Les enseignant.e.s menacé.e.s…par J.M Blanquer !
Le début de ce titre aurait pu être tiré d’un des nombreux torchons réactionnaires distribués gratuitement à l’entrée des stations de métro, la fin est évidemment différente, mais non moins scandaleuse.
Une attaque de plus de notre ministre, un mépris de plus, un pas de plus dans la destruction du service public d’éducation.
Le programme de J.M.B s’éclaircit de jour en jour, désormais il s’agit d’épurer l’éducation nationale.
Mardi 19 octobre, le ministre Blanquer a présenté au Conservatoire national des Arts et métiers son plan de formation de la laïcité. Celui-ci est tiré du rapport Obin, dénoncé par SUD éducation comme faisant partie d’une vaste entreprise de dévoiement de la laïcité à des fins de mise au pas des enseignant·es.
Blanquer est allé plus loin encore que le rapport. D’une part, il diffame les personnels de l’Éducation, en disant qu’une partie de ceux-ci ne respectent pas les valeurs de la République, à commencer par la laïcité. D’autre part, il menace les personnels, comme il en a l’habitude, en sous-entendant que certain·es devraient “sortir du métier”, et qu’il pourrait y avoir des mesures sur le plan de la “gestion de la carrière des personnes”.
Valeur de la république ? De quoi parle-t-on ?
Face à toutes les attaques, qu’elles soient prétendument Islamo, ou bien Gauchistes, ou d’après lui, une fusion des deux, le ministre de l’éducation nationale, brandit la nécessité de tou.te.s se retrouver sans conditions pour défendre les valeurs de la république, la laïcité en étendard.
Mais de quelles valeurs, de quelle république et de quelle laïcité parle-t-il ?
Venant d’un gouvernement dont on ne compte plus les condamné.e.s par la justice ou mis.e.s en accusation, le mot « valeur » se dissout instantanément dans la bouche de ses représentants.
D’ailleurs, lorsqu’il est question de l’école, on ne sait plus très bien s’il s’agit de valeurs ou de morale, comme par exemple lorsqu’il s’agit de faire le point sur la façon dont doivent s’habiller les filles…
Pour ce qui est de la république, res publica, la chose publique, l’idée est désormais derrière nous lorsqu’il s’agit de l’école. En réalité, les intérêts privés sont les seuls jalons qui guident la politique du ministère. Le terrain ayant été préparé par les gouvernements successifs, Blanquer n’a plus qu’à terminer le travail :
- en augmentant chaque année la part du privé dans le budget de l’Éducation nationale, au détriment de l’enseignement public ;
- en intégrant des établissements de l’enseignement privé catholique dans les expérimentations de l’Éducation prioritaire ;
De même, les fondements universalistes dont s’est parée la république, « Liberté, Egalité, Fraternité », sont aussi largement piétinés au quotidien par les gouvernements, si prompt pourtant à nous enjoindre de les respecter alors que, de leur côté :
- ils s’engagent vers une répression toujours plus féroce contre celles et creux qui tentent de se loger en occupant des bâtiments vides pour échapper à la rue, au froid, à la mort.
- ils provoquent des milliers de noyades chaque années à cause de politiques migratoires xénophobes
- ils nient les crimes d’état colonialistes
- ils taisent les violences et les mort.e.s perpétré.e.s par leur police jour après jour
- ils s’affranchissent de la démocratie en instaurant un état d’exception quasi permanent depuis des années, sous couvert de menace terroriste et d’état d’urgence sanitaire
Laïcité, quelle laïcité ? Celle des affiches de propagande racistes du ministère ?
En publiant une campagne d’affichage qui dévoie la laïcité sur des bases racistes et islamophobes, le ministère a avancé ses pions, ne laissant désormais plus aucun doute sur le caractère excluant de sa conception de la laïcité.
Sud Education a pris connaissance d’une campagne d’affichage ministérielle concernant la laïcité. Cette campagne mélange les thématiques dans une confusion qui peut s’avérer dangereuse. En effet, aucune information n’est donnée sur les élèves, qui sont réduit-e-s sur les affiches à leur apparence et à leur prénom. Les affiches leur attribuent implicitement une identité religieuse supposée sur cette base, ce qui relève d’une logique de stéréotypes. Les affiches présentent l’école comme permettant de réaliser un certain nombre d’activités épanouissantes et de favoriser le vivre-ensemble. En miroir, ce sont les différences entre les élèves qui sont présentées comme un frein supposé à celles-ci. Les affiches, présentant les différences entre les élèves comme des facteurs de fractures au sein de la société, renvoient en réalité davantage à la campagne gouvernementale sur le “séparatisme” qu’à la laïcité.
En mélangeant religion, couleur de peau, origine géographique supposées, et en faisant des différences les freins à l’épanouissement et au vivre-ensemble, la campagne d’affichage est sur une pente dangereuse, celle d’un dévoiement raciste et xénophobe de la laïcité, appuyé sur un imaginaire colonial. Malheureusement le ministère est coutumier du fait. Cette communication s’inscrit, on le voit bien aujourd’hui, dans une campagne de communication plus vaste qui passe un cap désormais, en menaçant la profession.
L’urgent pour Sud Education, c’est surtout que l’État cesse de financer le secteur éducatif privé largement confessionnel, et que le ministre s’abstienne d’apporter son soutien public à l’enseignement privé, comme il l’a fait avec la Fondation pour l’école, organisation imprégnée de valeurs catholiques intégristes et opposées à la laïcité.
À l’opposé de ces valeurs d’intolérance, de division et de réaction, Sud Education 31-65 rappelle son attachement à une école publique laïque, gratuite, égalitaire et émancipatrice.
Nous dénonçons fermement les propos du ministre et réaffirmons que la laïcité est du côté de celles et ceux qui défendent l’école publique, et non de ses fossoyeurs.
Il est temps que nous fassions partir ce ministre.
Il est plus que temps d’agir, avant que le service public d’éducation soit détruit.
Les chef.fe.s arrivent. La loi Rilhac est passée !
Autorité fonctionnelle, la pression qui va monter.
On vous en parlait depuis plusieurs semaines, c’est désormais acté, les directeurs et directrices d’école vont désormais bénéficie d’une délégation de compétences de l’autorité académique pour le « bon » fonctionnement de l’école qu’il dirige. Ils et elles vont disposer d’une autorité fonctionnelle dans le cadre des missions qui leurs sont confiées.
D’après les décrets et les modifications adoptés par le sénat ce mercredi, ils et elles vont « participer à l’encadrement et à la bonne organisation de l’enseignement du 1er degré » ainsi qu’ être « chargé de missions de formation » qui seront définies par l’inspection académique.
Avec ce projet et les annonces faites par Macron à Marseille, le fonctionnement vertical dans les écoles va devenir la norme et la règle. C’est une attaque, avec de nombreux précédents, qui va changer profondément le cœur de notre métier. On peut imaginer la pression supplémentaire que vont subir les directrices et directeurs : non seulement il va falloir continuer à alimenter la communication du ministère avec des indicateurs et des statistiques, mais il faudra en plus, bien « manager » son équipe, s’assurer que les ex-collègues et futur.e.s subalternes rentrent bien dans les clous, voire participer à leur évaluation.
Evacuer les IEN pour laisser toute la place aux directeurs et directrices !
Au mois décembre 2020, un groupe de travail sur l’inspection se réunissait au ministère afin de projeter une réforme des corps d’inspection, avec comme objectif majeur, de fusionner le corps des IEN (1er degré) avec celui des IA-IPR (2nd degré).
La loi Rilhac va pouvoir s’appuyer sur cette réforme pour installer pleinement la logique du ministère : la mise en place au cœur des écoles du chaînon hiérarchique pour y mettre de l’ordre, en leur donnant les prérogatives des inspecteurs.trices qui vont bientôt libérer le terrain.
Ce que ça va changer ? Y’a qu’à voir là où les chef.fe.s sont sur le lieu de travail des collègues !
Intersyndicale dans le 31, le 8 novembre, contre la loi Rilhac
Pour faire cesser cette fuite en avant, pour faire reculer vraiment ce gouvernement, pour une lutte victorieuse qui ne se contentera pas d’un statut-quo, Sud Education 31-65 va porter lors de cette intersyndicale la préparation d’une grève reconductible de longue durée, en mesure de crée un réel rapport de force. Empêchons les continuer leur travail de destruction !
Sud Education 31-65 porte un projet de direction collégiale, pour une école égalitaire et émancipatrice qui passe par:
-
l’augmentation du temps de concertation sans augmentation du temps de travail
-
un temps de décharge partagé entre les collègues d’une même école
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l’allégement des tâches administratives (surcharge administrative avec les multiples tableaux et enquêtes à remplir, relation avec les mairies et les IEN…)
-
le recrutement de personnels formés et titularisés d’aide à la direction
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la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
Déjà près de 3000 signatures de directeurs et directrices d’écoles de l’appel contre la loi Rilhac:
https://www.stop-loi-rilhac.org/
AESH, bilan de la journée de mobilisation
La colère gronde : le 19 octobre, une mobilisation massive !
La journée de grève des AESH a été très suivie ce 19 octobre, dans le 31 comme dans la plupart des autres départements. Face au mépris de l’institution, les premières de corvées se sont fait entendre et ne comptent pas s’arrêter là.
À Toulouse, une AG de grévistes a réuni environ 200 personnes le matin à la Bourse du travail. Témoignages et échanges sur les conditions de travail, les conséquences néfastes de la mise en place des PIAL, le manque de moyens, de formation et de personnels qui affecte tant l’accueil des élèves que les AESH qui les accompagnent. L’AG a mandaté une délégation de six AESH, syndiquées et non syndiquées pour être reçues en audience l’après-midi au rectorat.
Entre temps une manifestation et un rassemblement en centre ville ont permis de rendre visibles ces travailleuses de l’ombre et de faire entendre leurs légitimes revendications.
La délégation mandatée par l’AG a été reçue avec « un peu plus d’attention » que la fois précédente par une IEN-ASH SDEI 31, une cheffe du bureau DPAE4, un DASEN adjoint et le directeur de cabinet, preuve que l’institution prend la mesure de cette mobilisation croissante.
Bilan rapide de cette audience :
– les représentant.e.s du Rectorat prétendent n’avoir aucune prise sur la politique de l’Éducation nationale, mais doivent se contenter d’appliquer la loi. Iels conseillent donc aux AESH de porter leurs revendications au niveau national et d’interpeler le législateur quant à l’opportunité d’accéder au statut de fonctionnaire, par concours, de bénéficier d’une véritable formation et d’obtenir un temps de travail et une rémunération en adéquation avec la complexité du métier. Iels reconnaissent (enfin !?) la pénurie d’AESH, situation qualifiée d’« explosive » dans un courrier rectorale à la député LREM de Haute-Garonne. Iels se disent « choqué.e.s » des retours du terrain (multiplication des élèves à accompagner, refus d’accès aux notifications ou aux GevaSco, délégation de la prise en charge des élèves aux AESH, conseil aux AESH de souscrire à une assurance privée en cas de violence d’un élève…). S‘iels reconnaissent que les conditions dans lesquelles travaillent les AESH sont difficiles et parfois non-réglementaires, iels s’étonnent des effectifs mentionnés : des classes à 28 élèves au primaire, à 35 élèves dans le secondaire. Quant au PIAL, il reste pour elles et eux un outil de gestion privilégié. Les AESH devraient attendre de découvrir ses nombreux avantages et ne voir aucun lien de causalité entre le déploiement des PIAL et l’augmentation du nombre d’élèves à accompagner par AESH.
De leur côté, les personnels en grève ne se sont pas laissé.e.s « bercer » par le blabla des représentant.e.s de l’institution qui les maltraitent et les méprisent depuis de longues années. Elles ont porté des questions, des remarques et des revendications issues de l’AG de grévistes : quels choix l’Éducation nationale laisse-t-elle aux parents et aux enseignant.e.s de jeunes en difficulté scolaire après qu’elle a démantelé ou raréfié tous les dispositifs à même de les prendre en charge (RASED, UP2A…) et dégradé les conditions d’accueil et d’enseignement ? Quelle responsabilité l’Éducation nationale a-t-elle lorsqu’elle favorise la mise en concurrence et la sélection ? Combien de temps les AESH devront-elles attendre encore pour que leur travail et leurs missions soient enfin reconnus à leur juste valeur ? Et que l’inclusion ne soit pas qu’une incantation ministérielle pendant que, sur le terrain, c’est l’exclusion et la précarité qui progressent et gangrènent le service public d’éducation.
Campagne « Un Toit Pour Apprendre »
Des enfants scolarisés à la rue au pays des Droits de l’Homme ?! Relogement des deux familles de l’école Didier Daurat !!
Appel à un grand rassemblement à l’école élémentaire Didier Daurat, située dans le quartier de la Reynerie à Toulouse.
Avec le soutien de Resf 31 signataire du communiqué ci-dessous :
Deux familles d’élèves de l’école Didier Daurat sont actuellement sans hébergement ! Comment demander à ces enfants de suivre leur scolarité, s’ils n’ont aujourd’hui aucune solution de logement ?
Face à cette situation incompréhensible et insoutenable, et faisant le constat que l’hébergement reste un droit fondamental et inconditionnel, des parents d’élèves, soutenus par le collectif « Un Toit Pour apprendre », organisent un grand rassemblement afin d’informer un plus grand nombre de personnes, mais surtout, d’exiger le relogement de ces deux familles pour que ces 3 enfants puissent enfin se concentrer sur leur scolarité !
RDV Jeudi 21/10 à 16h devant l’école Didier Daurat, 19 rue Jean Gilles
Cet évènement est déclaré et sera conduit dans le respect des règles sanitaires.
Un collectif de parents d’élèves, soutenu par Le collectif Un Toit Pour Apprendre (DAL 31, Ligue des Droits de l’Hommes, CGTeduc, Sud educ et un collectif d’écoles et de parents d’élèves)
Communiqué de Sud Education 31-65: ICI
SUD Éducation 31-65 protège et protégera toujours les personnel d’éducation qui s’engagent auprès de familles mal-logées.
En tant que personnel de l’éducation, nous sommes en contact direct avec de plus en plus de familles mal-logées ou non-logées. Nous dénonçons, bien sûr, ce système qui oblige des familles à vivre dans la précarité, pendant que d’autres profitent d’un confort illimité. Mais, par ce communiqué, nous dénonçons surtout la non-prise en charge par la préfecture de ces familles alors que le droit au logement est un droit constitutionnel. En côtoyant ces familles au quotidien, il nous est impossible de fermer les yeux sur ces situations et de rentrer chez nous le soir comme si de rien n’était. Non, la chaleur de nos foyers ne nous fait pas oublier que d’autres dorment dehors… C’est pour cela que de plus en plus de collègues tentent de pallier ce manque :
- en payant de leur propre poche des nuits d’hôtel et/ou des repas ;
- en invitant chez elles.eux des familles à manger et à dormir ;
- en accompagnant sur leur temps personnel des familles au DAL (association Droit Au Logement) ;
- en ouvrant et en protégeant des squats ;
- en organisant des collectes de dons (habits, nourriture…).
La préfecture nous laisse faire, et le rectorat, notre employeur, a décidé, lui aussi, de fermer les yeux !
Ceci est inacceptable, la préfecture doit se prendre en main, et assurer aux enfants et aux familles des conditions nécessaires pour vivre dignement.
Nous sommes solidaires et protégerons toujours nos collègues qui s’engagent dans des actions, parfois illégales, mais toujours légitimes !
Dispositif « Mixité sociale » et fermeture des collèges Reynerie et Bellefontaine à Toulouse : réponse de Sud Education 31-65 au bilan du Conseil Départemental.
Le 06 octobre 2021, le rectorat de l’académie de Toulouse et le Conseil Départemental de la Haute Garonne ont rendu public, à travers un dossier de presse, un bilan du dispositif « Mixité sociale », mis en œuvre par la fermeture des collèges de la Reynerie et de Bellefontaire (quartier du Mirail à Toulouse).
Dans ce bilan, l’autosatisfaction est de mise : Mathieu Sieye, Directeur académique des services départementaux de l’Éducation nationale, affirme que « Le devenir des premières cohortes démontre que nous sommes face à une véritable alternative à l’éducation prioritaire. » Et Georges Méric, Président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, prétend que « Pour l’équilibre et l’avenir de notre société, notre système scolaire doit donner les mêmes chances à toutes et à tous »… en fermant deux collèges dans un quartier populaire ? Enfin Étienne Butzbach, Coordinateur du Réseau Mixités à l’école du Centre national d’études des systèmes scolaires, écrit avec assurance que « La politique de mixité sociale menée par le département de la Haute Garonne se singularise sur plusieurs points : son ampleur, son inscription sur le long terme, la multidimentionnalité du projet, le partenariat soutenu avec l’éducation nationale, et le dialogue citoyen constant avec les acteurs ». Pour tous ces représentants politiques et institutionnels, « Les premiers résultats sont encourageants. »
Pourtant dans le cadre du « dialogue citoyen » prôné par les auteurs de ce bilan et en guise de droit de réponse à divers articles parus dans la presse, notamment dans Le Monde (08 10 2021) et La Dépêche du Midi (07 10 2021), nous souhaitons apporter notre lecture contradictoire de ce bilan qui semble annoncer la fin de l’Education prioritaire et du « donner plus à celles et ceux qui ont moins ».
Voir notre bilan chiffré et notre contre analyse dans le document ici
Pour mémoire, notre soutien à cette la lutte contre la fermeture de ces deux collèges et contre ce projet de soit disant mixité sociale et nos analyses sont à retrouvés dans les articles :
https://www.sudeduc31.org/article-2016-2017/occupation-du-college-raymond-badiou/
https://www.sudeduc31.org/article-2016-2017/bataille-mirail-loin-detre-finie/
Concernant la fin de l’éducation, prioritaire, nous alertions déjà il y a quelques mois sur les réformes en cours et à venir :
https://www.sudeduc31.org/articles-2020-2021/education-prioritaire-la-fin/
International: liberté pour Georges Abdallah ! Solidarité avec le peuple palestinien !
Georges Abdallah est un communiste libanais et militant de la cause palestinienne. Il s’engage dès sa jeunesse contre l’occupation israélienne du Liban en 1978 et en 1982. Ces opérations militaires ont fait des milliers de victimes civiles, comme lors du massacre des camps de réfugié·e·s palestinien·ne·s de Sabra et Chatila à Beyrouth en septembre 1982.
Dans ce contexte, Georges Abdallah co-fonde les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) qui revendiquent plusieurs opérations sur le sol français dont les exécutions en 1982 de Yacov Barsimentov et Charles Ray, agents du Mossad et de la CIA.
Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, Georges Abdallah a été condamné à la perpétuité pour complicité d’assassinats. Mais cette condamnation est le théâtre de nombreuses irrégularités, en particulier des pressions directes de Reagan auprès de Mitterrand ou encore son premier avocat, Jean-Paul Mazurier, qui révèle plus tard avoir travaillé pour les services de renseignement français.
Libérable d’après le droit français depuis 1999, Georges Abdallah a fait huit demandes de libération. En 2013, elle est acceptée par le tribunal d’application des peines et conditionnée à une expulsion vers le Liban. Elle a été bloquée par une décision politique de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur de l’époque, qui refuse de signer le document. En mars 2020, Georges Abdallah a reçu pour la troisième fois, la visite de M. Rami Adwan, ambassadeur du Liban en France, cette fois accompagné de Mme Marie-Claude Najm, ministre de la Justice du gouvernement libanais démissionnaire. Lors de cette rencontre, ils ont réaffirmé le soutien de l’Etat libanais à la libération de Georges Abdallah.
Aujourd’hui, il est devenu l’un des plus ancien·ne·s prisonnier·e·s politiques d’Europe et une figure du mouvement des prisonnier·e·s palestinien·ne·s. A leurs côtés, il fait régulièrement des grèves de la faim ou des déclarations de soutien pour la libération des 4650 prisonnier·e·s politiques palestinien·ne·s.
Le 24 octobre 2021, Georges Abdallah aura passé 37 ans dans les prisons françaises. Une large campagne internationale exige sa libération immédiate et son retour dans son pays, le Liban.
A Toulouse, nous appelons à participer largement à la manifestation nationale samedi 23 octobre 2021 dès 14h de la gare à la prison de Lannemezan (65) où il est détenu.
Premiers signataires : Collectif Palestine Vaincra, Samidoun Palestinian Prisoner Solidarity Network, BDS France Toulouse, Secours Rouge Toulouse, CGT Éducation 31, Poing Levé Mirail, Révolte Décoloniale, Couserans-Palestine, Union Antifasciste Toulousaine, UD CGT 31, Etudiant·e·s CGT Tarn, Comité de liberté pour Musa Asoglu Toulouse, Front Anti-Impérialiste Tou-louse, Front Populaire (Turquie) Toulouse, ASOMP – Amitié Sahara Occidental Midi Pyrénées, Révolution Permanente, Union Syndicale Solidaires 31, Centre de la Communauté Démocratique Kurde de Toulouse, Sud Education 31/65, Attac Toulouse, Comité 31 du Mouvement de la Paix, NPA 31, UNEF Toulouse, FSU 31, PCF 31, UJFP, Union des Etudiant·e·s de Toulouse, Parti de Gauche 31, UCL Toulouse & Alentours, PCOF 31