SUD éducation, avec d’autres syndicats et les associations de professeurs spécialistes, avait alerté dès le mois de février sur la place des maths au lycée. Depuis la mise en place de la réforme du lycée, la part des filles à choisir la spécialité maths est revenue au niveau de 1994 alors que le nombre de filles en Terminale S avait considérablement augmenté.
SUD éducation a également alerté au sujet des difficultés que rencontrent les élèves souhaitant s’orienter vers certaines filières ou vers des cursus généraux alors qu’elles et ils ont arrêté les mathématiques en fin de seconde.
Le comité sur la place des mathématiques mis en place par l’ancien ministre avait donc soumis à la discussion un programme additif à l’enseignement scientifique d’une heure et demi de maths par semaine. Plusieurs critiques s’étaient exprimées, notamment la difficulté à produire un enseignement de mathématiques pour des élèves très hétérogènes entre celles et ceux qui suivent une spécialité mathématiques et d’autres qui ne suivent aucune spécialité scientifique, ou encore la difficulté à augmenter le nombre d’heures de mathématiques enseignées alors qu’il y a une pénurie de professeur-es de mathématiques.
La décision du nouveau ministre Pap N’Diaye sur la mise en place de cette heure et demie de mathématiques était donc attendue. C’est avec surprise que l’annonce est venue du Président de la république lors de son déplacement à Marseille. Il s’agit de la création à cette rentrée d’une option facultative de mathématiques en première générale d’une heure et demi. Cette décision résoudra le problème de l’hétérogénéité en mathématiques des élèves mais elle laisse entière les autres problèmes : celui du manque d’enseignant-es de mathématiques pour assurer plus d’heures, celui du choix social et genré de la spécialité mathématiques et celui de la poursuite d’études post baccalauréat pour les élèves qui n’auront choisi ni la spécialité mathématiques ni l’option mathématiques.
Enfin, cette annonce arrive alors que les conseils de classe de seconde sont passés et alors que le manque de personnels, surtout en mathématiques, est extrêmement inquiétant pour la rentrée.
SUD éducation revendique toujours :
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l’abrogation de la réforme du lycée et du baccalauréat ;
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la suppression de Parcoursup et l’accès à tous les bacheliers et bachelières dans la filière de leur choix ;
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la création des dizaines de milliers de places nécessaires dans l’enseignement supérieur.