SUD éducation est scandalisée par les images insoutenables de la rafle menée par la police aux abords d’un lycée de Mantes-la-Jolie jeudi 6 décembre. 151 jeunes ont été arrêté-e-s, menotté-e-s, maintenu-e-s à genoux plusieurs heures puis emmené-e-s en garde à vue pour le simple fait de se trouver aux abords d’un lycée mobilisé : c’est inadmissible. Cette répression au-delà de l’inacceptable est le signe d’une évolution du système éducatif et du maintien de l’ordre auprès de la jeunesse intolérables et nauséabonds.
Après l’instrumentalisation de l’agression d’une collègue de l’académie de Créteil avec l’augmentation du nombre de policiers aux abords des établissements,
Après la nomination au lycée Utrillo de Stains (Seine-Saint-Denis) d’un gendarme comme troisième proviseur adjoint, dans le cadre d’une mission de sécurité qui s’étend sur une large portion du département de Seine-Saint-Denis,
Après le stage de « gestion de crise » dans un camp militaire dans l’académie de Versailles avec une quarantaine de chef-fe-s d’établissements,
Après la nomination d’une colonelle-cheffe de service de l’instruction publique et de l’action pédagogique à la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO),
Le gouvernement exprime sa volonté de mettre à genoux les lycéen-ne-s en les humiliant, en utilisant des armes qui mutilent et en les criminalisant.
La fédération SUD éducation dénonce la militarisation du
système éducatif qui s’accélère de façon inquiétante ces dernières
semaines. Nous refusons de toutes nos forces cette évolution
nauséabonde, et appelons les personnels à débattre et à se mobiliser
contre cette situation inacceptable.
Nous appelons les personnels à rejoindre les lycéen-ne-s qui subissent
un déchaînement de violences policières sans précédent (tir à bout
portant au flash ball, gaz lacrymogènes, tabassages, arrestations
nombreuses…). Et cela, alors qu’ils manifestent contre les réformes
réactionnaires et libérales de Blanquer (réformes des lycées généraux,
technologiques et professionnels et Parcoursup) et qu’ils se mobilisent
pour leur avenir ainsi menacé.