Le gouvernement Barnier et Kasbarian, soutenu par toutes les droites du centre au RN, a décidé de faire la guerre aux services publics : il s’attaque aux agent·es, il s’attaque au service public d’éducation. Nous ne les laisserons pas faire !
Tou·tes en grève le 5 décembre
SUD éducation 31-65-82 appelle à faire du 5 décembre le point de départ d’une mobilisation d’ampleur pour faire échec au projet du gouvernement et pour arracher des victoires pour améliorer la vie de tou·tes !
3 jours de carences, 3 jours de grève !
Alors que les salaires sont toujours trop bas dans l’Éducation nationale, le gouvernement prévoit de nouvelles attaques qui vont peser fort sur le porte monnaie des personnels : passage de 1 à 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie, diminution de l’indemnisation de l’arrêt maladie à 90 % du traitement à partir du 3e jour d’arrêt, gel de la valeur du point d’indice, suppression de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) censée compenser l’inflation… Ces mesures visent à pénaliser les agent·es qui sont absent·es pour des raisons de santé et sabrer davantage leur pouvoir d’achat. Pourtant les personnels de l’éducation ne sont pas plus absents que les salarié·es du privé.
Décidons ensemble, en assemblées générales, de poursuivre la mobilisation ! Les 11, 12 et 13 décembre, avec les cheminot·es, amplifions la lutte !
Une ineptie sanitaire !
Cette mesure injuste infligée à l’ensemble de la Fonction publique constitue une aberration en termes de santé publique ! Les personnels des écoles, collèges, lycées et universités seront confronté·es au dilemme de se rendre malades au travail avec le risque de contaminer élèves et collègues ou bien d’être en arrêt de travail pour se faire soigner et de perdre ainsi une part conséquente de leur traitement. Dans tous les cas, les personnels et les élèves sont perdant·es et on peut questionner la pertinence d’une telle réforme pour les enjeux de santé publique et de santé au travail alors que nous avons récemment dû faire face à une pandémie.
Des conditions de travail toujours plus dégradées !
Le gouvernement devrait au contraire travailler à augmenter les salaires scandaleusement bas et gelés cette année encore ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail. Les suppressions de postes (4000 prévues au budget 2025), la dégradation du bâti, les classes surchargées, l’accumulation des réformes (Blanquer, Pacte, choc des savoirs…) ont largement dégradé les conditions de travail des personnels. Le problème des remplacements des collègues absent·es devient criant et l’alerte sociale faite par l’intersyndicale nationale sur ce point n’y a rien changé !
SUD éducation revendique :
- la suppression de tous les jours de carence et le maintien de l’indemnisation des arrêts maladie à 100 %,
- le rétablissement de la GIPA,
- la revalorisation de valeur du point d’indice, l’augmentation des salaires sans contreparties et leur indexation sur les prix,
- la suppression de l’acte I et de l’acte II du « choc des savoirs » et du Pacte
- l’amélioration des conditions de travail de tous les personnels : diminution du nombre d’élèves par classe, recrutement de personnels de Vie Scolaire, création d’un statut de la Fonction publique pour les AESH et recrutement conséquent.
- Localement, l’abandon par le conseil départemental de Haute-Garonne du plan de suppression de 500 à 800 emplois, qui aura une répercussion immédiate sur les agents territoriaux des collèges, et donc sur l’hygiène et la santé des collégien·nes et des personnels.