Communiqué intersyndical Sud Education, SNASUB-FSU,SNESUP-FSU,CGT FERC SUP
Depuis l’incendie sous la BUC du 11 mars 2023, nos organisations syndicales ont demandé à plusieurs reprises à la présidence de l’université de faire toute la lumière sur les dommages structurels du bâtiment et les différentes expertises en cours, afin de s’assurer que les personnels n’encourent pas de danger. Démarches vaines, la direction se contentant de donner des informations, que nous savons maintenant inexactes.
En voici la preuve à partir des documents que nous avons reçus entre le 8 Juin et le 16 Juin, nous pouvons établir les faits suivants :
Le 11 Mars, incendie sous la bibliothèque conduisant à sa fermeture les lundi 13 et mardi 14 Mars.
Le 15 mars, malgré l’intervention des pompiers pour signaler que la stabilité du bâtiment était remise en cause, la présidence de l’Université décidait de rouvrir la BUC.
Le 16 Mars, la sous-commission de sécurité organise une visite inopinée du site, elle rend un avis défavorable d’exploitation au public et au personnel.
Le 17 Mars, la mairie ordonne la fermeture de la Bibliothèque Universitaire Centrale, en tant qu’Etablissement Recevant du Public, et considérant :
_Le rapport de visite de la sous-commission qui émet un avis défavorable « à la poursuite de l’exploitation du bâtiment 25 (Bibliothèque Universitaire et Park de Stationnement) ». Et qui notifie clairement dès cette date qu’au vu de ces éléments, le groupe de visite préconise l’arrêt de l’exploitation du bâtiment pour le public ET LE PERSONNEL TANT QUE LE DOUTE sur le risque de l’effondrement n’est pas levé !
_Le rapport d’expertise du bureau d’étude BETOM INGENIERIE précisant qu’« une exploitation habituelle du bâtiment n’est pas encore envisageable ».
Ce même jour il faut que la CGT, le SNASUB et SUD posent un Danger Grave et Imminent, et relayé dans la presse, pour que la présidence ferme à nouveau la BUC, déclarant par mail attendre les résultats des expertises de la Commission Départementale de Sécurité et la prochaine décision d’exploitation de la mairie.
Le 11 avril, pour des raisons inconnues, et malgré les avis opposés mentionnés ci-desssus, la présidence de l’Université a décidé de reprendre l’exploitation partielle de la BUC en invitant des collègues « volontaires » à travailler dans la bibliothèque.
Le 17 Avril, la sous-commission de sécurité renvoie le PV de sa visite du 16 Mars, dans lequel est notifié l’avis défavorable d’exploitation au public et au personnel et demandant fort logiquement à ce que lui soient notifiées les avancées des travaux de mise en sécurité du bâtiment.
Le 16 mai, lors du CA, le DGS dit aux élus qu’il n’y a pas d’interdiction d’utilisation de la BUC.
Nos organisations syndicales n’ayant pas encore connaissances des documents ci-dessus et toujours pas rassuré.es sur l’état des risques encourus par nos collègues de la BUC ont dû hausser le ton. Elles obtiennent finalement qu’une FSSSCT extraordinaire dédiée aux problématiques de la BUC se tienne le 21 Juin. Nous avons insisté pour que nous soient communiqués toutes les expertises et arrêtés, ainsi que l’ensemble des signalements au registre SST (dont une grande partie ne nous avait pas été communiquée non plus).
Le 15 juin, soit un jour à peine après avoir finalement transmis ces documents à notre FSSSCT (ex CHSCT) comme la loi l’y oblige, la présidence de l’Université décidait de fermer indéfiniment la BUC au personnel.
En somme, non seulement l’Université Jean Jaurès n’a pas respecté l’avis et les prescriptions de la sous-commission de sécurité en ouvrant la BUC aux personnels, mais elle n’a toujours pas réalisé les travaux qui auraient pu permettre une réouverture sans risque. La présidence de cette université n’a pas hésité à exposer nos collègues à de graves dangers sans aucun état d’âme et sans aucune explication aux concernés. De plus on peut se demander si elle n’a caché des documents essentiels et fait entrave au bon fonctionnement de la seule instance représentative en charge de la sécurité et la santé des personnels. Nous rappelons que c’est un délit.
Nous nous associons pleinement à la colère ressentie aujourd’hui par les collègues de la BUC et nous n’en resterons pas là. Nous mettrons en œuvre l’ensemble des procédures à notre disposition pour nous assurer qu’une telle situation ne se reproduise jamais. A l’issue de la FSSSCT du 21 Juin, nous communiquerons à nouveau en direction des collègues pour faire le point sur la situation de la BUC et proposer des modes d’actions collectifs.