Le 11 décembre 2018,
Les annonces d’Emmanuel Macron n’ont pas convaincu. La preuve aujourd’hui avec une grève importante dans l’éducation et suivie dans d’autres secteurs comme les collectivités territoriales, une manifestation de 2000 personnes à Toulouse et beaucoup de lycée-nnes encore dans la rue.
Aucun tournant majeur n’a été pris et c’est encore le budget de l’État qui est mis à contribution tandis qu’aucune contrainte n’est mise sur les grandes entreprises (le MEDEF) et les grandes fortunes : ni le CICE (40 milliards par an pour les grandes entreprises), ni la suppression de l’ISF, de la flat tax et la baisse de l’impôt sur les sociétés ne sont mis en cause ! N’oublions pas que cette année on a atteint la barre des 2000 milliardaires dans le monde et qu’ils ont vu leur fortune augmenter en moyenne de 20 % en un an !
C’est une nouvelle fois sur le budget des contribuables, des plus pauvres, que Macron va financer ces cadeaux aux capitalistes auxquels aucune contrainte ne s’imposent pour partager les richesses :
-
« augmentation » de 100 euros brut par mois du SMIC qui intègre la hausse légale et déjà annoncée de 1,8 % prévue en janvier et qui sera financée par l’État
-
prime exceptionnelle… au bon vouloir des employeurs !
-
exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires ou le retour du « travailler plus pour gagner plus » !
-
annulation de la hausse de la CSG pour 2019 pour les retraité-es qui gagnent moins de 2000 euros.
Rien de global pour les salaires, les pensions ou les minimas sociaux, pas un mot sur les revendications lycéennes, silence sur la transition écologique, le re-développement des services de proximité ou des transports en commun, aucune mention de la fonction publique sacrifiée… tandis que la réponse répressive et autoritaire est maintenue avec vigueur. Pire, elle va être accentuée !
Cependant, pour la première fois depuis de nombreuses années, le gouvernement recule et prend peur face à un mouvement social. Il est temps d’enfoncer le clou !
Le rôle des syndicats dans la période n’est pas d’appeler à l’ordre et au « dialogue social » mais de maintenir la pression sur un gouvernement aux abois pour obtenir plus du justice sociale et fiscale. Il faut en finir avec les reculs sociaux de ces 30 dernières années au nom de cette stratégie du « dialogue social ». Pour nous, une ligne responsable est d’œuvrer pour le bien-être de toutes et tous en travaillant à l’amplification et la convergence des mobilisations syndicales.
Dans cette optique, l’Union Syndicale Solidaires 31 appelle les travailleuses et les travailleurs du public et du privé :
-
à se mettre en grève le 14 et le 15 décembre.
-
à participer à la manifestation du 14 décembre à 11h à Palais de Justice.
-
à participer à une action de Solidaires le 14 décembre à 14h au métro François Verdier.
-
à être dans la rue le 15 décembre.