Evaluations nationales : la répression ne nous arrêtera pas

La répression ne nous arrêtera pas !

En cette nouvelle année 2025, ce ne sont pas ses vœux de bonne année que le DASEN a adressés aux enseignant·es du 1er degré mais des courriers de sanction. Celles et ceux ayant refusé de faire passer les évaluations nationales ont en effet eu la désagréable surprise de recevoir une lettre d’Arnaud Leclerc les informant du retrait d’un trentième de salaire (une journée). Comme il l’explique dans son courrier, le DASEN n’aime pas qu’on ne joue pas sa partition. Il aimerait voir des personnels le doigt sur la couture, obéissant·es, qui appliquent les ordres de la hiérarchie sans réfléchir. Une lettre avait été envoyée les sommant de faire passer les évaluations nationales. En l’absence de texte juridique imposant aux enseignant·es de faire passer ces évaluations , il s’agit d’un subterfuge pour tenter d’imposer cette décision et justifier sa sanction.

C’est sûr, à la DSDEN on a le sens des priorités : manque de moyens, classes surchargées, élèves maltraité·es ? Les personnels en colère se retrouvent face à un mur. Sanctionner des enseignant·es qui s’opposent à une directive néfaste autant pour les élèves que les personnels ? La diligence est au rendez-vous. Mais nous, personnels de l’éducation, avons des choses plus pertinentes à faire dans l’intérêt de nos élèves que ces évaluations vides de sens.

Nous refusons cet autoritarisme et nous continuerons à boycotter les évaluations

Les évaluations nationales sont un outil de tri des élèves et de mise en compétition des établissements scolaires et des personnels. La réforme dite du Choc des savoirs l’a bien montré.

Elles ne répondent ni aux besoins des élèves ni à ceux des personnels. Au contraire, elles créent une charge de travail supplémentaire pour ceux-ci et les transforme en simples exécutant·es. Elles remettent en question la liberté pédagogique. Chez les élèves, elles sont source de stress et nuisent à leur bien-être. Elles ne prennent pas en compte l’hétérogénéité des rythmes d’apprentissage de chacune et chacun.

Sud éducation 31-65-82 appelle donc à continuer de boycotter les évaluations nationales.