1 – Journée de mobilisation et de grève pour les conditions de travail des AESH le 16 janvier !
Les conditions de travail dans lesquelles sont maintenus les AESH sont parfaitement indignes. Les temps incomplets imposés maintiennent ces agent·es de la Fonction publique –majoritairement des femmes – dans la précarité, souvent sous le seuil de pauvreté.
Depuis la mise en place des PIAL, les conditions de travail se sont détériorées avec une augmentation du nombre d’élèves à accompagner, des affectations sur plusieurs établissements scolaires, des emplois du temps éclatés et parfois modifiés à la dernière minute, des situations liées au handicap de plus en plus en complexes… Et ce, sans qu’il n’ait été possible d’engager des discussions sur la base d’un bilan de ce fonctionnement.
Ces personnels restent encore soumis à des décisions arbitraires qui mettent à mal leurs droits (jours de fractionnement, indemnisation des déplacements, temps d’activités connexes, formation…), ce qui n’est plus acceptable.
A cela s’ajoute la nouvelle disposition sur l’accompagnement sur la pause méridienne, présentée par le ministère comme une solution aux temps incomplets subies par les AESH : elle a créé le désordre et s’est parfois soldée par une perte de revenus.
Il est urgent d’engager dès à présent un processus permettant de sortir les AESH de la précarité. Les ministères de l’Éducation nationale, de l’agriculture et chargé de la mer doivent enfin respecter les AESH !
– une augmentation significative des rémunérations sur toute la carrière ;
– la reconnaissance d’un temps complet sur la base d’un accompagnement élève de 24 heures, sans ajouter de nouvelles missions sur le temps périscolaire ;
– l’abandon des PIAL, des PAS et de la politique de mutualisation des moyens ;
– un recrutement d’AESH à hauteur des besoins.
2 – Message des enseignant·es d’UPE2A au DASEN du 31
A ce jour, deux postes fixes à temps plein UPE2A ne sont pas pourvus sur Toulouse (Ecole Lapujade / Michoun, Ecole Papus 1/2 temps). Il semblerait qu’aucun remplacement ne soit prévu sur ces deux postes cette année. Ces manquements se rajoutent à la non-compensation de 4 temps partiels en UPE2A sur le département. Aujourd’hui, il est demandé aux enseignant·es UPE2A itinérant·es de pallier ces non-remplacements dans le cadre de leurs interventions itinérantes. Cette demande est à notre sens un dévoiement de la logique du dispositif itinérant dont le principe est précisément d’intervenir là où il n’y a pas de dispositif fixe. Affecter des enseignant·es itinérant·es en compensation de postes fixes non-pourvus constitue une fragilisation du dispositif, dégradant l’accueil et la prise en charge des élèves allophones en contradiction avec les principes d’inclusion et de réussite de tous. Elle rend encore plus difficile l’application de la circulaire n° 2012-141 du 2-10-2012 qui prévoit un accompagnement spécifique d’au moins 9 heures en UPE2A pour les élèves allophones, sachant que ce droit n’est pas assuré à ce jour dans le cadre de l’itinérance.
D’autre part, elle dégrade le sens du travail des enseignant·es en privilégiant une vision comptable recensant le nombre d’interventions sans soucis de la cohérence de celles-ci. Les enseignant·es UPE2A demandent donc que le remplacement des postes soit assuré et que les enseignant·es du dispositif itinérant puissent être maintenu·es sur les missions qui sont les leurs.
A l’initiative des enseignant·es UPE2A itinérants de la Haute-Garonne, soutenu·es par les enseignant·es UPE2A sur postes fixes.
Voir notre texte de congrès sur l’accueil des élèves allophones : https://www.sudeduc31.org/wp-content/uploads/2024/01/2.pdf
3 – Fête de la solidarité : besoin d’aide
Le 12 janvier, RESF 31 organise la Fête de la solidarité au Bikini à partir de 14h30.
Le mot d’ordre : on étudie ici, on travaille ici, régularisez !
A partir de 18h30, spectacles de cirque-marionnette, cabaret cirque, concert… Entrée à prix libre.
Il y a besoin d’un coup de main pour l’organisation le jour même : n’hésitez pas à nous contacter si vous êtes disponibles !
Sinon, n’hésitez pas à diffuser l’annonce de l’événement, sur le site de RESF.
4 -Solidarité avec les habitant·es de Mayotte
Le 14 décembre, Mayotte a été dévastée par le cyclone Chido. Si pour le moment le bilan fait état d’un vingtaine de personnes tuées, il risque de s’alourdir. En effet, plusieurs parties de l’île sont encore injoignables.
La catastrophe qui est survenue met au jour le croisement entre crise écologique, système post-colonial, racisme et crise sociale. Le département de Mayotte est le département le plus jeune, le plus pauvre, le plus inégalitaire de France, les habitant·es n’ont pas accès à un même service public d’éducation, de santé et ont subi des épisodes de sécheresse leur coupant l’accès à l’eau… Le cyclone Chido montre à quel point ce sont les territoires les plus pauvres qui sont touchés en premier lieu par la crise écologique alors même qu’ils en sont les moins responsables. En effet, les températures extrêmement élevées des eaux dans l’océan Indien expliquent la violence de Chido : le réchauffement climatique annonce des catastrophes environnementales plus intenses et plus fréquentes.
Il est urgent de se mobiliser pour la reconversion écologique de la société, de se mobiliser pour la justice sociale et de lutter contre le système d’exploitation postcolonial, pour un vrai accès aux droits fondamentaux que sont l’éducation, la santé, le logement… pour soutenir les habitant·es de Mayotte.
Face à l’urgence de la situation et pour soutenir les personnels de l’éducation, les élèves et leurs familles à Mayotte, SUD éducation lance une caisse de solidarité qui sera reversée à SUD éducation Mayotte.
Pour y participer : Cagnotte en ligne
Pour plus d’informations : Caisse de solidarité en soutien à Mayotte
5 – Et encore… les mêmes appels aux dons pour loger
Par avance, on vous remercie.
6 – Agenda
Dimanche 12 janvier, 14h30, Bikini : Fête des solidarités de RESF31
Jeudi 16 janvier : mobilisation et grève pour les AESH
Bonnes vacances et bon repos à toutes et à tous !