant de l’attribution des ressources.
Une “cité éducative” consiste à mettre en réseaux des écoles autour d’un collège dont le ou la chef.fe d’établissement sera responsable du fonctionnement, ce qui n’est pas sans rappeler les établissements publics des savoirs fondamentaux contre lesquels les personnels du premier degré sont fortement mobilisés depuis plusieurs mois.
Le ou la principal.e disposera d’un fonds de 38 000 euros qu’il lui sera possible de dispenser à sa guise, aux écoles, mais aussi aux associations “partenaires” ou bien même aux entreprises qui accueillent des stagiaires.
Alors même que les établissements scolaires en REP et REP+ sont trop peu nombreux et sous-dotés, le ministre utilise ce dispositif pour enfoncer un coin de plus dans l’éducation prioritaire.
SUD éducation dénonce cette manœuvre du ministre Blanquer et appelle les personnels à se mobiliser pour faire obstacle aux réformes délétères du système éducatif, selon les dates décidées en assemblée générale et en s’appuyant sur la mobilisation fonction publique du 9 mai.
5) Personnels d’orientation transférés aux régions : une mesure de casse du service public
Par un décret paru le 26 avril 2019, le gouvernement prévoit la mise à disposition des régions des personnels d’orientation, “à titre expérimental”, et une durée de trois ans. Si pour l’heure l’accord des personnels est requis, ce décret ouvre la voie au transfert des personnels d’orientation aux régions.
Il est déjà manifeste que les conditions de travail et même le métier des personnels d’orientation sera amené à changer s’ils sont mis à disposition des régions.
Qui plus est, alors que le ministère de l’éducation démantèle l’ONISEP, cette mesure inquiétante présage du démantèlement des CIO à brève échéance.
SUD éducation revendique un service public national de l’orientation pour toutes et tous, et appelle les personnels d’orientation à se mobiliser fortement le 9 mai pour sa défense.
6) 33ème jour de grève pour les facteurs de Castanet !
Les 12 agents sont en grève illimitée depuis le samedi 6 avril 2019 pour défendre leurs conditions de travail et la qualité du service public aux côtés de l’ensemble des usagers et des élus.
Les grands oubliés de cette restructuration sont le maintien des services publics de proximité, le lien social créé par les facteurs durant leur tournée et les conditions de travail des agents.Cette caisse de soutien servira aux agents de Castanet pour faire face à l’obstination de leur direction qui veut faire passer coûte que coûte une nouvelle organisation qui ne répond en rien aux attentes des usagers et des postiers. Merci de votre soutien citoyen et pour le relais de l’information.
Voici leur cagnotte de soutien, si tu veux participer c’est par là !
La signature de leur pétition c’est par ici !